Aujourd’hui, c’est le #ConflictResolutionDay, ou la Journée Internationale pour la Résolution des Conflits — une initiative née en 2005 de l’Association… pour la Résolution des Conflits (ACR). Et parce que chaque conflit mérite qu’on lui cherche une solution, entrons dans le vif du sujet : on va commencer par le très général pour arriver au très spécifique ; c’est-à-dire qu’on va commencer par les conflits dans le monde, pour arriver à ceux qu’on peut avoir… avec soi-même !
Les conflits dans le monde
Il existe 4 procédés pour instaurer, maintenir et construire la paix
Comment résoudre un conflit dans le monde ? Eh bien, si on s’appelle l’ONU, on peut user de quatre procédés pour instaurer, maintenir et construire la paix. Comme on n’a pas tout à fait de mots équivalents en français, et que c’est de toute façon la terminologie employée par les Nations-Unies, je vais vous bassiner avec les termes anglais. Notez que ce sont mes propres interprétations et simplifications de ces termes : si vous voulez lire les définitions officielles, c’est par ici !
- On commence par le peacemaking, qui est peut-être le plus important. Qu’est-ce donc ? C’est un ensemble d’actions diplomatiques qui visent à obtenir un accord entre deux puissances ennemies, et donc à résoudre ou même éviter un conflit. Ce sont généralement des personnalités célèbres (comme Kofi Annan), des ONG ou les Nations-Unies elles-mêmes qui mettent en place ces actions.
- Ensuite, le peacekeeping : lorsque la paix est en danger, l’ONU envoie essentiellement les Casques bleus, qui n’ont le droit d’utiliser la force qu’en cas de légitime défense ou pour défendre un civil directement attaqué.
- Puis le peace enforcement : l’emploi, à court terme uniquement, de mesures de contrainte (la force notamment) pour instaurer à nouveau la paix et la sécurité.
- Enfin, le peacebuilding : quand la paix est plus ou moins installée, il s’agit de mesures sur le long terme, qui ont pour but d’aider l’État à être efficient et à exercer ses pouvoirs.
Tout ça vous paraît être bonnet blanc et blanc bonnet ? C’est normal. C’est parce que ça l’est un peu, en fait (et oui, j’utilise les expressions de ma grand-mère, ET ALORS ?). Mais maintenant, vous pourrez vous la péter devant vos amis (non).
Les conflits du quotidien
Bon, maintenant que la section « je me la pète » est terminée, on va pouvoir passer à des choses plus concrètes, et qui vous touchent un peu plus directement que les Nations-Unies. Je veux parler bien sûr des conflits qu’on a au quotidien, avec sa famille, ses ami•e•s, ses collègues… Ceux-là mêmes qui font du piou piou un peu fatigant dans vos douces oreilles. Comme notre développeur dans la pièce d’à côté. (C’est véridique, il fait littéralement piou piou toute la journée, il a appris à imiter l’oiseau en sifflant, c’est mi-chou mi-agaçant.)
Bim badaboum, vous entrez en conflit. Que faire dans ces cas-là ?
J’ai posé la question à la rédac madmoiZelle pour vous, et j’ai obtenu un florilège de réponses toutes plus utiles les unes que les autres !
Il y a la technique « je suis pas là », c’est-à-dire opter pour la distance et donc ne pas avoir de conflits. Mais c’est de la triche : l’être humain est fait pour se confronter et se castagner, d’où la technique de Juliette VonGeschenck, qui est de frapper les gens avec une chaise (mais je doute de sa bonne foi) !
D’autres, comme Léa-qui-fait-des-vidéos, ont des techniques plus sournoises : verser de la vodka dans les boissons des autres, histoire qu’ils deviennent doux comme des agneaux. Tu peux aussi mixer avec une autre technique (toujours signée Juliette), qui consiste à enterrer les gens vivants jusqu’à ce qu’ils se calment.
Et puis il y a les gens qui font ça pacifiquement : pour la #TeamBonobo de Thomas, notre développeur-pioupiouteur, vous n’avez qu’à… eh bien… vous n’avez qu’à chercher comment les bonobos résolvent leurs conflits. C’est une surprise. D’autres, comme Lucile de la régie commerciale, expliquent calmement à leurs interlocuteurs qu’elle a raison et eux tort. (Et quand elle perd patience, elle crie et elle pleure plus fort que tout le monde : chacun•e sa méthode.)
Enfin, il y a les gens qui ont sérieusement répondu à la question, comme Léa-qui-fait-toujours-des-vidéos, qui a suggéré de se saouler ensemble (à la bière)… ou l’adorable Mymy qui pense encore, à son âge, qu’on peut résoudre les conflits par la parole et la communication. Elle préconise ainsi de :
- se calmer
- se parler
- s’écouter
- et accepter qu’on ne tombera peut-être jamais d’accord.
C’est tellement raisonnable et rationnel que perso, je trouverais ça hyper chiant.
Les conflits intérieurs
Voilà pour les gens autour de vous. Sur une note plus sérieuse, j’aimerais qu’on discute des conflits intérieurs, vous et moi. Déjà, si vous n’êtes pas d’accord avec vous-même, sachez que ce n’est pas grave, vous êtes juste comme moi (ah ça vous inquiète ?).
Vous avez un instinct, ce n’est pas pour rien, écoutez-le
Surtout, ça veut dire que vous n’êtes pas prêt•e à prendre une décision. Prenez le temps de vous écouter, éventuellement de faire un joli petit tableau avec les différents arguments… et ne faites pas quelque chose qui va foncièrement à l’encontre de ce que vos entrailles vous disent.
Vous avez un instinct, ce n’est pas pour rien. Écoutez-le, soyez gentil•le avec vous-même. Vous le méritez. Et si vous êtes incapable de prendre une décision, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Accordez-vous le temps de l’analyse, même quand il vous faut décider rapidement. Une seconde de réflexion peut tout changer… dans le bon sens.
Et toi, quelles sont tes techniques de résolution de conflits ? Viens en discuter sur le forum !
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