J’ai pris l’habitude récente (et saine à mes yeux) de m’éloigner des réseaux sociaux, notamment d’Instagram. Et si je devais mettre quelque chose en cause, ce n’est en aucun cas la plateforme elle-même, mais bien l’usage que j’en fais.
Allégorie de moi sur les réseaux sociaux.
Quand les réseaux sociaux te rendent malade
J’ai un rapport d’amour/haine aux réseaux sociaux, je ne saurais pas trop comment le décrire.
Mais j’ai remarqué que dans la majorité des cas, après avoir passé du temps à scroller frénétiquement, je me sentais mal en voyant tous ces clichés qui reflètent à mes yeux une certaine perfection.
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Omniprésente perfection des corps qui s’exhibent fièrement, notamment sous le hashtag fitgirl (fit en anglais signifie à la fois « en forme » et « en bonne santé »)…
Plutôt que de me motiver à me mettre au sport pour me défouler, ces milliers de photos me rappellent juste à quel point je ne suis pas autant musclée que ces filles sur Instagram.
Les selfies avant/après à 5 minutes d’intervalle
Ce titre t’a perdu•e ? Pourtant c’est quelque chose que tu as peut-être vu passer sur Facebook, Instagram ou Twitter.
Il s’agit de photos avant/après qui montrent l’importance de l’angle de la prise de vue, mais aussi de la posture dans laquelle on se tient, dans le rendu final d’un cliché posté sur les réseaux sociaux.
Le site Internet Health’s a sorti un article le 31 janvier, et montre beaucoup de clichés avant/après pris à 5 minutes d’intervalle, comme celui-ci.
Ce que dit en substance Iskra Lawrence, mannequin britannique de 26 ans, c’est que :
« Avoir des bourrelets […] ne définit en aucun cas ta beauté.
Je voulais vous montrer à quoi ressemble mon corps quand je suis détendue et quand je pose, le tout juxtaposé pour que vous puissiez vous rendre compte à quel point il est facile de manipuler l’apparence de son corps. »
C’est comme si j’avais besoin d’entendre ces mots. Et comme le monde est bien fait, Mélissa aborde cette thématique dans son article sur le mouvement du body positive.
Le body positive, c’est un mouvement qui encourage les femmes à s’aimer telles qu’elles sont.
Et je repense à la moi de 18 ans en vacances, complexée par ma pâleur et mes 55 kg du haut desquels je m’entends encore dire que je me trouvais « trop grosse » dans mon bikini (ben voyons)…
Sarah Puhto et la normalisation du gras
Sarah Puhto est une bloggueuse finlandaise de 20 ans, qui poste des avant/après d’elle notamment sur son compte Instagram.
La différence majeure de ses clichés c’est qu’ils sont souvent couplés à une légende qui rappelle l’importance de la prise de vue et de la posture que l’on adopte.
Elle explique que ces deux photos prises à quelques secondes d’intervalle montrent que ce que l’on voit sur Instagram par exemple, est le fruit d’une réflexion.
On ne te montrera pas les clichés ratés ou peu flatteurs, les longues minutes à se prendre la tête pour savoir si c’est le filtre Valencia ou Amaro qui me donne l’air plus musclé•e ?
Sarah Puhto accompagne sa photo de cette réflexion sur le sujet :
« J’ai voulu poser cette comparaison qui montre la différence entre le moment ou je pose et que je « contracte » mes muscles comparé à la photo où je suis assise et où je suis complètement relâchée pour montrer que j’ai toujours du gras sur mon corps et c’est complètement normal d’avoir du gras, plus spécialement sur le ventre !!
On devrait arrêter de comparer nos corps à des gens que l’on voit dans les médias ou dans la vraie vie. »
Il est normal d’avoir un peu de gras sur son corps, et le fait de communiquer là dessus doit en apaiser plus d’un•e.
Une prise de parole d’EnjoyPhoenix qui va dans ce sens
La dernière vidéo parue sur la chaîne principale d’EnjoyPhoenix met aussi le doigt sur ce vague mal-être qu’elle a ressenti, un manque de confiance en elle global sur lequel elle a réussi à mettre des mots.
Elle y évoque notamment l’importance de l’apparence sur les réseaux sociaux, mais aussi la chirurgie esthétique en s’appuyant sur l’exemple de la famille Kardashian/Jenner.
« Moi, ce qui me dérange là-dedans, c’est que ça crée un manque de confiance en soi à toutes ces filles qui regardent une Kylie Jenner et qui se disent : « Mon dieu, c’est ça la définition de la beauté, mais moi je ne suis pas comme ça, comment je peux faire pour devenir comme ça ? »
Elle explique quelles sont ses valeurs et celles qu’elle souhaite transmettre à sa communauté :
« Mes valeurs c’est de s’accepter tel•le que l’on est, de ne pas se faire avoir par la pression des médias, mais bien évidemment on a le droit de se pomponner, de changer de style. […]
Mais moi la seule chose que je veux dire c’est que vous n’avez pas ce besoin immense de faire de la chirurgie esthétique pour vous sentir bien et vous accepter. »
Un message vraiment positif, pas tant répandu que ça sur les réseaux sociaux, et qui reflète bien un sentiment général.
Et même si je suis la première à tout faire pour me montrer sous mon jour le plus flatteur, au quotidien et d’autant plus sur les réseaux sociaux, je trouve ça génial et inspirant de voir que des femmes n’hésitent pas à montrer la réalité qui se cache derrière un cliché et prendre la parole à ce sujet.
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Les Commentaires
Merci d'avoir précisé je te rejoins sur ce point !!! Et bien il est là le problème, pourquoi se victimiser alors que nous n'avons la liberté de sélectionner les élément de nos fils d'actualité ? Personne n'a forcé qui que ce soit à regarder des comptes de fitgirls. Personnellement je pense que les femmes devrait prendre leur responsabilités quant à leur exposition à l'information au lieu de grincer des dents contre la société, ça c'est une façon de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre ...
Le net regorge de femmes icônes aux physiques varié tous aussi beaux les uns que les autres uppyeyes:uppyeyes:uppyeyes:. Il suffi de choisir des femme qui nous ressemble au lieu de fantasmer sur la fille mince d'à coté (ou la pulpeuse lorsqu'on est mince, hé oui ça va dans les deux sens). Et puis je suppose que ces fitgirls ne postent ces photo dans l'objectif d'emmerder les un-peu-moins-fit-girl, beaucoup de filles feraient pareil si elles avait la force et le courage de s'accepter comme elles sont...
Faut le voir comme la capacité à avoir un esprit critique, on est pas OBLIGEES de s'inspirer de tout ce qu'on voit.
Bref on a le choix quoi ,