« La dysmorphophobie est caractérisée par une préoccupation concernant au moins 1 ou plusieurs défauts perçus de l’apparence physique qui ne sont pas apparents ou apparaissent légers à d’autres personnes. La préoccupation concernant l’apparence doit provoquer des souffrances ou des perturbations importantes de la vie sociale, professionnelle, scolaire ou dans d’autres domaines de fonctionnement. Et à un certain moment au cours de l’évolution de la maladie, les patients doivent de manière répétitive et excessive effectuer au moins 1 ou plusieurs comportements répétitifs (par exemple, vérification devant le miroir, en comparant leur apparence avec celle d’autres sujets) en réponse à des préoccupations d’apparence », définit le livre de médecine Manuel Merck de diagnostic et thérapeutique.
Justement France TV Slash, la plateforme numérique de France Télévisions, vient de sortir un premier reportage de sa nouvelle série « Ça Rec ». Et l’épisode inaugural tourne autour de ce qu’on surnomme communément la « dysmorphophobie Snap ». Soit la peur, voire la haine irrationnelle de sa propre image nourrit par les filtres de retouches photos des réseaux sociaux ou pour y être populaires. Et pourquoi pas la volonté de vouloir y remédier à coups d’injections ou de scalpels.
Dysmorphophobie Snap ou quand l’abus de filtre lèse la santé mentale
Publié gratuitement sur YouTube le 18 juillet 2022, le documentaire incarné par la journaliste Camélia Kheiredine interroge notamment la candidate de télé-réalité Victoria Mehault (révélée dans Les Marseillais aux Caraïbes), le jeune influenceur Clément alias @itsoneboy sur Instagram et TikTok, une jeune étudiante lambda nommée Maria, et un chirurgien et médecin esthétique le Docteur Adel Louafi.
Éclairant, sans jugement et accessible, ce reportage permet donc de décrypter un phénomène de société, mais aussi de santé, qui touche particulièrement les jeunes. Alors que la détresse psychologique favorisée par l’excès de retouche photo numérique s’avère de mieux en mieux documentée, souligner avec nuance, expertise, et sensibilité le lien entre santé mentale et recours à la médecine esthétique apparaît d’autant plus important.
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Crédit photo de Une : Capture d’écran YouTube de « On a suivi ces personnes qui veulent ressembler à des filtres (Dysmorphophobie Snap) – Ça Rec #1 »
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