Souvenez-vous : Noël 2020 nous avait offert Happiest Season une comédie de Noël avec des lesbiennes et AVEC Kristen Stewart, Mackenzie Davis et Aubrey Plaza, et… on avait été un peu déçues par cette romance pleine d’homophobie intériorisée.
Que souffle la romance, actuellement disponible sur Netflix, c’est, il faut bien l’avouer, tout l’inverse.
À vrai dire, c’est même tout ce qu’on serait en droit d’attendre pour une comédie de Noël : Peter est un de ses innombrables gays de Los Angeles travaillant dans la com. S »apprêtant à rentrer dans sa famille pour les fêtes, il appréhende d’être encore taquiné sur le fait qu’il n’a jamais présenté un garçon. Lui vient alors l’idée d’embarquer avec lui son colocataire et meilleur ami Nick pour ne pas arriver seul à Noël une fois de plus. Évidemment l’arnaque ne fait pas long feu et alors que Peter rencontre par l’entremise de sa mère le charmant James, Nick commence à réaliser qu’il a peut-être des sentiments pour Peter…
L’histoire est un classique usé jusqu’à la corde de la rom com, la fameuse intrigue du faux couple « faisons semblant d’être en couple, oh mon Dieu, incroyable, nous avons en fait des sentiments l’un pour l’autre. » Élémentaire, mais efficace.
Un anti-Happiest Season ?
Tout dans l’histoire pourrait être un récit hétéro… et pourtant tout est très GAY.
On apprécie certes les savoureux clins d’œil à la culture drag, les seconds rôles adorables (cœur sur vous, Barry Bostwick et Kathy Najimy), la présence de la toujours over the top Jennifer Coolidge qui cabotine pour notre plus grand plaisir…
Dans la famille de Peter, l’acceptation est totale et sans aucun compromis, en témoigne le personnage de Carole – adorable daronne qui décore sa maison de tableaux d’infâmes citations inspirationnelles – qui se renseigne dans des bouquins sur les parents de personnes LGBTQ (et se trompe régulièrement en parlant des « enfants LGBTTT »). Pas de secrets, d’annonce difficile à encaisser, de sous-entendus.
En prenant le contrepied direct de la romance entre Kristen Stewart et Mackenzie Davis, Que souffle la romance veut nous montrer un monde où être homo n’est pas un problème. Vous ne verrez pas un seul sous-entendu homophobe, pas un rebondissement lié à une agression, un insulte ou un quelconque incident. Pas de coming-out traumatique non plus.
Un film de Noël honnête sans être révolutionnaire
De là à y voir un bon film ? On attend un peu une alchimie propre aux contenus de Noël qui n’arrive jamais vraiment. On tique aussi un peu sur cette PRESSION terrible portée sur le pauvre Peter, comme si être en couple était l’alpha et l’omega d’une vie épanouie.
Évidemment, on a deviné l’issue de l’histoire dès le premier quart d’heure (juré, aucune exagération ici), alors si vous attendez un peu de surprises dans ce scénario cousu de fil blanc, passez votre chemin.
Très convenu, sans être totalement désagréable à regarder, Que souffle la romance ne révolutionne pas grand chose, mais nous permet malgré tout d’entrevoir que la niaiserie et la mièvrerie de Noël est possible, vraiment possible, débarrassée d’intrigues anxiogènes.
Que souffle la romance est sur Netflix
À lire aussi : « Un misogyne et une féministe » : on a maté Christmas Flow, la comédie romantique de Noël signée Netflix France
Crédit photo : Netflix
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires