Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec Metropolitan. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Le fantastique, les créatures, les mythes et légendes, continuent à faire partie de nos vies dans tout support culturel.
Certaines histoires puisent dans les vieux contes locaux, d’autres sont inventées de toute pièce. Quelques minutes après minuit qui sort ce mercredi 4 janvier et dont madmoiZelle est la fière partenaire, se place comme un futur film incontournable de ce genre.
Conor a 13 ans, il est harcelé par ses camarades d’école, et sa mère suit un traitement contre son cancer. C’est compliqué car il doit l’aider à tenir la maison, parce que son père s’est remarié et vit aux États-Unis, et même si sa grand-mère passe de temps en temps, il n’est pas très proche d’elle car il la trouve trop stricte.
À travers ses dessins, il s’échappe de la réalité, et un soir, l’if du cimetière en face de chez lui va s’éveiller à 0h07. Le monstre explique qu’il n’est pas son ami imaginaire, cependant c’est bien Conor qui l’a appelé.
Il va lui raconter trois contes, qui vont amener notre jeune héros à comprendre sa propre histoire, et la raison de cet éveil.
Quelques minutes après minuit, un film pour tout le monde
Quelques minutes après minuit possède cette qualité où t’as l’impression que les personnages et l’histoire sont intemporels, que ça pourrait se dérouler n’importe où tellement les sujets sont universels.
Dans les détails comme les vêtements par exemple, les personnages vivent bien à notre époque, mais donnent l’impression d’être dans les années 90. Ça se ressent également dans l’ambiance : tout semble familier, sans que la technologie ne soit omniprésente.
Construit en trois actes, où à chaque fois Conor va apprendre quelque chose, Quelques minutes après minuit ne s’adresse pas qu’aux enfants.
Certes, on peut accepter la leçon de courage de l’histoire comme un premier niveau d’interprétation pour les plus jeunes, mais ça fait également réfléchir à une autre morale avec un second niveau de lecture.
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Quelques minutes après minuit, un renouveau du genre fantastique
Un peu plus tôt cette année, niveau film fantastique familial, Steven Spielberg nous livrait son Bon Gros Géant, l’adaptation du livre du même titre de Roald Dahl, sur un ton un peu plus léger. Tim Burton lui aussi est retourné à ses sources avec Miss Peregrine et les enfants particuliers, proche de son univers.
C’est au tour de Juan Antonio Bayona, réalisateur de L’Orphelinat
et The Impossible, de s’adonner à l’exercice. Dans Quelques minutes après minuit, il mixe l’épopée fantastique au thème de l’enfant qui grandit. Et on retrouve sa patte cinématographique dans son dernier film !
Ici, le cinéaste espagnol a choisi un ton mi-épique mi-effrayant, qui touche la corde sensible de toutes les générations, sur un terrain qu’il connaît bien : le fantastique.
C’est une leçon de courage qu’on tire de Quelques minutes après minuit, mais c’est aussi une manière de mieux appréhender tous les drames de la vie. Et c’est à travers l’imagination que Conor va faire face à ses peurs.
Quelques minutes après minuit, un film bourré de créativité
Je sais que ce n’est pas la première fois qu’un film mélange des illustrations et des prises en vues réelles, mais les dessins reflètent tellement bien l’ambiance de ce fantastique qui flirte avec le gothique que je crie au génie.
Concrètement, c’était le meilleur moyen d’intégrer l’idée des contes dans l’histoire, et c’est magistralement réalisé.
À la base, Jim Kay a signé les illustrations de l’histoire venue de Siobhan Dowd (qu’elle n’a jamais pu terminer), puis il les a reprises et transposées pour le roman pour enfants terminé par Patrick Ness.
La version du roman illustrée a été rééditée chez Gallimard, et elle est tout simplement magnifique.
Relier ces dessins avec les créations de Conor en faisant du jeune homme un artiste relève d’une idée particulièrement ingénieuse du réalisateur. Visuellement, le rendu obtenu n’aurait pas pu être plus joli.
Quelques minutes après minuit et son casting 5 étoiles
C’est Liam Neeson qui double la voix du monstre, et le monsieur a toujours autant d’autorité qu’un Qui-Gon Jinn !
Quant à Lewis MacDougall, son nom vous est sûrement inconnu, mais il est promis à de grandes choses. Il m’évoque un jeune Thomas Brodie-Sangster (Love Actually) qui a tout son potentiel à offrir.
Bien sûr, Sigourney Weaver en impose rien qu’en étant présente dans une pièce. À part ça, je développe un crush certain envers Felicity Jones en ce moment… Elle me subjugue surtout dans des rôles où la tragédie pointe le bout de son nez : elle maîtrise des expressions faciales dingues.
Bref, les acteurs sont géniaux !
Pour parfaire l’expérience de Quelques minutes après minuit, je ne peux que vous conseiller de lire le livre particulièrement court de ce conte fantastique qui vous remplira de compassion et d’une force nouvelle.
Au fait, J.A. Bayona va réaliser le prochain Jurassic World. Je demande à voir !
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