Non, qui dit hiver ne dit pas forcément le feu de cheminée en haute définition de 2 heures à regarder, ou encore Nick Offerman qui boit du whisky sur Netflix !
Comme Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire ne sortiront que le 13 janvier 2017 (notez-le), il faut bien trouver d’autres séries à binge-watcher pendant ces vacances de fêtes de fin d’année !
Il y a l’embarras du choix sur la plateforme de vidéos à la demande !
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Travelers, des agents temporels pour sauver le monde
La première série dont je vais vous parler est une co-production Showcase et Netflix, ce qui fait que Travelers (ou en version française Les voyageurs du temps) a d’abord été diffusée sur la chaîne canadienne avant d’être disponible à l’internationale sur Netflix.
C’est un véritable produit de science-fiction, et pourrait s’ajouter dans les nouveaux programmes du genre qu’on vous conseillait de suivre en podcast très récemment.
Déjà, le créateur n’est autre que Brad Wright, le monsieur derrière Stargate. Sauf qu’attention, plus de voyage spatial ici, mais du voyage temporel. Et je suis très friande de tout ce qui est voyage temporel comme je l’avais mentionné avec Timeless déjà. Et on ne joue pas ici sur un plan individuel comme 11.22.1963 où l’unique but était de sauver Kennedy.
La mission des voyageurs : sauver l’humanité de son extinction.
En effet, le topo est basique, dans le futur (date floue pour le coup) l’avancée technologique permet de transférer des consciences chez des personnes qui sont sur le point de mourir. Comme le futur sait pertinemment qui va mourir et quand, le transfert ne tue pas stricto sensu l’hôte d’arrivé, mais se contente de lui offrir une seconde vie.
Des voyageurs sont donc envoyés dans des corps en 2016 afin de remplir une mission : sauver l’humanité de son extinction.
Chaque équipe est composée d’un chef, d’un•e historien•ne, d’un•e soldat•e, d’un•e technicien•ne et d’un•e médecin. Dans Travelers, on suit une équipe menée par MacLaran, agent du FBI de métier.
Au début, j’avais l’impression que c’était trop simple et que ça virait à la personne de la semaine à sauver, la mission à effectuer. Et en fait, ben non !
Chaque personnage bénéficie d’un épisode consacré, avec ses doutes et ses sentiments mis à mal. Car oui, c’est un véritable plaisir et bonheur de revenir dans le passé où la vie n’est pas aussi primitive que dans le futur. Alors on s’attache à cette bande de types chelous qui réapprennent à vivre au XXIe siècle.
Et si au début le but de la série paraît simple, le fil conducteur se complexifie par la suite quand le spectateur comprend que la mission n’est pas tout à fait terminée comme tout le monde le croit. Travelers se remet en question et finit sur un cliffhanger).
The OA, l’OVNI télévisuel
Si une série a fait parler d’elle sur Netflix en cette fin d’année, c’est clairement The OA. Diffusée à peine trois jours avant la mise en ligne sur la plateforme vidéo, un court clip promotionnel montrant une jeune femme en train de se suicider avec un effet filmé par téléphone avait défrayé Twitter.
Une production Netflix des plus mystérieuses en somme, mais qui comptait bien exploser grâce au bouche à oreille, la marque apposée et puis bien sûr la curiosité de ses spectateurs. Résultat ? Pari gagné pour tout le monde !
Super-pouvoirs ou bobards ? Surnaturel ou fiction ? Que se passe-t-il exactement dans la tête de Prairie Johnson, cette jeune femme aveugle disparue quelques années plus tôt et qui réapparaît en ayant regagné la vue ? C’est ce que les huit épisodes de The OA vont tenter d’expliquer.
Co-créée et co-scénarisée par le duo Brit Marling et Zal Batmanglij (pour l’anecdote, c’est le frère du claviste de Vampire Weekend) qui ont déjà signé The East ensemble, The OA
s’ancre dans une mouvance bien particulière où même sans comprendre ce qui se cache véritablement derrière l’histoire, le public ne peut pas s’empêcher de continuer à regarder, fasciné.
La première joue le rôle principal de Prairie, et le second réalise tous les épisodes de la saison. Quand j’y repense, Brit Marling est vraiment parfaite dans ce rôle presque ésotérique. Pour moi, c’est pour ça que sa série précédente, Babylon, n’avait pas marché : son personnage était trop banal par rapport à l’aura spéciale qu’elle dégage. Bref !
