Ici chez madmoiZelle, tout le monde s’évertue à être le plus positif et optimiste possible.
Même lorsque je déteste un film par exemple, j’essaye d’en extraire quelques qualités.
De toute manière, je suis intimement persuadée qu’aucun film n’est QUE mauvais, qu’il y a toujours du bon même dans le pire.
Être critique ciné, c’est avoir le sens de la punchline
Toutefois, mes confrères journalistes et critiques de cinéma ne donnent pas toujours, quant à eux, dans cette même bienveillance. Certains ont même fait leur beurre d’une plume acerbe.
Que ce soit au Masque et la plume ou dans des magazines papiers spécialisés, être grinçant, c’est de mise.
Mais cessons de casser du sucre sur le dos des critiques cinéma, qui ne font qu’exercer leur profession. Une profession qu’il est souvent de bon ton de critiquer, en oubliant qu’elle est nécessaire à l’industrie du septième-art.
Personnellement je suis une lectrice assidue et je ne rate jamais les articles musclés de mes journaux spécialisés favoris. J’y ris à gorge déployée, car avouons-le : lire des méchancetés, c’est cathartique !
Et je tiens à souligner que si le florilège qui suit ne se concentre que sur les phrases les plus abruptes, il va de soi que les critiques savent tout aussi bien être élogieux.
Voilà quelques-unes des punchlines qui m’ont fait le plus rire, au détour de recherches hasardeuses sur le web.
Les meilleures punchlines des critiques cinéma
Les Inrocks à propos de Sauver ou périr (de Frédéric Tellier)
« Le nouveau film de Pierre Niney est aussi navrant qu’un clip de recrutement. »
Sauver ou périr est sorti le 28 novembre et n’a pas fait l’unanimité auprès des professionnels de la rixe écrite, comme en témoigne cette punchline absolument assassine.
D’ailleurs, le journaliste des Inrocks était particulièrement en forme ce jour-là, et ne s’est donc pas contenté d’une seule remarque :
« On n’a pas vu en France depuis longtemps ce condensé d’héroïsme mascu librement assumé, caricature du mâle achevant son destin de protecteur taiseux (le faire jouer par une crevette semi-bodybuildée n’est pas dépourvu d’ironie). »
Pierre Niney a été rhabillé pour l’hiver. Heureusement qu’il fait froid dehors !
Le Monde à propos de À bras ouverts (de Philippe de Chauveron)
Bon bah voilà, ce film vient donner tort à ce que j’affirmais en début d’article. Il n’a d’après moi RIEN de bon et se pose là en matière de racisme primaire.
Un journaliste du Monde l’a donc snipé comme il se doit :
« Un parfum aussi désuet que nauséabond. »
Et encore, je ne t’ai sélectionné qu’une courte phrase, douce lectrice, mais je t’encourage vivement à lire la critique entière. Le Monde tape toujours juste !
Les Inrocks à propos de Tarzan (de David Yates)
Souviens-toi, en 2016 sortait une nouvelle mouture de Tarzan, emmené par un casting prestigieux composé d’Alexander Skarsgård, de Margot Robbie et de Christoph Waltz.
Les Inrocks, qui décidément ne ratent jamais une occasion de délivrer leur fiel, y sont allés d’une bonne dose de sel :
« Une jungle hygiénisée, une faune numérisée, un érotisme prudent : l’homme-singe, parfaitement épilé, sent trop l’eau de toilette. »
Allez, comme je suis généreuse chère lectrice, voici un second extrait de cette critique délicieuse :
« Il n’y a presque pas d’enjeu dans ce scénario entièrement sacrifié à son goût pour les avatars les plus grossiers de l’Afrique, qui ne ressemble qu’à un défilé de processions animales empesées accompagnées de monologues neuneus. »
Huhu, je ris ! #désoDavidYates
Télérama à propos de Independance Day Resurgence (de Roland Emmerich)
Évidemment, Télérama n’est jamais en reste quand il s’agit d’enterrer la dignité d’un film :
« Triste constat : l’original, nanar à la gloire des Etats-Unis, fait, en comparaison, figure de chef-d’oeuvre. »
Bon sang, ils sont si drôles quand même !
Allez, tu reprendras bien un peu de vinaigre sur tes huitres ?
Voilà encore de la punchline made in Télérama.
Télérama à propos de Beowulf (de Graham Baker)
« Cette croisade désespérément cheap, mâtinée de kung-fu et d’érotisme toc, est aussi ennuyeuse qu’un vieux jeu vidéo dont on connaîtrait tous les pièges. »
Télérama à propos d’Incontrôlable (de Raffy Shart)
« Même Michaël Youn, pro de la provoc régressive, a déjà été plus drôle. »
Allez hop, double assassinat ! Michaël Youn n’avait rien demandé mais s’est quand même pris un uppercut en pleine poire.
Les Cahiers du cinéma à propos de The Last Face (de Sean Penn)
« Peut-être le plus mauvais film du monde »
Je crois n’avoir jamais autant ri à la lecture d’une critique.
Simple et efficace, cette punchline ne s’alourdit pas avec des milliards d’adjectifs et se contente d’ériger le film du pauvre Sean Penn en plus gros nanar jamais créé.
Le San Francisco Stars à propos de Autant en emporte le vent (de Victor Fleming)
Eh oui, même les films considérés aujourd’hui comme des monuments du cinéma n’ont pas fait l’unanimité lors de leur sortie.
Le San Francisco Stars n’y est d’ailleurs pas allé de main morte :
« Extrêmement mal écrit et n’offrant pas un seul dialogue crédible. Vivian Leigh joue comme une patate et sans profondeur. Elle n’amène rien au film. »
Ecran Large à propos de Suicide Squad (de David Ayer)
Je crois n’avoir lu AUCUNE critique positive du film de David Ayer. Et Ecran Large n’a pas fait exception :
« Le résultat est visuellement hideux, et narrativement catastrophique. »
Tout simplement !
Allez, douce lectrice, il est temps de conclure cet article. Quoi de mieux, pour ce faire, qu’une petite punchline de… Télérama bien sûr. Who else ?
Télérama à propos de Donjons et dragons, la puissance suprême (de Gerry Lively)
« Un grand moment de comique involontaire. »
Et joyeux Noël !
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Les Commentaires
Du coup, le snobisme de certains à débiner une oeuvre par principe ou par amour du bon mot, c'est tellement dommage.
Faut voir aussi pourquoi on va au ciné (réfléchir, se divertir, la beauté des images...) et du coup ça influence forcément le choix du film.
Depuis quelques temps, si je veux voir un bon film MAIS (puisque dans certains milieux c'est forcément antagoniste) dans le but de me divertir ( ce qui peut se faire intelligement, je précise car pour moi ça va ensemble, mais pour certains "divertissement" est un gros mot) j'évite comme la peste la critique de Télérama, notamment, dont le snobisme en devient drôle tellement il est caricatural. Ou alors, quand je la lis, généralement ce que eux désignent comme une tare, c'est pour moi une qualité.
Il y a quand même certains critères objectifs qui qualifient un bon film (et un mauvais !), même si la frontière est trouble entre objectivité et subjectivité.