C’est une information d’abord révélée par Marianne, à la mi-journée, puis confirmée par le parquet de Paris via l’AFP en milieu d’après-midi : de nouvelles accusations de violences sexuelles touchent un membre du gouvernement, et pour la première fois, il s’agit d’une femme, Chrysoula Zacharopoulou. De quoi parle-t-on ? Qui est Chrysoula Zacharopoulou ? On fait le point sur ce que l’on sait de cette affaire.
De quoi parle-t-on ?
Dans un article publié sur son site internet à la mi-journée, Marianne révélait qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris suite au dépôt de deux plaintes pour viols, visant la secrétaire d’État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou. Une information rapidement confirmée dans la journée par le parquet de Paris.
La première plainte, dénonçant des faits intervenus lorsqu’elle était gynécologue, a été déposée le 25 mai et dénonce des faits de viols. Dans la foulée, le 27 mai, une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les faits et déterminer si ceux-ci tombent sous le coup d’une qualification pénale.
La deuxième plainte, qui concerne également des faits intervenus dans un cadre médical, a quant à elle été déposée le 16 juin.
Selon Franceinfo, les deux femmes à l’origine des plaintes auraient été victimes de “pénétrations pratiquées sans leur consentement lors d’un examen médical”.
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Qui est Chrysoula Zacharopoulou ?
Franco-grecque, Chrysoula Zacharopoulou est née à Sparte, en Grèce. Âgée de 46 ans, elle était depuis 2019 députée La République en marche au Parlement européen et a rejoint le gouvernement Borne en mai dernier.
Cette spécialiste de l’endométriose – elle a créé, en 2015, l’association Info-Endométriose – avait été chargée par le précédent gouvernement de plancher sur un rapport sur le sujet. Dans ce dernier, remis à Emmanuel Macron le 11 janvier dernier, Zacharopoulou y plaidait notamment pour une amélioration du diagnostic et une meilleure reconnaissance de l’endométriose.
Docteure en médecine et titulaire d’un doctorat sur l’endométriose, elle a étudié en Italie avant de s’installer en France en 2007, où elle a d’abord exercé au sein de l’hôpital militaire Bégin de Saint-Mandé (Val-de-Marne). Elle a ensuite rejoint l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) et l’équipe du professeur Emile Daraï, accusé par 25 de ses patientes de viols et violences gynécologiques. Il est aujourd’hui visé par une information judiciaire. Dans la foulée des accusations visant Zacharopoulou, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, s’est fendu d’un tweet pour dédouaner l’établissement public qui, écrit-il, n’a jamais eu connaissance de la moindre réclamation ni plainte à son sujet :
Chrysoula Zacharopoulou n’est pas le premier membre du gouvernement à être accusé de violences sexuelles, son nom vient s’ajouter à une désormais longue liste composée de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur accusé de viol et, plus récemment, à celui de Damien Abad ministre des Solidarités, accusé de viols et de tentative de viol.
Crédit photo : capture d’écran Youtube « Internationales avec Chrysoula Zacharopoulou 19 février 2022 »
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