La série traite des expériences de mort imminente (EMI) et du coup, soulève la question du qu’est-ce qu’il y a après la mort ? Mais ce n’est pas que ça. Avec une méthode d’expérimentation humaine, ce sont les dimensions sociales et philosophiques qui ressortent.
C’est difficile de parler de The OA sans trop en dévoiler le concept ce qui enlèverait du plaisir à visionner la série. Sachez en tout cas que Prairie a été retenue contre sa volonté, avec d’autres gens, pour participer à une expérience scientifique pour prouver l’existence des EMI justement.
Du coup, je vais me contenter de dire que ça change vraiment de ce qui existe pour le petit écran, un OVNI télévisuel quoi. Ah si, je peux quand même dire qu’on s’identifie aisément à ces personnages, à leurs luttes quotidiennes, leurs solitudes, et leurs aspirations. Et cette série redonne un élan d’espoir.
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Chasseurs de trolls, aventure héroïque pour tous
Guillermo Del Toro passe au format série ! Dans l’animation en plus. Le cinéaste a produit diverses animations comme l’excellent La Légende de Manolo ou encore Kung Fu Panda, mais il n’avait jamais signé encore une série dans ce genre.
Fidèle à ses habitudes, dans Chasseurs de trolls, la surprise arrive à tous les coins de rues. Pour sauver le monde, des jeunes ados un peu marginaux vont se transformer en héros pour chasser les trolls… avec l’aide d’autres trolls !
Je suppose que l’animation est ce qui me dérange le plus. Entre graphisme à l’américaine qui fait un peu penser à Dragons (qui a d’ailleurs été dérivée en série Netflix), et sujet un peu nippon avec des jeunes en armures (non, ce n’est pas Les chevaliers du zodiaque, même s’ils sont toujours à l’attaque), j’ai l’impression que le dessin animé se cherche un peu.
Toutefois, le style tant dans les costumes que dans la manière de raconter le périple de ces jeunes héros, se distingue bien quand même, et le monde des trolls permet à Del Toro de laisser libre cours à son imagination.
J’avoue que je n’ai pas vu les 26 épisodes, mais le début déborde d’enthousiasme, et l’animation change un peu. Enfin, surtout, y a très peu de choix en animé, et une fois que t’as vu L’attaque des titans, Sword Art Online ou encore Knights of Sidonia dans les suggestions, y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Alors si vous êtes en famille et que le tonton ou la tante un peu relou ne comprend pas que vous regardiez un dessin animé, trouvez le bon prétexte en utilisant le petit neveu ou la petite nièce pour une pause Netflix & Chill bien méritée devant Chasseurs de trolls ?
Dix pour cent, la french touch chez les stars
Et on finit par une série de chez nous qui a été diffusée sur France 2 cette année, mais qui est disponible sur Netflix depuis le 20 décembre seulement. Dix pour cent, ou comment la fiction française de France Télévisions n’a pas dit son dernier mot face aux productions américaines !
La série de Fanny Herrero (dont deux épisodes ont été réalisés par Cédric Klapisch) dispose d’une écriture vive et bien affûtée qui en charmera plus d’un•e. Virant souvent dans la comédie et servie par un groupe d’acteurs bien plus que capables, Dix pour cent a amené un vent de fraîcheur dans les programmes français.
L’histoire suit des agents de stars, et c’est inspiré d’une agence parisienne qui existe vraiment. Je pense que ce qui a le plus plu chez le public, c’est de savoir que les acteurs français étaient également capables d’avoir du second degré.
De Cécile de France à Nathalie Baye, les stars défilent dans Dix pour cent sans se prendre au sérieux pour le plus grand plaisir des spectateurs. Bien entendu, la série ne se repose pas uniquement sur ses guest-stars, non, elle se maintient solidement également dans ses divers arcs narratifs centrés sur chaque personnage.
Le groupe des protagonistes principaux est varié, avec leur trait d’humour propre et leurs drames individuels. Et entre galères personnelles et professionnelles, c’est le temps qui défile !
La qualité d’écriture de Dix pour cent est indéniable, et le talent de Fanny Herrero ne demande qu’à exploser car en plus d’être créatrice et showrunneuse de la série, elle en signe également le scénario.
Et maintenant, vous pouvez voir la saison 1 sur Netflix ! La saison 2 ne tardera pas trop sur France 2 dont le tournage a commencé début septembre.
Si vous avez des longs trajets à faire pour rentrer chez vous cet hiver, pensez à profiter du mode hors-ligne de Netflix pour binge-watcher vos séries favorites !
Au fait, si vous l’aviez raté, il y a toujours l’épisode spécial de Noël de Sense8 qui est dispo depuis le 23 décembre, hein !
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