Puggy faisait paraître lundi son troisième album, To win the world, un opus aux sonorités pop rock et électro dont les singles To win the World et Last day on earth, sortis dernièrement, sont un bel aperçu.
Un pop rock aux accents d’électro : Puggy revient avec les mêmes sonorités que dans les morceaux qui l’ont fait connaître vers 2010 (How I needed you, When you know). Le trio (qui se revendique) belge surfe sur la vague des groupes britanniques à la Franz Ferdinand en mêlant mélodies acidulées, riffs saturés et rythmes entraînants. Pour autant, il y a une véritable patte Puggy. Une identité propre que l’on peut attribuer à plusieurs éléments.
D’abord, les refrains sont facilement mémorisables et les répétitions font qu’ils sont aussi très yaourtables. Soyons honnêtes, lorsqu’une chanson peut être fredonnée à base de « wragle comon’s nana
», elle est tout de suite plus appréciable. Lorsque l’on va plus loin, on s’aperçoit également que les textes sont plutôt sympas. C’est le cas de Move on, par exemple, qui parle des progrès de la science et de la technologie dans un morceau beaucoup plus désabusé que l’ambiance légère pouvait le laisser paraître. De son côté, I’m happy dresse un portrait acerbe, à l’ironie tranchante, du monde actuel. Dans l’album, il est aussi question de cœur et le cœur, c’est fédérateur. (Donc tu viens de lire la rime la plus pourrie des trois dernières années mais tout va bien, respire un bon coup.)
Le style Puggy s’entend aussi dans la construction des morceaux avec des changements de rythme récurrents. On apprécie notamment la montée en puissance d’Everyone learns to forget, une chanson en deux phases distinctes qui commence en ballade douce et explose après une ascension prenante. Les chœurs sont sans doute pour beaucoup dans tout ce qui fait que le mélange prend. Ils constituent plus une seconde voix qu’un accompagnement de circonstance. Ils cimentent les morceaux, font office de finition, de luxe indispensable. En témoigne l’émouvante harmonie qui donne de la substance et de la profondeur à Someone Makes no Sound.
À tout ça vient se rajouter le timbre particulier de Matthew Irons, tantôt clair, tantôt sur la brèche quand il monte dans les aigus. Sur les airs entraînants et ceux plus mélancoliques comme Stop Me ou Ready Or Not, il s’impose et se pose avec plus de douceur que de la crème chantilly sur un moelleux au chocolat. À déguster sans modération.
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