Raconte à Océane ce que tu fais maintenant que tu es grande !
Réponds au questionnaire ci-dessous en envoyant tes réponses à [email protected], avec comme objet « Maintenant que je suis grande, je suis… »
N’oublie pas de préciser ton âge !
Questionnaire :
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- Qui es-tu et d’où viens-tu ?
- Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie (parce que c’est important de faire aussi autre chose) ?
- Et ton job alors, c’est quoi ?
- Comment tu l’expliquerais à ta petite sœur hypothétique en quelques mots ?
- Pourquoi tu aimes ce que tu fais ? / Pourquoi tu as choisi de faire ce travail ?
- Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
- Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
- C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?
- Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
- Est-ce que tu as une journée type ?
- Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
- La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
- Et pour finir, en commençant, tu gagnais combien ? (parce que c’est important de savoir à quoi s’attendre !)
Hélène a 26 ans, elle vit en région parisienne, et est passionnée et engagée via son travail et ses convictions !
Être rédactrice web et engagée
Elle te parle de rédaction web et du site Internet qu’elle a créé.
Avant d’attaquer sur ton travail, est-ce que tu as une passion ou un kif dans la vie ?
Les voyages (quand je peux me le permettre), même si j’essaye de moins prendre l’avion. Je suis curieuse de découvrir à chaque fois de nouveaux endroits et de m’imprégner d’atmosphères différentes.
Lire aussi, et je devrais sérieusement m’y remettre, ça me nourrit vraiment.
Et puis je pourrais dire la culture en général. Je veux dire, pas seulement la culture dite « classique », mais plutôt le savoir inutile vous voyez ?
Je suis très curieuse, j’aime beaucoup comprendre et apprendre.
Et ton job alors, c’est quoi ?
Mes jobs ! Je suis rédactrice web, c’est l’activité qui me rapporte le plus de revenus.
Je travaille pour des clients et clientes assez diverses : associations, blogueurs, entreprises, centres médicaux, etc.
J’ai d’abord travaillé pour des personnes de mon entourage. Puis, je me suis inscrite sur des plateformes spécialisées pour rédacteurs et rédactrices web où je réponds directement à des annonces postées par des clients potentiels.
Je tiens aussi un site Internet que je viens de lancer il y a peu : Alternéthique, qui prend la plus grosse partie de mon temps.
L’idée derrière ce site est de mettre en avant des entreprises et initiatives éthiques et durables.
Il me permet de susciter l’intérêt de certaines entreprises car elles peuvent prendre connaissance d’une partie des textes que je suis capable de faire et de mes positions (environnement, végétarisme, féminisme, etc.).
Je peux écrire à la fois des pages qui vont alimenter un site, des communiqués de presse, ou des articles de blog. J’écris sur des thématiques médicales, associatives, des cosmétiques naturels, etc.
C’est à chaque fois différent, et cela me plaît ! Autant pour mon blog que pour mes clients et clientes, je découvre des domaines différents et j’en suis ravie car j’apprends tous les jours.
Pourquoi tu aimes ce que tu fais ?
Concernant mon site, j’aime le fait de pouvoir découvrir et mettre en avant des chouettes projets. Et puis, cela me fait du bien au moral car je travaille entourée d’ondes positives si on peut dire.
Quand certaines marques, toutes petites, m’envoient un message pour me remercier du soutien de mon site, ou alors qu’on me dit que mon article est vraiment pertinent, alors là c’est le feu d’artifice.
Je sens que mon travail est vraiment utile et c’est hyper gratifiant. J’aime le fait de participer à un mouvement plus grand et plus porté sur le fait de faire les choses bien et mieux, dans le respect.
Mon job de rédac web me permet également d’aborder des thématiques différentes, me permet de m’exprimer, avec mesure bien sûr, sur certains sujets.
Que ce soit en tant que rédactrice web ou sur mon site, je suis indépendante et je peux faire les choses à ma manière, jusqu’à un certain point.
Par exemple, c’est tout bête, pour mon site j’essaye de rédiger mes articles en écriture inclusive (même si parfois je ne sais pas toujours comment m’y prendre). Cela serait moins évident dans une entreprise moins ouverte sur le sujet.
Mes clients et clientes quand à elles et eux, sont pour l’instant réfractaires.
Est-ce que c’est le domaine que tu avais choisi dès le départ ou tu t’es retrouvée ici après une ou des réorientations ?
Ce n’était pas du tout une évidence. Je n’avais pas envie de devenir auto-entrepreneure, la paperasse me faisant bien trop peur (c’est encore le cas).
Et puis finalement, après quelques expériences professionnelles, j’avais envie d’être plus indépendante, de décider moi-même comment gérer mon temps et donner du sens à mon boulot.
Je n’avais pas vraiment d’idée de job bien défini,
je souhaitais simplement travailler sur des projets qui me laissent de l’autonomie, de la créativité en lien avec le digital, et qui me permettent d’être utile à la société.
Mais c’était le grand flou concernant ce que j’allais bien pouvoir faire professionnellement parlant.
