Mise à jour du 19 février :
Les deux Pussy Riot ont été remises en liberté dans la soirée du 18 février. Elles avaient déjà été interpellées et interrogées pendant une dizaine d’heure la veille. (source)
Article initialement publié le 19 février :
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, les deux Pussy Riot libérées en décembre
dernier, ont été arrêtées à une trentaine de kilomètres de Sotchi, où se déroulent actuellement les Jeux Olympiques d’hiver.
Depuis leur libération, les jeunes femmes avaient annoncé vouloir se consacrer à la lutte pour l’amélioration des conditions de détention dans les prisons russes. Elles bénéficiaient, à leur sortie de prison, de l’attention des médias du monde entier.
Des conditions de détention humiliantes, inhumaines à en croire les récits des deux jeunes russes, publiés par Slate. Des fouilles vaginales à l’isolement disciplinaire, elles décrivent ni plus ni moins que le quotidien des détenu•e•s en Russie :
« Si personne ne connaît le chiffre exact, les défenseurs des droits de l’homme estiment que plus de 15 000 voire plus de 100 000 des 700 000 détenus russes environ sont des chefs d’entreprises expédiés en prison par des rivaux ou des racketteurs.
Et puis il y a les prisonniers politiques, population qui ne fait que croître malgré les récentes amnisties très médiatisées.
Les opposants sont arrêtés apparemment au hasard ; beaucoup d’entre eux ne sont pas des leaders mais des activistes de base, voire des personnes ayant participé une seule fois à une manifestation.
L’objectif de cette tactique soviétique éprouvée est d’effrayer la population afin de la dissuader de manifester la moindre opposition.
Elle est certes efficace, mais son revers est que lorsque Macha Alekhina et Nadejda Tolokonnikova évoquent les mauvais traitements réservés aux prisonniers, elles captent l’attention de millions de Russes redoutant de finir eux-mêmes derrière les barreaux. »
La suite à lire sur Slate : Le quotidien dans une prison russe : le témoignage édifiant des Pussy Riot.
– Merci à Esther !
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Les Commentaires
Slate s'est un peu emballé ahaha