C’est peut-être le seul point positif de cette Coupe du monde au Qatar. Pour la première fois, des femmes font partie des arbitres du Mondial masculin. Elles sont six, issues de six nationalités différentes : la Rwandaise Salima Mukansanga, la Française Stéphanie Frappart, la Japonaise Yoshimi Yamashita, et les arbitres assistantes Neuza Back du Brésil, Karen Diaz Medina du Mexique et Kathryn Nesbitt des États-Unis. Une première historique, que l’on n’imaginait pas survenir au Qatar.
Six femmes arbitres du Mondial au Qatar
« C’est un honneur et un privilège car cela ne s’est jamais produit auparavant », a déclaré Salima Mukansanga à BBC Sport Africa, ce vendredi 18 novembre. La Coupe du monde de football, qui commence ce dimanche 20 novembre, marque la 92e édition de cette compétition internationale. En l’espace de presque un siècle, aucune femme n’avait été, jusqu’à présent, sélectionnée pour arbitrer. Pour Salima Mukansanga, cette sélection représente aussi une grande responsabilité. « Cela signifie que tu vas être la première et que tu vas ouvrir la porte pour d’autres femmes, spécialement en Afrique, a-t-elle déclaré au sujet de sa nomination pour le mondial. Tu portes beaucoup de choses sur tes épaules, et tu dois les porter correctement pour que les autres voient que la porte est ouverte et qu’elles peuvent la franchir ».
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Féminisme washing ou réelle avancée ?
Certaines des six arbitres ont déjà de l’expérience en matière de mondial, mais féminin. En 2019, Stéphanie Frappart a dirigé l’arbitrage de la Coupe du monde féminine et Salima Mukansanga faisait aussi partie des arbitres sur l’événement. La présence de ces pionnières au Mondial est incontestablement une bonne nouvelle, mais il convient de la relativiser. Difficile de ne pas crier au féminisme washing, quand on connaît l’état des droits des femmes au Qatar. Comme le rappelle Amnesty Internationale, « les femmes et les personnes LGBTI (sont) toujours victimes de discrimination, dans la législation et dans la pratique ». Notons également que le nombre de femmes arbitres est dérisoire, quand on constate qu’elles ne seront que 6 femmes sur un total de 129 arbitres, assistants compris. À ce sujet, l’arbitre rwandaise Salima Mukansanga compte sur la solidarité de ses homologues. « Si une femme soutient une autre femme, bien sûr que cela porte ses fruits, a-t-elle déclaré. Nous allons travailler ensemble pour le succès des femmes ». Coup de sifflet le 20 novembre.
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Les Commentaires
Mais d'un autre j'aurais tellement voulu que toutes nos disciplines évoluent à l'exacte opposé de ce qu'est le sport pro actuels.