Live now
Live now
Masquer
Source : Scopio Images / Canva
Santé

« Réarmement démographique » : 3,3 millions de Français sont concernés par l’infertilité

Si Emmanuel Macron préconise un « réarmement démographique » afin de palier la baisse de la natalité en France, la réalité est plus complexe. De nombreux Français·e·s sont touché·e·s par l’infertilité, notamment à cause de la mauvaise prise en charge de certaines maladies, dites « féminines ».

« La natalité baisse parce que l’infertilité progresse. [… ] Les mœurs changent, on fait des enfants de plus en plus tard, l’infertilité masculine comme féminine a beaucoup progressé ces dernières années et fait souffrir beaucoup de couples » C’est avec ce discours que le 14 janvier dernier, Emmanuel Macron a enclenché sa campagne de « réarmement démographique ». Un discours nataliste, dont les fondements cachent une vraie réalité médicale.

À lire aussi : Réarmement démographique : « Ce discours nataliste fait écho à un imaginaire très ancré à l’extrême droite »

Alors que le nombre de naissances est à son niveau le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale, si les Français·e·s ont de moins en moins d’enfants, les causes médicales sont bien nombreuses. Et pour cause, selon une étude commandée par le gouvernement, et publiée en février 2022, 3,3 millions de Français·e·s sont stériles.

De nombreuses causes médicales à l’infertilité

Un chiffre colossal qui s’explique pour plusieurs raisons. Chez les femmes, cela est notamment dû aux maladies dites « féminines », encore trop peu, voire mal, prises en charge. Comme l’endométriose, dont les chiffres sont sous-évalués, ou encore le syndrome des ovaires polykystiques, dont il n’est plus à prouver que sa prise en charge médicale peut s’avérer sexiste.

Chez les hommes, aussi, l’infertilité est présente, bien qu’elle soit bien moins représentée. Il faut noter une baisse de la qualité du sperme, qui peut être partiellement liée à des facteurs environnementaux.

Et pour cause, dans une interview accordée à Ouest-France en mars 2022, le co-auteur de l’étude et chef du service biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, Samir Hamamah, déclarait : « On est exposé sans le savoir à une centaine de molécules par jour. Les perturbateurs endocriniens sont responsables d’une baisse de notre fertilité. » Ainsi, de nombreux spécialistes préconisent une grande campagne de prévention sur l’infertilité et ses causes, comme le rapporte Le Parisien.


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Santé

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

Woman at home suffering from menstrual pain. Menstrual cramps, woman warming the lower abdomen with a hot water bottle, endometriosis, and diseases causing pain.
Santé

Non les filles, ce n’est pas normal d’avoir mal quand on a ses règles !

basic fit minia
Sport

Revivez le talk Madmoizelle et Basic-Fit sur le sport et la santé mentale

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La société s'écrit au féminin