Contraction de « plastique » et de « croûte », le plasticroûte, derrière ses sonorités biscornues, cache une réalité environnementale inquiétante : il s’agit d’un type de roche formée lorsque du plastique, issu de la pollution des océans (provenant principalement de filets de pêche dans le cas de Trindade), vient s’incruster dans la roche. La fonte du plastique vient se mêler avec les matériaux minéraux présents sur la plage et leur combo forme alors une croûte épaisse qui recouvre les littoraux.
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Triste conséquence de l’action humaine
Les premiers plasticroûtes ont été découverts par des scientifiques portugais en 2016, à Madère. Les particules de plastique y recouvriraient 9,46 % de la surface rocheuse de l’île volcanique.
Fernanda Avelar Santos, géologue, revient sur la portée de ces trouvailles pour nos confrères de FranceInfo : « Ce type de déchets plastiques dans les formations rocheuses va rester dans les registres comme un symbole de l’anthropocène, ce concept d’une ère géologique dans laquelle les humains ont une influence sur la nature ». Cette dernière craint que l’érosion des roches provoque « une fuite de micro-organismes plastiques dans l’océan » qui contaminerait la chaîne alimentaire de l’île et endommagerait les écosystèmes côtiers.
Alors que l’association No Plastic In My Sea a publié le 16 mars un nouveau rapport interpellant les pouvoirs publics sur le sujet de la pollution plastique, recensant 500 initiatives existantes dans le monde qui prouve qu’il est possible d’agir et proposant des pistes de lutte additionnelles, il devient urgent de s’investir collectivement pour lutter contre ce fléau qui bousille la biodiversité marine et terrestre.
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