J’étais sagement assise à mon bureau un jeudi après-midi quand tout à coup, une question existentielle vint bouleverser mon existence et me força à stopper net toute autre activité :
MAIS AU FAIT, QUI EST TOTO ?
Il est entré tôt (tôt) dans ma vie
La première fois que Toto est entré dans ma vie, c’était en maternelle quand mon cousin a partagé avec moi une blague entendue le matin même.
Toto va au premier étage de son immeuble et entend : – Y a plus de papier dans les WC. Il va au deuxième étage, il entend : – Superman le roi des bananes ! Il va au quatrième étage, il entend : – Ferme ta gueule, t’as qu’à y aller tout seul. Il va au cinquième étage et rencontre un policier. Il lui demande : – Qu’y a t-il Toto ? – Y a plus de papier dans les WC ! – Pour qui tu te prends ? – Pour Superman le roi des bananes ! – Viens avec moi au commissariat Toto faut qu’on cause ! – Ferme ta gueule, t’as qu’à y aller tout seul.
ÇA N’A AUCUN SENS mais à l’époque c’était le top niveau de l’humour pour moi. En même temps, les blagues de Toto sont souvent douteuses.
Depuis il ne m’a jamais quittée... Il est partout, tout le monde le connaît, mais personne ne sait vraiment qui il est…
Et c’est quoi ce nom, Toto ? C’est le diminutif de Thomas ? De Tony ? Tom-Alexandre ??
Au cœur de l’enquête : qui est Toto ?
Mon trench noué à la taille, mon chapeau vissé sur la tête et mes lunettes noires revêtues, je suis allée demander des renseignements à mon indic, une pointure dans le domaine (Wikipédia, mon gars sûr).
D’après lui, aussi sûr que 1 et 1 font 2
0+0= la tête à tu c ki, Toto existe depuis un bon bout de temps.
Toto existait déjà depuis la deuxième moitié du XIXe siècle et servait à désigner un enfant.
Il est d’abord apparu en 1892 avec Émile Durafour qui publie Les Farces de Toto, puis, le personnage a été repris dans un vaudeville (une comédie) de 1910 par Georges Feydeau. Il est décrit comme un enfant « gaffeur, insolent et obstiné », et déjà à l’époque, c’était un sacré ride :
Follavoine, à son fils Toto. — Comment t’appelles-tu ? Toto, buté. — J’veux pas me purger ! Follavoine, rongeant son frein. — Oh ! (Aimable, à Chouilloux.) Il s’appelle Toto. Chouilloux. — Ah ? Follavoine. — C’est un diminutif d’Hervé. […]
Toto ?? Un diminutif d’Hervé ??
En tout cas, c’est bel et bien le début du Toto bien zozo qu’on connaît.
Il sera repris par moult auteurs ou encore dans des dessin-animés entrant par la même occasion dans la culture commune.
Il est d’ailleurs interprété par Alain Chabat dans la très drôle série Avez-Vous Déjà Vu.
Toto, un simple bon con ?
Bon, finalement, Toto est un concitoyen assez lambda un peu zinzin et qui a plein d’équivalents non francophones comme Jannie en Afrique du Sud, Johnny aux USA ou encore Ouin-Ouin en Suisse !
Fun fact, l’expression « zéro + zéro = la tête à Toto » servait à désigner dans l’argot de la prostitution le fait de ne pas avoir eu de clients.
Et voilà une enquête rondement menée.
Au fond, est-ce qu’on n’aurait pas tous quelque chose de Toto en nous ?
Et toi, quelle est ta blague de toto préférée ? On fait un concours hommage dans les commentaires !
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Les Commentaires
J'en prends note
C'est drôle que ça soit sur les chiffres romains que l'on me reprenne parce que jusqu'à mes 5 ans je savais uniquement lire les chiffres romains et je connaissais bof les chiffres arabes ayant appris sur la vieille horloge de ma mamie haha.