« Sommes-nous responsables de l’avenir ? », « Est-il injuste de désobéir aux lois ? », « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? », « La technique nous libère-t-elle de la nature ? », « Ai-je éteint la lumière en partant ce matin ? »…
Voilà quelques-uns des sujets sur lesquels les élèves de terminale ont dû plancher, et peut-être s’arracher quelques cheveux, ce matin, pour la traditionnelle (et désormais) une des seules épreuves à l’écrit, avec le français, dans la nouvelle version du bac inaugurée cette année.
Enfin des femmes enseignées en philo
Comme dans bien des domaines de l’éducation
, les œuvres des femmes philosophes aussi sont globalement largement moins enseignées que celles des hommes.
Qu’on se réjouisse, l’écart se réduit (un peu) et c’est la journaliste Léa Lejeune, autrice de Féminisme washing: quand les entreprises récupèrent la cause des femmes qui le signale :
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Sur les 80 et quelques philosophes enseignés en terminale, on compte désormais six femmes depuis la rentrée de 2020. À croire que les femmes, leurs pensées, leurs écrits n’ont pas la même valeur que ceux des hommes…
On est bien d’accord que proportionnellement, ce n’est vraiment pas beaucoup, mais on partait de tellement loin qu’on ne peut pas s’empêcher de dire qu’il était quand même largement temps !
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Les Commentaires
WOW... le sens de la pédagogie... Surtout qu'on parle du BAC donc d'adolescents.
Plus globalement, je pense que c'est un problème de représentation. Les femmes ont tendance à être oubliées voire effacées de l'histoire tout simplement. Ce qui peut donner l'impression que le fait que les femmes effectuent des travaux intellectuels est tout récent, en fait... Et ça se ressent dans le milieu scolaire comme partout.
Exemple tout bête... J'ai dû attendre d'être à la FAC pour entendre parler de Christine de Pisan et Marie de France en littérature médiévale. Pourtant, le Moyen-âge est étudié en cinquième, me semble-t-il... Hormis de très rares exceptions, on a l'impression que les femmes à cette époque se contentaient de se marier, enfanter et éventuellement travailler aux champs pour les paysannes (je caricature, mais voila comment ça nous était présenté)... Là, je parle du Moyen-âge mais c'est valable pour toutes les époques... sous prétexte que les femmes n'avaient pas les mêmes droits que les hommes, on a un peu tendance à présenter les femmes du passé comme passives face à cela, peu digne d'intérêt à étudier, au final. Alors que c'est faux.
Du coup, savoir qu'il y a eu des femmes philosophes, mathématiciennes, scientifiques... ça vient vraiment contrebalancer cette idée sur la soi-disant place "naturelle" de la femme (et qui peut inconsciemment décourager certaines élèves, en fait).