Dans la vie, il y a les personnes qui goûtent avant de rectifier l’assaisonnement d’un plat, et celles qui rajoutent systématiquement du sel avant même ne serait-ce qu’un seul coup de fourchette… Pour la deuxième catégorie de personne, on leur a sûrement déjà fait la remarque qu’elles feraient mieux de goûter avant, mais rien n’y fait. Mais voilà qu’un nouvel argument de poids vient de tomber.
Les gens qui rajoutent toujours du sel vivent moins longtemps, c’est scientifique
Des chercheurs britanniques ont évalué le mode de vie de près de 500.000 personnes, suivies pendant une moyenne de 9 ans. Publiées le 10 juillet 2022 et relayées notamment par Science Daily, leurs recherches ont souligné une espérance de vie plus courte chez les personnes ayant la fâcheuse habitude de toujours rajouter du sel dans leur assiette une fois à table, comparée à celles qui ne le font pas.
Notons que souligner une corrélation ne vaut pas une causalité, et que ça ne prenait pas en compte l’assaisonnement durant le processus de cuisson / cuisine. Et peut-être que le réflexe de rajouter systématiquement du sel va souvent de pair avec d’autres mauvaises habitudes alimentaires ou d’hygiène de vie générale. Mais, comme le relève le Guardian, l’équipe de chercheurs a trouvé que « les preuves étaient suffisamment convaincantes » :
« À ma connaissance, notre étude est la première à évaluer la relation entre l’ajout de sel aux aliments et la mort prématurée, a déclaré le professeur Lu Qi de l’École de santé publique et de médecine tropicale de l’Université de Tulane à la Nouvelle-Orléans, qui a dirigé les travaux. »Même une réduction modeste de l’apport en sodium, en ajoutant moins ou pas de sel aux aliments à table, est susceptible d’entraîner des avantages substantiels pour la santé. »»
Une espérance de vie de -1,5 an pour les femmes
Par rapport aux personnes qui n’ajoutaient jamais ou rarement de sel, celles qui resalaient toujours leur nourriture avaient un risque accru de 28 % de mourir prématurément, a ainsi révélé l’étude. À l’âge de 50 ans, les hommes et les femmes qui ajoutaient toujours du sel avaient respectivement une espérance de vie de 2,3 ans et de 1,5 an plus courte que par rapport aux personnes n’ayant pas ce réflexe.
Pour les personnes accro au resalage systématique de l’assiette, je vous signale que d’autres exhausteurs de goût existent, comme un trait de citron (dont la vitamine C favorisera une meilleure absorption du fer, au passage), de vinaigre, ou mieux de pickles d’oignon rouge. Et peut-être qu’en cuisinant vous-même vos plats, vous pourrez mettre la dose d’épices ayant le don d’exciter vos papilles, et ainsi esquiver l’ajout de sel intempestif une fois à table.
Si le geste vous manque trop, plutôt que du sel de table, existe également l’option du gomasio (qui est un mélange de sel marin et de sésame moulu) ! Moins de sel, plus de vie, c’est pour votre bien, promis.
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Les Commentaires
Bref, j'appelle à la prudence sur cette étude.
Il est bien connu que l'excès de sel est nocif, et que notre alimentation occidentale est trop salée.
à titre perso je pense important en premier lieu d'alerter sur la quantité de sel dans l'alimentation transformée, parce que c'est là qu'on peut en manger plein sans s'en rendre compte.
L'ajout de sel à table ce n'est que 6-20% de notre conso totale, donc 1/5 maximum.....