En 2019, Netflix passait au crible les agissements de Ted Bundy dans son extraordinaire Autoportrait d’un tueur.
Balèze en séries-documentaires sordides, la plateforme remet les serial-killers à l’ordre du jour avec Night Stalker, qu’on vous conseille de ne pas regarder seule.
Un programme qui lève le voile sur celui qui demeure l’un des criminels les plus recherchés de l’histoire des States.
Night Stalker, qui est le meurtrier de la série-docu Netflix ?
Le titre de cette série-documentaire signée Tiller Russell n’est pas anodin.
En effet les mots « Night » et « Stalker » sont chargés de l’une des histoires qui a le plus fait trembler les États-Unis.
Celle de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont succombé à la folie meurtrière de Richard Ramirez, qu’on surnommait à l’époque « The Night Stalker ».
Un serial-killer qui a assassiné 14 personnes et commis 11 agressions sexuelles.
Un homme au lourd passé — victime lui-même de viols répétés par son père — qui, sous l’égide de son cousin Mike, a rapidement commencé à espionné des gens la nuit, avant de pénétrer chez eux et de sauvagement les assassiner.
Pendant un an, de 1984 à 1985, Richard Ramirez est en cavale et échappe à la police, bien que cette dernière connaisse son identité.
Il finit par être reconnu à Los Angeles par plusieurs femmes, grâce à un portrait robot.
Après un an à filer entre les doigts de la justice, il est donc retrouvé puis condamné à mort au terme d’un procès où il explique pratiquer le satanisme, se placer « au-delà du bien et du mal » et être fan d’AC/DC (ce qui vaut de gros problème au groupe cette année-là).
Un sacré CV qui l’envoie en prison jusqu’en 2013, année où il succombe d’un lymphome avant de subir sa sentence.
Night Stalker, une excellente série-documentaire de Netflix
Composée de quatre épisodes, cette série-documentaire est, il faut le reconnaître, à ce point bien foutue qu’on en sort un rien terrorisée.
Au fil d’entretiens avec Gil Carrillo et Frank Salerno, les deux policiers qui ont mené l’enquête sur Richard Ramirez, Night Stalker examine les agissements du serial-killer, images d’archives à l’appui.
Mais le plus flippant demeurent bien sûr les témoignages saisissants des victimes, qui reviennent sur leurs traumatismes.
Night Stalker, à l’image de Ted Bundy: Autoportrait d’un tueur, a cela de glaçant qu’il fouille dans les archives de l’horreur avec rigueur et lève le voile sur celui qui demeure encore aujourd’hui l’un des serial-killers qui a le plus fait trembler l’Amérique.
À raison.
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Les Commentaires
Les personnages principaux sont les policiers, et on passe quand même un certain temps à parler de comment cette période était difficile pour eux, et même si on entend aussi les victimes et tout, moi je n'arrive juste plus à plaindre les forces de l'ordre.
Le docu s'appelle comme le meurtrier mais au final on en apprend très peu sur lui. C'est peut-être un choix de ne pas lui donner l'attention qu'il voulait (mais dans ce cas, pourquoi faire un docu tout court), mais en conséquence on reste avec une image de lui comme d'un monstre taré inhumain au lieu d'essayer de montrer que cet individu était bel et bien un humain comme tout le monde. Le fait qu'il ait utilisé des symboles "satanistes" est juste mentionné et montré comme ca à répétition sans aucune mise en contexte (expliquer la sanatic panic de l'époque, etc.), de sorte que les spectatrices/spectateurs peuvent rester dans l'impression qu'un tel "satanisme" existe et que c'est effectivement le diable qui lui disait de tuer, alors que clairement il faisait que surfer sciemment sur cette hystérie collective pour faire peur et projeter cette image de monstre tout puissant... Ca me paraît plutôt grave comme insinuation.
Bref, j'aurais aimé que ce docu apporte quelque chose de nouveau ou moderne dans la présentation des faits au lieu de clichés et sensationalisme...
Du coup je recommande plutôt celui sur les crimes de Peter Sutcliffe (The Ripper sur Netflix) sorti récemment, qui est beaucoup plus intéressant parce qu'il y a une vraie remise en question des autorités, des médias et du discours public, et de comment la misogynie et le classisme, entre autres, jouent dans ces crimes et notre manière de les interpréter.