C’est la récompense ultime dans le plus grand festival de bande dessinée au monde. Nominée aux côtés de Daniel Clowes et Catherine Meurisse, Posy Simmonds est la lauréate du prestigieux Grand Prix à Angoulême. Les héroïnes fortes et indépendantes de ses romans graphiques lui ont valu la reconnaissance du Festival, succédant à Riad Sattouf, lauréat en 2023.
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Une œuvre féministe
Née en 1945 dans la campagne anglaise, Simmonds a développé très tôt une passion pour le dessin et les bande dessinées. Cette dernière l’a amenée à Paris en 1962, où elle est devenue dessinatrice de presse, collaborant notamment avec le quotidien britannique The Guardian. Ses dessins de presse, caractérisés par une perspective féministe, ont été le reflet de son engagement envers les questions actuelles en Angleterre et dans le monde.
En 1999,
Simmonds s’est faite connaitre du grand public en publiant Gemma Bovery, une bande dessinée très remarquée pour son humour et sa malice et revisite librement le classique de la littérature française, Emma Bovary de Gustave Flaubert. C’est aussi à Simmonds que l’on doit Tamara Drewe, une œuvre cette fois inspirée par le roman du XIXe siècle Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy. Preuve de leur popularité, ses œuvres ont ensuite été adaptées au cinéma, respectivement par Anne Fontaine et Stephen Frears.
Posy Simmons, Gemma Bovary, Denoël, 112 pages.
Un « regard caustique sur les mœurs et le monde contemporains«
Au micro de franceinfo, Posy Simmonds a réagi avec étonnement à sa victoire : « Une surprise d’avoir été parmi le trio de nomination. Une surprise encore plus grande d’avoir gagné le prix. » Elle a précisé qu’Angoulême occupait une place significative dans son cœur, rappelant que sa participation au Festival lors de la sortie de Gemma Bovery avait été une rencontre majeure avec le monde de la bande dessinée, alors qu’elle travaillait surtout pour la presse anglaise.
Jusqu’au 1er avril 2024, l’autrice est à l’honneur au Centre Pompidou à Paris. L’exposition « Dessiner la littérature » célèbre son « don d’observation », son « sens du détail » et « le regard caustique sur les mœurs et le monde contemporains », que son œuvre pose sur le monde et la littérature.
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