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Culture

Rafiki, premier film kenyan sélectionné à Cannes, raconté par sa réalisatrice Wanuri Kahiu

Pour la toute première fois de l’Histoire, un film kenyan est sélectionné par le festival de Cannes. Il parle de l’amour fou d’une femme pour une autre, contrarié par l’homophobie ambiante, dans la ville de Nairobi…

Mise à jour du 9 mai 2018 — Rafiki est l’histoire d’un amour lesbien. C’est aussi le premier film kenyan officiellement sélectionné par le festival de Cannes. Il sera présenté aujourd’hui, dans la catégorie Un Certain Regard.

La réalisatrice de Rafiki s’appelle Wanuri Kahiu. Elle était l’invitée d’Augustin Trapenard dans l’émission Boomerang, diffusé sur France Inter à 9h00.

Voici le replay de l’entretien de Wanuri Kahiu, Boomerang du 9 mai 2018

La réalisatrice parle du message du film, de ses héroïnes qui se battent « contre les étiquettes », de refuser l’assignation à une idendité. C’est quoi, « être un kenyan typique », et qui définit ces normes qui finissent par peser sur les libertés individuelles ?

Il me tarde de découvrir ce film, déjà frappé de censure dans son pays : Rafiki est interdit de diffusion au Kenya, où l’homosexualité est toujours punie par la loi.

Publié le 20 avril 2018 — Un petit pas pour le monde, un grand pas pour l’humanité, et l’amour universel.

Dans quelques jours, le 8 mai pour être précise, le festival de Cannes donnera son coup d’envoi.

Comme chaque année, les festivaliers assisteront à des projections multiples.

Et cette année, il y a de la nouveauté…

Le premier film kenyan sélectionné à Cannes célèbre un amour lesbien

rafiki

Cette information date d’il y a quelques jours, mais je tenais tout de même à la partager avec toi.

Pour la toute première fois dans l’histoire du festival de Cannes, un film kenyan a été sélectionné.

Réalisé par Wanuri Kahiu, ce long-métrage concourra dans la sélection Un certain regard, compétition annexe du festival qui met en lumière de nouveaux talents, et récompense des films ambitieux, originaux, et novateurs.

Je considère cette compétition comme un vivier à merveilles et suis d’ailleurs souvent plus conquise par cette sélection plutôt que l’officielle.

La jeune réalisatrice a twitté :

« Je suis tellement excitée ! On l’a fait ! Mon nouveau film RAFIKI aura droit à une première au festival de Cannes ; Il s’agit du tout premier film kenyan à être invité ! Félicitez avec moi le casting et l’équipe de tournage ! Quelle superbe collaboration ! »

Intitulé Rafiki, ce film suit l’histoire de Kena et Ziki, deux femmes qui tombent folles amoureuses l’une de l’autre, après avoir commencé par entamer une relation d’amitié. 

Leur amour est tout de suite contrarié par l’intolérance, voire l’homophobie de leurs voisins, et même de leurs parents.

Au coeur de Nairobi, ces jeunes femmes devront faire un choix crucial : s’aimer en dépit des convenances, ou se marier…

Rafiki, un nouvel élan pour sa créatrice

« Ce film qui est politiquement dans l’air du temps, Rafiki, célèbre l’amour et interroge : est-il plus sûr de demeurer invisible ou vaut-il mieux défier les règles conservatrices, pour découvrir votre identité et votre destin à travers l’amour ? »

À l’origine née de la plume de Monica Arac de Nyeko, dont le livre Jambula Tree a remporté le prix Caine 2007, cette histoire d’amour a su gagner sa place au prestigieux festival de Cannes.

Toutefois, ça n’est pas la première fois que Wanuri Kahiu expose son travail à une échelle internationale.  Elle avait en effet déjà proposé son court-métrage Pumzi à Sundance (mon événement préféré au monde).

Mais Cannes représente un nouveau tournant dans sa vie de cinéaste. Elle gagnera en visibilité, ce qui lui permettra de continuer à créer. 

C’est un très bel élan pour sa carrière.

Avec Rafiki, elle embrasse les thèmes de l’intersectionnalité et s’inscrit tout de suite sur la liste des cinéastes soucieux de leur monde, et des problématiques sociales. 

J’ai tellement hâte de le découvrir…

À lire aussi : 7 films à thématiques LGBT pour célébrer la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie


Les Commentaires

5
Avatar de Opium1
9 mai 2018 à 20h05
Opium1
Je rentre du Kenya donc ça tombe super bien cette nouvelle. Et je confirme: l'homosexualité est très très mal vue au Kenya. Genre faut être super discret quand on est gay et qu'on visite ce pays. C'est pas l'Ouganda (le pays voisin) où on risque la peine de mort mais c'est pas loin. Contente qu'un film africain soit sélectionné même si c'est dans une section parallèle à Cannes. Il y a trop peu de réalisateurs/trices africain(e)s and that's a shame.
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