J’ai travaillé en agence en tant que conseillère digitale, j’ai réalisé des stages, et j’ai tout de suite compris que la vie de salariée ne me convenait pas.
À cause de l’emploi du temps fixe, de l’importance de la hiérarchie et puis des valeurs affichées qui ne se perçoivent pas dans les actions concrètes, etc.
Avec le blog que je tiens j’ai l’impression de participer à mon échelle à un mouvement positif. Et puis, en tant que rédactrice web, j’essaye le plus possible de favoriser des clients et clientes en adéquation avec mes convictions.
Ce n’est pas toujours possible car il faut bien que je vive, mais j’y arrive peu à peu.
Faire un choix entre stabilité financière et bonheur
Est-ce que tu as dû arbitrer entre deux visions du travail, « liberté, je fais ce qu’il me plaît et tant pis pour la précarité » VS « sécurité, je préfère m’assurer un salaire stable même si ce n’est pas le job de mes rêves » ?
Pour l’instant, mon activité de rédactrice web et mon site ne me font pas encore vivre convenablement.
Mon activité de rédac est précaire, pas toujours bien payée et bien que je sois moins exigeante sur les clients et clientes pour lesquels je travaille, j’ai fixé certaines limites que je ne peux pas dépasser (du genre ne pas être payée au lance-pierre).
Concernant mon site, c’est l’activité qui me prend le plus de temps et pour laquelle je ne gagne pas grand-chose, ce n’est d’ailleurs pas tellement mon objectif.
J’ai fait le choix d’être très stricte sur les marques que je mets en avant.
D’ailleurs, la majorité de mes articles mettent en avant des marques qui ne m’ont jamais contactée ou ne proposent pas d’affiliation mais dont je souhaite parler.
À la rentrée, je vais certainement plus me focaliser sur mon job de rédactrice web ou chercher un temps partiel qui puisse me laisser du temps pour travailler sur mes deux activités et pouvoir m’aider à vivre convenablement.
Je ne sais pas si je continuerais comme cela ad vitam aeternam, mais je veux me laisser la possibilité d’essayer. J’en ai l’énergie aujourd’hui.
Il faudrait aussi que je gagne la bataille contre mon syndrome de l’imposteur et que je communique plus sur ce que je fais, notamment mon site. C’est si important pour moi que j’ai peur parfois de l’exposer.
Mais j’essaye et c’est aussi pour ça que je me suis faite un peu violence en écrivant cet article.
C’est le fruit d’un parcours longuement réfléchi ou du hasard ?
Depuis toujours, je me demandais bien ce que j’allais pouvoir faire de ma vie niveau professionnel. J’avais eu une proposition de CDD au sein de l’agence dans laquelle je faisais mon stage de fin d’études.
Même si l’ambiance était vraiment très chouette, le travail n’avait pas vraiment de sens pour moi, il ne contribuait pas un idéal.
Après mes études, j’ai bossé dans un bar pour partir deux mois à l’étranger et à mon retour je me suis lancée en rédaction web.
Un jour, je me suis fait la réflexion que ce serait bien de retrouver sur un même espace des références d’entreprises éthiques.
Et puis, je suis sensible aux questions environnementales, d’éthique animale et de justice sociale, même si j’essaye parfois de prendre de la distance, car c’est parfois assez anxiogène et me mine le moral.
Je voulais me diriger du côté positif de la force, et mon site Alternéthique est né !
Qu’est-ce que tu as eu comme formation ?
J’ai fait un master en information et communication spécialisé dans les médias et le numérique au CELSA.
Avant mon master, j’ai fait une licence d’information et communication au CELSA également et encore avant un DUT information et communication à Bordeaux.
Ce parcours m’a clairement orientée vers le numérique et j’ai pu prendre conscience des nombreuses possibilités que peut offrir ce domaine.
Le quotidien d’une rédactrice web indépendante
Est-ce que tu as une journée type ?
Pas vraiment, mais globalement ce sont des heures et des heures de recherche, de rédaction et de mise en page (pour mon site Internet ainsi que pour mes clients).
Selon le jour de la semaine, je m’occupe de relayer les miens sur les réseaux sociaux. Et puis à côté de ça, j’essaye d’améliorer mon site (et j’ai encore du boulot !), je gère l’administratif, les mails avec les marques, etc.
Ton petit bonheur qui fait que tu kiffes ton boulot ?
Le fait de gérer toute seule mon emploi du temps.
Par exemple je suis plus du matin et j’aime bien me lever tôt et me laisser l’après-midi.
Enfin, cela me fait doucement rire car c’est très rare, je travaille beaucoup, seuls les horaires sont différents.
En toute honnêteté, je ne m’attendais pas à autant de boulot mais j’aime vraiment ce que je fais.
La qualité indispensable pour s’épanouir dans ce job ?
Être organisée et ne pas se laisser aller ! D’ailleurs, j’y travaille encore !
Il faut réussir à se fixer des objectifs quitte à se faire un planning précis.
Et puis tiens t’en qu’à faire, si vous souhaitez suivre Alternéthique, rendez-vous sur Facebook et Instagram !
À lire aussi : Mon quotidien de psychologue dans un service de psychiatrie
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