Cette série d’article s’appelle Ma dernière fois. Voici un nouveau témoignage, par une lectrice de 26 ans.
Article initialement publié le 22 novembre 2017
La dernière fois que j’ai fait l’amour c’était aussi ma dernière fois avec lui. Ainsi que ma première fois avec lui.
Et, à vrai dire, ma première fois tout court.
Je vais vous raconter la première fois que j’ai fait l’amour
L’histoire n’a rien de romantique, bien au contraire. Il m’a draguée, j’ai tardé à comprendre, puis échange de numéros, plein de textos et j’ai flippé. Je l’ai repoussé, il est revenu et j’ai dit oui. À partir de là, j’étais foutue.
C’est un garçon sûr de lui, attentif et attentionné. Il sait ce qu’il veut et il est direct. On n’a juste pas la même vision des choses…
Dès le début ça a été chaud entre nous. Cette façon qu’il avait de me regarder. Sa manière de me bouffer du regard. Personne ne m’avait jamais regardée comme ça.
Ma première fois était fondée sur le désir
Après ça, on s’est embrassés. Nos lèvres se touchaient, mais ce n’était pas suffisant. Il fallait toucher l’autre, avoir nos corps collés, serrés, intenses… Il fallait explorer, attraper et vouloir un peu plus…
Oh ça oui, on se voulait !
Je repensais à nos débuts, quand c’est moi qui l’avais repoussé… Voilà que maintenant, même quand il était là, ça n’était pas assez. Il me fallait plus de ses mains, de son esprit. Plus de son corps, bref, plus de lui !
Et puis un jour, alors qu’on parlait par texto – après une session chaude de baisers – il m’a sorti, comme ça, au milieu de la conv’, que c’était cool nous deux mais qu’il était en couple, de base…
Une révélation qui a failli éviter cette première fois
Alors là, ascenseur émotionnel garanti ! Moi qui n’aime pas les manèges à sensations… En gros, je lui ai dit :
« Tu dégages, c’est pas la peine de revenir. Tu t’fous d’ma gueule, sérieux, je croyais qu’on était bien nous deux ? ».
Alors oui, c’est vrai, je n’avais pas posé la question ! Ça coule de source pourtant… « Tu me plais vraiment », qu’il me dit ! Puis il m’appelle, me dit qu’il ne comprend pas, qu’il ne sait pas ce qu’il est en train de faire… Blablabla.
Mais bon voilà, il avait écorché quelque chose en moi ! Donc ce n’était pas la peine. Après ça, silence radio. Je me suis retenue. Puis un texto, deux, trop… « Je veux te revoir. » Un « il faut pas. » Un « Mais j’ai envie. » Puis « On se revoit ». Et j’ai craqué.
Je ne sais pas… Pour une fois j’étais voulue, vraiment. Et je le voulais aussi. Tellement…que mon cerveau a buggé et que mon cœur a pris le dessus. On a de nouveau flirté
. Ça s’est fait vite et doucement. Il a demandé à venir. J’ai dit oui. Il est venu.
Une première fois explosive
Quand il a franchi le seuil de la porte c’était comme s’il n’y avait plus que nous sur Terre. On s’est regardés, il m’a prise dans ses bras et en même temps, a pris mon souffle loin de moi. Et on s’est embrassés…
J’ai beaucoup aimé sa façon de m’embrasser, c’était toujours tout doux, avec sa main, là, sur le côté de ma joue. Il était mon barbu, alors j’aimais bien poser mes lèvres contre les siennes en laissant ma main sous son menton. Jouer avec sa barbe, tout doucement.
Ensuite il s’est collé contre moi, mon dos contre le mur, une de ses mains sur mes reins, l’autre dans mon cou… Les miennes se sont glissées sur sa nuque, et j’ai attrapé la base de ses cheveux.
Puis on s’est dirigés vers la chambre. Là, il m’a doucement prise dans ses bras et m’a portée en me plaquant au mur. En théorie, c’est assez sexy, mais moi, la seule chose à laquelle je pensais, c’est que je n’aime pas être portée.
Mais ça n’a rien stoppé, on a commencé à se déshabiller….
La première fois que j’ai fait l’amour, j’étais un peu perdue
Nos mains se baladaient partout. Il y avait même pas assez de nous. Nos caresses étaient douces, tendres et intenses.
Et moi, à vrai dire, je ne savais pas trop quoi faire de moi. C’était ma première fois et il n’en savait rien. Je n’avais pas voulu lui dire. Alors je me suis contentée de suivre ses mouvements, de mettre ma bouche, mes mains là où je voulais qu’il ait les siennes.
J’avoue que j’aurais quand même bien aimé savoir lire dans ses pensées, pour tout savoir.
J’ai essayé de lire ce qu’il voulait en écoutant ses râles, en continuant chacun de ses mouvements… J’étais consciente de ce qu’il faisait mais j’étais surtout concentrée sur lui. Savoir qu’on était que lui et moi, là, me suffisait à me sentir au septième ciel.
La première fois, c’est aussi la découverte de nouvelles sensations
Je découvrais de nouvelles sensations.
J’ai eu une légère appréhension, mais elle a vite été recalée au second plan par le plaisir, par le désir… Sa bouche sur mes seins, sa langue… Sa main qui glisse entre mes cuisses. Et un soupir, mes jambes qui s’enroulent autour de lui.
Ça a commencé à s’échauffer alors j’ai ralenti un peu, et je suis allée chercher un préservatif.
On s’est retrouvés, embrassés, je voulais plus de lui. Il a glissé un petit peu en moi, et encore plus encore. J’avais mes mains sur ses fesses et je le serrai contre moi au plus fort, comme si on n’était pas assez près l’un de l’autre.
Je crois que c’était un rapport super classique, mais c’est surtout doux, fort, fébrile et un peu chaotique parfois. Chaque recoin de nous a été exploré, caressé, embrassé…
Et après… Il y a eu l’après.
Après cette première et dernière fois
Il est resté un peu… Un verre, une clope, sa main qui s’attarde sur mes reins… On a parlé de tout, de rien. Il avait ses yeux partout dans mon appart’. Moi je n’avais d’yeux que pour lui, je ne voulais que lui, même si je sais que…
Et puis il y a eu un dernier baiser, comme au début, mon dos contre le mur. Je lui ai demandé de rester. Mais il devait partir, son travail, le lendemain, vous savez…
Il y a eu quelques textos ensuite, et puis de moins en moins, et puis plus rien. On s’est revus, une fois ou deux, puis plus jamais.
Ce n’est pas plus mal. Ça m’évite de faire une scène pour un truc sans avenir, de lui redonner encore un bout de moi avec lequel partir. Le seul endroit où je le retrouve, c’est dans les chansons et poèmes que j’écris. Et puis dans son briquet qu’il a oublié…
Ce n’est pas plus mal, juste des écrits et un souvenir. Pas plus mal non plus que ma première fois avec lui ait aussi été la dernière. Ça aurait fait une mauvaise base pour un avenir.
À lire aussi : La dernière fois que j’ai fait l’amour… c’était la dernière fois que je la voyais
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Les Commentaires
et @Eiko
J'aime ces articles et, si il y avait besoin d'y trouver une morale, pour moi c'est ce lien entre première fois et désir, comme 'est écrit dans l'article, là ou la société en générale associe plus souvent la première fois à l'amour.