« Derrière la porte, elles sont six, éveillées, alertes, installées sur le matelas à attendre la chaleur d’un corps endormi pour s’abreuver de son sang. »
Ce n’est pas le début d’un film d’horreur mais bien l’angoisse de milliers de personnes qui partagent plus ou moins consciemment leur couche avec… des punaises de lit.
Les punaises de lit dans les logement étudiants, un vrai fléau
À la rédac, la simple mention de l’insecte provoque un frisson d’émoi.
Des histoires de punaises, nous sommes nombreuses à en avoir.
Comme Mymy, qui a dû se séparer d’un canapé, Mélody qui s’est vue diagnostiquer à tort un lupus ou Cassandre qui se demande depuis une semaine si son matelas d’occasion n’est pas infesté.
Le terme de fléau qui surplombe cet article du Monde (d’où est extraite la citation d’intro) est savamment choisi. Et il inquiète particulièrement les bénéficiaires des logements étudiants qui attendent des solutions du CROUS.
Avec ses quelques 174 000 logements, le CROUS est confronté au même problème que l’ensemble des complexes hôteliers : il doit identifier et éliminer rapidement les punaises de lit pour éviter tout risque de propagation.
Bien qu’un coordinateur national soit chargé de diffuser les bonnes pratiques sur le terrain, chaque CROUS fait face à des problématiques différentes.
Car lorsqu’une étudiante signale des punaises, c’est toute sa chambre, voire tout le bâtiment qu’il faut décontaminer !
Cette procédure prend en moyenne 15 jours pendant lesquels il faut reloger les occupants et occupantes…
La directrice du CNOUS l’affirme : le problème est pris très au sérieux. Mais le constat que font les étudiants, c’est qu’aujourd’hui les actions sont disparates au niveau local.
Pour autant, il n’y a aucune raison de céder à la panique : les résidences étudiantes ne sont pas plus touchées que n’importe quel logement privé…
Comment se débarrasser de punaises de lit ?
Que tu sois en résidence étudiante ou dans un logement privé, des solutions existent pour que tu puisses retourner à ta routine Netflix & chill sans craindre d’être sucée jusqu’à la moelle.
- Premier réflexe : identifier la punaise de lit.
Les punaises de lit font la taille d’un pépin de pomme et sont brunes, tu peux donc les voir à l’œil nu. Ses piqûres ressemblent à celles des moustiques mais elles sont regroupées.
Attention : ce n’est pas parce que tu n’as pas de démangeaisons que tu es sortie d’affaire !
- Deuxième réflexe : prévenir ta proprio et ton gardien (et te retenir d’envoyer un faire-part de décès à tes parents).
Semi bonne nouvelle pour toi : la loi prévoit que les frais d’intervention soient à la charge de ton proprio mais tu devras peut-être t’acquitter du montant des produits pour le traitement.
- Troisième réflexe : protéger et traiter tes vêtements pour éviter de contaminer ton entourage.
Dans l’article du Monde, un étudiant logé dans une résidence du campus de Villeneuve d’Ascq raconte :
« Avant même de rentrer dans la maison, je mettais toutes mes affaires dans un sac plastique, je sortais mon ordinateur de son sac pour le traiter et j’isolais le tout.
Pendant une année, j’ai dû me dévêtir avant de franchir le seuil de la porte pour ne pas ravager les miens.
Psychologiquement, c’est dur de se dire qu’on risque de contaminer les autres. Inviter des amis chez moi était impossible et me rendre chez les autres était pénible ».
Il te faudra au minimum trier tes vêtements, les faire tourner dans des machines à température élevée et les enfermer dans des sacs hermétiques.
- Quatrième réflexe : être patiente et respirer par le ventre.
Comme je te le racontais plus haut, avoir des punaises de lit crée parfois un truc un peu traumatique. Mais rassure-toi : on y survit !
À moins que Mymy ne soit un hologramme programmé avant sa mort…
Non non, on y survit.
Et il va falloir s’y faire car les punaises de lit ont envahi nos espaces quotidiens : elles viennent de la bibliothèque, des hôtels, des canap dans les bars, des cinémas…
Elles ne transmettent pas de maladie et ne viennent pas d’un manque d’hygiène, mais leur présence peut clairement faire vriller au niveau psychologique.
Alors la meilleure solution, c’est de garder la tête froide !
Comment prévenir les punaises de lit ?
En préventif, je te conseille aussi de faire très attention lorsque tu achètes d’occasion, notamment de la literie. Vérifie s’il n’y a pas de traces de punaises, et en cas de doute, abstiens-toi.
En voyage, avant de déballer tes affaires, check les placards, les tiroirs et les draps. Quand tu quittes ton logement temporaire, vérifie dans tes bagages que tu n’embarques pas des voyageurs clandestins.
Maintenant c’est à toi : as-tu déjà eu des problèmes de punaises de lit dans un logement étudiant ? Comment l’as-tu vécu ?
À lire aussi : J’ai vaincu les punaises de lit : le bilan, 1 an après l’invasion
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