En partenariat avec l’éditeur PROGRAM STORE.
Si tu es née comme moi dans les années 90, tu as dû passer tes dimanches après-midi devant la série télévisée d’animation Lucky Luke, hyper excitée de voir le cow-boy qui tirait plus vite que son ombre mettre une bonne raclée aux Dalton.
J’ai un bon souvenir de ces moments là, même s’ils signaient la fin toute proche du week-end.
En grandissant, j’ai perpétué la tradition du programme marrant et léger du dimanche aprèm, jour pendant lequel je mate tout un tas de séries feel-good.
J’ai pourtant fait une exception il y a quelques semaines, quand j’ai inséré Vigilante dans mon lecteur DVD.
Loin de l’amusant jeu du chat et de la souris de Lucky Luke et des Dalton, Vigilante propose une traque violente, et une incursion dans un monde bien moins édulcoré.
Celui de la réalité. Celui des femmes.
Vigilante, de quoi ça parle ?
Sadie porte les stigmates de son passé douloureux.
Mariée à un homme très violent, elle a été battue et n’est plus mue désormais que par la colère.
Sadie a soif de vengeance.
Une vengeance qu’elle entend bien mettre au service de toutes les femmes victimes de violences conjugales…
Vigilante, un film qui donne des frissons
La colère de Sadie est contagieuse.
Pendant l’heure et demi du film réalisé par Sarah Daggar-Nickson, j’ai moi-même eu envie de céder à la rage.
Sadie bout, hurle, imite le rugissement d’un lion en face de son miroir comme une guerrière qui part se battre et s’apprête à sceller son destin.
Impossible de ne pas ressentir son agitation, son impatience à faire justice elle-même.
Difficile aussi de ne pas constater quelques ressemblances entre Sadie et Lisbeth Salander, héroïne des romans Millenium et des films qui s’en sont inspirés.
Un personnage sombre que j’aime aussi beaucoup, même si je désapprouve bien sûr la violence extrême dont elle est parfois capable de faire preuve.
Sadie est plus nuancée, plus proche des femmes que je connais.
Cette héroïne, ça pourrait être une femme de mon entourage, et c’est pour ça que Vigilante est si réussi.
Le film parvient immédiatement à s’insérer dans une ambiance quasi-réelle, ce qui augmente les frissons au visionnage.
Parce que la réalité des femmes du film est la réalité de beaucoup de femmes dans la VRAIE VIE.
Vigilante, une actrice principale formidable
J’ai souvent vu Olivia Wilde dans des blockbusters et des séries TV, comme Cowboys et envahisseurs ou Dr House.
Pour Viligante, elle change de registre et plonge dans le film noir sans y perdre des plumes.
Brillante, sauvage, elle est parfaite dans le rôle de Sadie.
J’ai été carrément bluffée par sa performance, qui a contribué à me laisser un souvenir net du film même un bout de temps après l’avoir vu.
L’actrice de 35 ans, également réalisatrice (Booksmart est un excellent premier film disponible sur Netflix), dévoile un jeu tout en force mais pas sans nuances qui permet au spectateur une immersion immédiate dans le film.
La réalisation de Sarah Daggar-Nickson, dont Vigilante est le tout premier long-métrage, y est aussi pour quelque chose.
Le film a un rendu franc, abrupt, et surtout dépourvu de fioritures ce qui le rend hyper efficace.
Bref, Vigilante c’est un film qui fait mal mais qu’il faut voir absolument pour se rappeler que malgré une avancée considérable et évidente du féminisme, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
Le féminicide est une réalité : à l’heure où je tape ces lignes, en France, depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été assassinées par leur mari ou leur conjoint.
Un chiffre effarant rapporté par le collectif #NousToutes qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Alors regarde Vigilante, qui sort le 11 septembre en DVD et VOD et dont madmoiZelle et Rockie sont fières d’être partenaire.
Parles-en autour de toi, pour éveiller toujours plus de consciences, et viens me dire ce que tu en penses en commentaires.
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