Après la manucure américaine, une autre technique fait beaucoup parler d’elle en ce moment sur les réseaux sociaux, la manucure russe ou « Russian Manicure ».
Mais qu’est-ce qui la différencie d’une manucure classique ? On vous explique tout — ainsi que les précautions à prendre avant de vous lancer.
Qu’est-ce que la manucure russe ?
La manucure russe est une technique de soin et de mise en beauté des ongles très précise — presque chirurgicale — qui vise à les fortifier tout en leur donnant l’air plus long grâce à un traitement minutieux des cuticules.
Contrairement à une manucure classique, elle est réalisée « à sec », c’est-à-dire sans trempage des mains dans un bol d’eau chaude. Le bâton de buis et le polissoir sont remplacés par une ponceuse électrique équipée de différents embouts venant éliminer les petites peaux qui recouvrent la base de l’ongle, et polir sa surface.
Kamola Malikova, co-fondatrice du salon Minx Nails situé à Los Angeles, explique au magazine Byrdie :
En premier, on nettoie le lit de l’ongle avec un certain type de tête de ponçage, puis la cuticule est retirée avec un second embout. La troisième étape consiste à polir l’ongle avec un dernier accessoire. Enfin, on peut créer la forme avec une lime et passer au vernis.
Après avoir appliqué une base sélectionnée en fonction des besoins spécifiques de la cliente ou du client (anti-jaunissement, anti-casse, stries etc.), la professionnelle applique le vernis gel au plus près de la base de l’ongle à l’aide d’un pinceau très fin. « C’est ce qui permet d’éviter l’effet de repousse », explique-t-elle.
Une fois ces étapes réalisées, les ongles peuvent être placés sous une lampe UV ou LED pour la polymérisation.
Un processus global long, qui prend entre deux et trois heures, mais qui promet plus d’un mois de manucure impeccable. Niveau prix, il faut compter entre 40 et 50€ en fonction des salons et instituts.
La manucure russe est-elle dangereuse ?
Afin de donner l’impression d’un ongle plus long, la manucure russe élimine les cuticules. Un geste qui, en plus d’être douloureux, peut s’avérer risqué.
Au magazine POPSUGAR, le docteur Corey. L Hartman, dermatologue à Birmingham, explique :
« Les cuticules servent à protéger la repousse de l’ongle des infections bactériennes et fongiques. Cette sorte de barrière naturelle est essentielle car les ongles sont plus sensibles aux dommages pendant leur phase de croissance initiale. […]
Lorsqu’elles sont fissurées, coupées ou abîmées, les cuticules laissent plus facilement entrer les saletés, ce qui peut entraîner des infections ne pouvant être traitées qu’avec des soins spécifiques et, dans les cas les plus graves, avec une intervention chirurgicale. »
Alors, la manucure russe, dangereuse ou pas ? Dans une interview pour le magazine Grazia, Kamola Malikova se veut rassurante :
« Tant que c’est fait par une pro, ce n’est pas dangereux. C’est une technique très spécifique et elle ne peut être réalisée que par des techniciennes qui ont été rigoureusement formées.
On connaît parfaitement les risques de travailler avec une ponceuse, comme les chirurgiens connaissent parfaitement les risques de travailler avec un scalpel. Entre de bonnes mains, un scalpel peut faire des miracles, mais entre de mauvaises mains, il peut faire d’énormes dégâts. »
Même si la promesse de cinq semaines de manucure parfaite est alléchante, il est donc important de se renseigner sur le niveau de formation des praticiennes — ainsi que sur le protocole d’hygiène du salon — avant d’opter pour une manucure russe. Khorosho ?
À lire aussi : Pourquoi vous ne devriez plus couper vos cuticules, selon un dermatologue
Crédit photo images de Une : @minxnailsspa
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Les Commentaires
(pardon je connais pas le bon mot)que je connais font depuis des années