Esther est partie recueillir les témoignages des jeunes femmes de plusieurs pays, à travers le monde, avec une attention particulière portée aux droits sexuels et reproductifs : liberté sexuelle, contraception, avortement.
Elle a déjà rendu compte de ses rencontres avec des Sénégalaises, puis avec des Libanaises, elle a aussi suivi les débats sur l’avortement en Irlande et sa quatrième étape l’a menée en Argentine !
Tu peux suivre au jour le jour ses pérégrinations sur les comptes Instagram @madmoizelledotcom et @meunieresther, avant de les retrouver ici bientôt !
- Précédemment : « J’ai fui mon pays » : des jeunes vénézuéliens immigrés en Argentine racontent leurs parcours
J’adore la nourriture. J’adore manger, j’adore tout ce qui s’ingurgite, j’adore découvrir de nouvelles saveurs.
Au point que lorsque je voyage je suis davantage à la recherche de restaurants locaux que de musées ou autres structures culturelles de ce type.
(D’ailleurs donnez-moi une heure, entamer cet article me rappelle que c’est l’heure du déjeuner, je reviens.)
…
…
…
(Je suis repue on peut continuer.)
Je disais donc que j’adore manger. En Argentine, j’ai passé 10 jours en colocation avec des Vénézuéliens et Vénézuéliennes. L’occasion pour moi d’apprendre à cuisiner des arepas.
Disclaimer : mes photos ne sont clairement pas aussi belles, j’ai fait avec les moyens du bord.
Les arepas, galettes de maïs vénézuéliennes
Les arepas que j’ai mangées sont des galettes de farine de maïs fourrées à l’avocat et au poulet, qui ressemblent presque à des muffins, je dirais.
Mais il y en a de plusieurs sortes, alors ne me jetez pas la pierre si celles que vous connaissez ne leur ressemblent pas.
Par exemple au Chili, les arepas que j’ai vues sur les stands de street-food sont frites et intégralement croustillantes, et on met la garniture dessus, pas dedans. On n’est donc pas exactement sur le même concept.
Revenons à nos galettes de maïs fourrées : cette recette en particulier porte le doux nom de Reina pepiada.
À lire aussi : Miam, une arepa ! – Carte postale du Venezuela
Cela se rapporte au fait qu’elles contiennent de l’avocat, du poulet et de la mayonnaise, mais honnêtement je pense qu’on peut y mettre ce qu’on veut.
Typiquement : en voyage, je m’adapte à ce qu’on me propose. Mais si j’en refais moi-même, je mettrai autre chose que du poulet dedans, comme du seitan ou du poivron ou du tofu ou que sais-je…
Comment cuisiner des arepas Reina pepiada ?
En une rapide recherche, j’ai découvert qu’il y avait des recettes un peu plus élaborées que celle que je vais te livrer ici.
Mais je n’avais pas envie de dénaturer ce que j’ai appris sur le moment qui était si simple et déjà très bon, alors je n’ai rien changé à la recette telle qu’on me l’a transmise !
Cela explique également que les quantités soient… approximatives, car ma cheffe cuistot Denisa faisait tout « à l’oeil ». J’ai quand même essayé de te traduire ça en quantité lisibles.
Pour 8 arepas il te faut :
- De la farine de maïs blanc précuite (attention : on a dit « farine de maïs », pas maïzena, c’est différent !)
- De l’eau tiède
- Deux ou trois avocats selon leur taille
- Deux gros blancs de poulet
- De l’origan
- De la mayonnaise
Commence par mettre le poulet à cuire dans de l’eau, assaisonné avec du sel et de l’origan.
En parallèle, prépare la pâte des galettes. Pour ça rien de plus simple : il faut mélanger la farine avec l’eau tiède en malaxant le tout avec tes mains.
Denisa mettait en gros 150 cL d’eau pour 100 grammes de farine, mais son indication suprême c’est d’ajuster les quantités de façon à ce que la pâte de ne te colle plus aux doigts.
Une fois ta pâte obtenue, il faut en faire des palets d’environ 1,5cm d’épaisseur et 8cm de diamètre. Pour ça, tu en fais une boule, que tu vas ensuite aplatir entre les deux paumes de ta main.
Il faut ensuite faire frire les arepas dans une poêle dans laquelle tu auras préalablement mis de l’huile végétale. Il faut frire les deux côtés jusqu’à ce qu’ils soient un peu dorés.
Pendant que tes arepas sont entrain de frire, tu peux en profiter pour sortir ton poulet de sa casserole d’eau bouillante car il doit désormais être cuit. Il faut ensuite l’effiler très finement pour qu’il soit facilement mélangeable avec l’avocat et la mayonnaise.
[ndMathilde : En Amérique Latine, on utilise le terme « deshilachar » pour expliquer comment effiler finement le poulet bouilli. Littéralement : effilocher. Ce qui correspond tout à fait au résultat, et qui est très mignon !]
Une fois les arepas frits, il faut les mettre au four pendant 15 minutes « à feu bas » selon Denisa, ce que j’ai interprété comme un four à 120°C.
Et voilà, tu peux sortir tes arepas du four, les inciser de manière à pouvoir les garnir de ton mélange avocat/poulet/mayonnaise, et les MANGER.
Je te laisse déguster, je file de ce pas prendre mon goûter ! (Comment ça je viens à peine de manger ? Je t’en pose des questions moi ?)
PS : Si tu réalises cette recette dans des conditions qui te permettent de prendre des photos dignes de ce nom, par pitié n’hésite pas à les poster en commentaires qu’on ait le droit à autre chose que cet environnement éclairé à l’ampoule jaune.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires