Suite à un changement professionnel, Béa passe de Barbie princesse à Barbie classe moyenne et c’est le déclic : loin de toutes ses possessions matérielles, elle s’interroge sur la société de surconsommation, sur le temps et l’argent dépensés et surtout sur son impact écologique. C’est décidé, elle va écrire un livre.
Faire le tri dans ce qu’on possède
D’après elle, la première étape à réaliser avant de se lancer dans le projet est de regarder ce que l’on possède déjà. Pièce par pièce, il faut se mettre devant ses placards et se demander pour chaque objet :
- Est-ce que c’est en état de fonctionnement ? Est-ce encore bon/utilisable ? À moins de collectionner les friteuses cassées et les chaussettes trouées, cette étape est la plus rapide.
- Est-ce que je l’utilise régulièrement? Au moindre doute, placer une étiquette avec la date de la dernière utilisation sur l’objet, si au bout d’un mois il n’a pas été utilisé, s’en débarrasser. D’ailleurs, j’ai un épilateur à donner.
- Est-ce que je le garde par culpabilité ? Concrètement, est-ce que je garde ce chaton en céramique offert par ma meilleure copine de maternelle parce que c’est un cadeau ou parce que j’en ai besoin/je ne peux pas vivre sans ?
- Est-ce que je le garde parce que la société me dit que j’en ai besoin ?
- Est-ce que quelque chose d’autre peut avoir la même utilité ?
- Est-ce que le fait de garder cet objet me fait perdre du temps à le dépoussiérer/nettoyer ?
- Est-ce que je pourrais utiliser l’espace utilisé par cet objet pour autre chose ?
- Est-ce réutilisable ?
Normalement, après ce petit rangement, on se retrouve avec un paquet de choses à vendre ou donner. Le but n’est pas de les jeter, bien évidemment !
Le principe des 5R
Le projet Zero Waste se base sur les 5R :
Refuse (refuser ce dont on n’a pas besoin) C’est le plus compliqué. Je suis incapable de refuser un prospectus dans la rue, la culpabilité me fait tendre la main pour tout et n’importe quoi, ce qui fait qu’en fin de journée je me retrouve avec 5 cours de Zumba gratuits et 15% de réduction pour l’achat d’une cuisinière, qui vont finir à la poubelle avec les 12 menus de restos japonais trouvés dans ma boîte aux lettres.
Reduce (réduire ce dont on a besoin et qui ne peut pas être refusé) Il s’agit de réduire sa consommation en général en s’adaptant à ses besoins réels. Est-ce que j’ai besoin de cette énième robe noire ? Bon, en général la réponse est oui, on a toujours besoin d’une robe noire, mais vous voyez le truc. Il faut éviter les achats compulsifs et pour cela s’éloigner au maximum de tout ce qui incite à la consommation, en gros la télé et les centres commerciaux. Enfin, la réduction passe par l’achat de produits en vrac, sans emballage.
Reuse (réutiliser)
Il faut réutiliser ce qui ne peut pas être refusé ni réduit. Par exemple les sacs en plastique réutilisables peuvent être refusés dans les magasins et remplacés par des sacs en tissu. Vous voyez la subtilité ? Le principe est de privilégier les contenants réutilisables, en tissu ou en verre, d’acheter d’occasion, de réparer d’anciens objets etc.
Recycle Certaines choses ne peuvent pas être refusées, réduites ou réutilisées, par exemple les bouteilles en plastique. Dans ce cas il faut les recycler. Rien de bien compliqué et en plus ça permet de fabriquer des polaires et d’habiller nos instituteurs.
Rot (composter le reste) Si entasser ses épluchures et autres déchets organiques est assez simple pour les heureux propriétaires d’un jardin, c’est un peu plus compliqué pour ceux qui habitent en appartement… Les plus courageux peuvent adopter des vers de terre.
Le but n’est donc pas d’obtenir zéro déchet, mais de réduire ses déchets en adoptant des habitudes plus responsables.
Une invitation à réfléchir sur sa propre consommation
Plus que la lubie d’une femme qui veut se repentir d’un mode de vie excessif, le projet Zero Waste est une invitation à réfléchir sur sa propre consommation. L’auteure ne se place pas en gourou ni en donneuse de leçon, elle explique elle-même qu’elle n’est pas écologiquement parfaite : elle prend l’avion, elle mange de la viande et conduit une voiture. Elle souhaite juste partager ses expériences, les bonnes comme les mauvaises, dans sa quête de la poubelle vide.
Le livre est rempli de recettes et d’astuces testées et approuvées par elle-même. Parmi les essais non concluants, elle a fabriqué son propre beurre, cultivé des graines de kefir pour en faire du lait et s’est lavée les cheveux au bicarbonate de soude et au vinaigre…
Personnellement j’en suis à mes débuts, j’ai interdit à mon copain de rapporter des savons d’hôtel, je refuse les échantillons d’anticernes chez Sephora et j’ai opté pour la mooncup. Et vous, vous faites quoi pour limiter vos déchets ?
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