Le soleil réchauffe la peau et rebooste le moral, mais ce n’est clairement pas un enfant de chœur pour autant. Lorsqu’on s’expose sans protection, on risque a minima les coups de soleil et, à plus long terme, à l’apparition de mélanomes si on ne se protège pas correctement… Mais ce à quoi on ne pense pas toujours, c’est la photosensibilité de l’épiderme, l’apparition d’allergie ou la mise à mal de la barrière cutanée résultant de l’addition cosmétiques + soleil.
Vous voulez savoir quels actifs il est préférable d’éviter ? Scrollez !
Le rétinol
Le rétinol est imparable pour booster la production de collagène et d’élastine, mais aussi pour améliorer le renouvellement cellulaire de la peau. Dérivé de la vitamine A, il fait partie des principaux actifs pour lutter contre les premiers signes de l’âge. Et son utilisation ne se résume pas à lisser le grain ou à apporter plus de rebond : ses actifs ont tendance à éclaircir le teint ! Alors forcément, la peau est beaucoup plus fragile lorsqu’elle est exposée aux rayons du soleil…
« Ces exfoliants chimiques sont extrêmement desséchants et susceptibles d’irriter. Ils continuent à fonctionner à une vitesse difficile à contrôler (par rapport à un exfoliant mécanique, qui s’arrête dès que vous avez fini de frotter) », explique Danielle Gronich, biologiste à Who What Wear, avant de continuer : « cela signifie que l’exposition aux UV est intensifiée et que le potentiel de dommages est accru ».
Le truc à éviter ? En appliquer juste avant de vous rendre à la plage ou à la piscine, au risque de voir apparaître une série de taches sur votre visage. Le mieux reste de vous tenir éloignée de cet actif pendant toute la période estivale ; si vous avez du mal à vous en passer, pensez à appliquer une crème solaire protection 50+ par-dessus (ainsi qu’à renouveler son application toutes les heures) et évitez au maximum de vous exposer.
Les AHA et BHA
Les AHA (l’acide glycolique, l’acide mandélique, l’acide lactique) et les BHA (l’acide bêta-hydroxylé et l’acide salicylique) sont d’excellent exfoliants pour la peau. Ils permettent entre autres d’homogénéiser le teint, de lutter contre la surproduction de sébum et de dissoudre les cellules mortes.
Mais en compensation, ils affinent le grain de peau et la rendent donc plus fragile face aux UV. Mieux vaut donc s’en passer pendant la période des vacances et s’en resservir sous forme de lotion ou de poudre exfoliante une fois rentrée de congés pour redonner de l’éclat à l’épiderme et pour pouvoir l’affiner afin d’éviter l’apparition d’imperfections post-exposition.
Les huiles essentielles
Qu’elles soient pures ou diluées dans des cosmétiques, les huiles essentielles (de verveine, d’angélique, de céleri, de cumin, de citron, de pamplemousse, d’orange, de bergamote…) sont très irritantes quand elles entrent en contact avec les UV. Elles peuvent même, dans certains cas extrêmes, provoquer des brûlures au niveau de la peau.
Ce qui est compliqué, c’est que de nombreuses crèmes, shampoings et autres soins en contiennent ; il faudra donc vous montrer particulièrement vigilantes et regarder de près les listes INCI de vos produits préférés pour être sûre qu’aucune huile essentielle problématique dans ce type de situation ne s’y trouve.
Le gel hydroalcoolique
OK, ce n’est pas exactement un cosmétique. Mais le gel hydroalcoolique reste encore l’un des moyens les plus pratique de se débarrasser des virus et bactéries quand on se trouve à l’extérieur ! Alors forcément, cet outil du quotidien avait toute sa place dans cet article.
Composé d’environ 70% d’alcool (et parfois d’eau oxygénée et de parfums de synthèse), il a un effet photosensibilisant sur la peau. Résultat : si vous en utilisez à la plage, vos mains vont s’assécher profondément et vous risquez même la brûlure, comme l’explique la dermatologue Catherine Oliverès-Ghouti à 20 minutes :
« On risque ce que l’on appelle une dermite en breloque, une brûlure caractéristique causée par la réaction de ces substances sur la peau avec le soleil. En clair, on développe dans un premier temps une brûlure, la peau est rouge et irritée, puis la tache prend une pigmentation marron qui peut durer des années. »
Le parfum
Depuis 1990, les parfums qui étaient composés de bergaptène (une molécule photoactive contenue dans les huiles essentielles d’agrumes et de bergamote) ont été débarrassés de cette substance controversée. Il est donc devenu possible de se parfumer avant d’aller à la plage (à condition de le faire au minimum 10 minutes en avance).
Mais il faut savoir que l’alcool, lui, reste très irritant, surtout pour les peaux sensibles. Pour éviter tout risque, misez donc plutôt sur des formules parfumées sans alcool qui vous permettent à la fois de sentir bon et de vous faire bronzer sans risque. Comme on le dit toujours, c’est la santé avant tout !
Le peroxyde de benzoyle
De nombreux produits destinés à combattre l’acné, sont susceptibles de contenir du peroxyde de benzoyle ou encore de la clindamycine (un antibiotique). Le problème, c’est que ces derniers ont tendance à assécher la peau mais pas que ! D’après Danielle Gronich : « Ils empêchent l’épiderme de pouvoir se défendre naturellement contre les rayons UV, en particulier les rayons UVB ensoleillés ». Elle poursuit : « L’utilisation de ces actifs avant l’exposition au soleil est très susceptible d’entraîner une hyperpigmentation (taches brunes) qui peut prendre des mois à s’estomper, en particulier pour les peaux les plus foncées »
Et voilà c’est tout pour nous ! Stay safe cet été.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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