On aime pas y penser et pourtant, ça arrive à tout le monde… Alors autant avoir en tête quelques conseils pour surmonter l’échec quand il nous tombe dessus… Quelques principes fournis par Nathalie, coach.
Protéger son stock de confiance en soi
Le risque après un échec quel qu’il soit (à un partiel, à un entretien, à un concours etc), c’est toujours (et c’est bien logique) de se mettre à développer des croyances négatives sur soi et ses capacités. Chuis nulle, j’y arriverai jamais, la prochaine fois je vais aussi me viander etc. Ce faisant, on laisse sa confiance en soi partir en lambeaux, au risque de se paralyser totalement.
La confiance en soi, vois-tu, ça n’est pas une caractéristique qu’on reçoit au berceau et qu’on garde toute sa vie. C’est au contraire un état (comme le fait d’être triste, abattu, ou serein) qui varie en fonction de ce que tu vis. Cette confiance, elle se nourrit de nos projets, de nos qualités, des croyances positives qu’on a sur soi et sur le monde, et enfin des messages positifs que l’on reçoit ou qu’on s’envoie. Et c’est elle, ce désir de projets, cette confiance en l’avenir, qui nous fournit l’envie et l’énergie nécessaires pour avancer.
Or, quand on vit un échec, on est fragilisé par les doutes et les croyances négatives, parce qu’on reçoit toute une foule de signes déstabilisants d’un seul coup. On se met alors à ruminer l’échec au lieu d’avancer, parce qu’on a perdu un moteur essentiel : la confiance en soi. Il y a donc tout un travail de reconstruction à faire pour préserver et regonfler ce trésor qu’est la confiance en soi, en évitant de rester sur du négatif.
Digérer l’échec
La première étape, bien sûr, c’est tout simplement d’accepter ce qui vient de se produire. Car une fois le choc passé, les premières réactions sont souvent la colère et le déni. On se dit « je m’en tape », « de toute façon, c’étaient des cons », « et pis chuis nulle alors je vais tout arrêter ». C’est tout à fait normal, mais il faut aller au-delà et accepter le fait qu’on se soit plantée, sans pour autant dramatiser à l’extrême.
Tenter de l’analyser
Très vite, au contraire, il faut essayer de regarder les choses en face pour tirer les leçons de l’échec : à quoi peut-il être dû ? Qu’est-ce que je peux en apprendre ? Est-ce que je n’avais pas assez bossé ? Est-ce que c’est le stress qui m’a déstabilisée ? etc. De là, il s’agit de se remettre en mouvement, de se construire un nouveau plan d’action pour passer à autre chose.
Etablir un nouveau plan d’action
Ca signifie d’une part, voir comment pallier les manques qu’on a identifiés. Exemple : Je perds mes moyens sous l’effet du stress ? Je vais donc m’entraîner à faire mes preuves dans des conditions angoissantes, pour peu à peu maîtriser mon stress. Je vais peut-être même tenter des exercices de respiration, de relaxation… Bref, je vais chercher à corriger le tir pour ne pas répéter l’échec.
Ca signifie d’autre part, identifier ce qu’on a fait de bien, les atouts qu’on a pour réussir, puis capitaliser là-dessus. Exemple : tu passais un concours et tu as cartonné en anglais ? Surtout, n’occulte pas ça en te concentrant sur ce qui a loupé. C’est peut-être justement ce point fort qui fera la différence par la suite.
Ca signifie enfin, se construire un nouvel avenir. De nouveaux projets. De nouveaux objectifs. Se dire Tiens, dans les mois/les années qui viennent, je me verrais bien comme ça au lieu de penser Ah, si j’avais fait ça ou De toute façon, je vais encore me planter. N’oublie pas qu’avoir des projets qui nous motivent, c’est l’une des bases de la confiance en soi.
Savoir recadrer son entourage
L’entourage a un rôle énorme à jouer dans la gestion d’un échec. Et parfois, ce rôle est plutôt négatif, parce qu’en plus de nos doutes et de notre stress, on absorbe celui de notre famille, de nos amis ou de notre mec. Si c’est le cas, fais comprendre à tes proches qu’en te mettant une telle pression, ils sont loin de t’aider. Dis leur ce dont tu aurais besoin pour réussir. Et n’hésite pas s’il le faut, à prendre tes distances quand la pression se fait trop forte. Exemple : tu habites encore chez tes parents et tu sens leur angoisse te miner à l’approche d’une nouvelle échéance ? Pars réviser chez une amie, ou isole-toi dans un lieu bien à toi… Bref, ne laisse pas les doutes des autres alimenter les tiens !
Ne pas se laisser démotiver par la répétition
Quand on est amené, à la suite d’un échec, à refaire une année, ou à repréparer un concours, l’un des pièges est de se laisser miner par le fait de devoir suivre à peu près les mêmes cours que l’année précédente. Rien de plus démotivant que d’avoir l’impression de faire du sur-place… Pour contrer ça, il faut justement se rappeler son objectif et ses projets pour l’année en cours : j’ai dit que je devais bosser quoi en particulier ? Qu’est-ce que je vise ? En quoi ça peut être différent ?
Il faut également tirer profit de ce « bis » au lieu de ne voir que le négatif : les cours, tu les as pour la plupart déjà vus. Tu as donc conscience avant les autres du niveau de difficulté et tu as un temps d’avance sur tout. Tu peux surtout consacrer un peu moins de temps à certaines matières pour travailler tes points faibles, ou tout simplement respirer un peu. Bref, tu as pré-mâché le boulot, alors profites-en.
Si vraiment repasser par les mêmes cases te coupe l’envie de bosser, même quand tu essaies de te projeter dans l’avenir, alors mise justement sur la répétition. Prends ton agenda, bloque-toi un créneau (toujours le même) pour telle matière et n’y coupe jamais. Fais-en un automatisme, presque un geste d’hygiène de vie que tu ne peux zapper, au même titre que la douche ou le brossage de dents…
Enfin, dernier conseil : ne t’imagine surtout pas que l’échec va se répéter et que tu es faite pour te planter. Dis-toi bien que chaque situation est différente. La prochaine fois que tu devras faire tes preuves en entretien, à un examen ou un concours, les conditions auront changé, les sujets et les interlocuteurs auront sûrement changé… Et toi, tu auras changé. Bref, ici comme ailleurs, sache qu’il n’y a pas de fatalité.
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