Six mois ont passé depuis la parution de mon témoignage. Six mois, c’est bien peu, et pourtant cela m’a semblé long tant les rebondissements ont été nombreux.
L’édition compliquée du troisième tome du Monde d’en Bas
C’est à la mi-mai, après maintes relectures, corrections, améliorations du troisième tome de ma saga de fantasy — intitulée Le Monde d’en Bas — que j’ai envoyé le tapuscrit à la maison d’édition mosellane qui avait publié les deux premiers. Le compte à rebours était lancé, je m’attendais à accueillir dès août ce troisième volet que j’avais rédigé avec amour. Mais il était écrit qu’il n’en irait pas ainsi.
Rapidement, j’ai reçu un mail de l’éditrice, qui m’apprenait son départ à la retraite programmé début juillet : elle n’aurait pas le temps de lire mon livre avant de partir. Grosse déception pour moi, évidemment.
Mais dans le mail figurait également la mention de l’arrivée en septembre d’un remplaçant, qui s’occuperait de mon roman. Qu’à cela ne tienne. J’ai attendu la rentrée, profitant de ce délai pour reprendre encore une nouvelle fois mon troisième tome : on n’effectue jamais trop de relectures, après tout !
Septembre est arrivé sans m’apporter de nouvelles. Impatiente, j’ai envoyé un mail à la dame qui secondait l’éditrice, mais aucun remplaçant n’était encore annoncé. J’avais de plus eu vent de rumeurs annonçant la fermeture ou tout au moins la restructuration de la maison d’édition.
L’attente s’est donc prolongée, assortie d’une sourde inquiétude. Finalement, deux semaines plus tard, la nouvelle est tombée : la branche mosellane de mon éditeur fermait ses portes. Moi qui étais si heureuse d’avoir trouvé un éditeur, voilà que je me retrouvais projetée deux ans en arrière !
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Pas tout à fait cependant, car il restait une antenne alsacienne avec laquelle je n’avais jamais eu le moindre contact, mais vers qui on me dirigeait dorénavant. Évidemment, je me suis empressée d’envoyer un mail à la personne qui m’était désignée comme ma nouvelle interlocutrice. Pendant plusieurs jours, j’ai été dans l’attente fébrile d’une réponse… qui tardait décidément à venir !
Pendant ce temps, j’ai pris contact avec la partie dépôt-commande de ma maison d’édition, à la recherche de renseignements supplémentaires. Rien à propos du tome 3 dans un premier temps, mais une nouvelle information m’a été transmise : le stock du premier tome du Monde d’en Bas était épuisé, ce qui m’empêchait d’honorer mes engagements (j’étais inscrite à divers salons du livre courant octobre).
J’ai demandé une réimpression, et on m’a répondu que la question allait être soumise à qui de droit.
Parallèlement à cela, j’ai obtenu le mail de l’éditrice de la branche alsacienne, à qui on m’a dit d’adresser le troisième tome du Monde d’en Bas
. Soulagement ! Je ne me suis pas fait priée, heureuse d’avoir une nouvelle interlocutrice, et j’ai joint à mon tapuscrit, la couverture que ma demi-sœur avait réalisée, comme cela avait été le cas pour mes deux premiers romans.
Cette fois-ci, la réponse n’a pas tardé : mon roman ne correspondait finalement pas à la ligne éditoriale, qui n’incluait pas les fictions, et je me voyais refuser sa publication. Après tant de douches écossaises, la déception a été à la hauteur des espoirs que j’entretenais encore !
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Trouver un nouvel éditeur
Il me fallait donc trouver un nouvel éditeur. Mais qui accepterait de publier un troisième tome sans les deux premiers ? J’ai décidé de demander à récupérer mes droits sur le début de la saga, afin de la proposer toute entière à une autre maison d’édition.
Afin de ne pas avoir à racheter un stock trop conséquent de mes livres, j’ai envoyé un mail au dépôt-vente afin de suspendre la réimpression du premier tome, mais il était trop tard. Trois cents exemplaires avaient été imprimés, sans que je sois mise au courant de cette quantité au préalable.
Remettant l’hypothétique problème du rachat à plus tard et tentant le tout pour le tout, j’ai envoyé mes deux premiers tomes à des maisons d’éditions nationales. Après tout, peut-être avais-je le pouvoir de faire en sorte que d’un mal naisse un bien ? Pour le moment, sur mes onze envois, j’ai reçu un refus : ma saga ne s’adresse pas un public suffisamment jeune pour la maison qui m’a répondu.
Mi-octobre, j’ai cependant rencontré lors d’un salon du livre un éditeur très sympathique, qui a prêté une oreille attentive aux problèmes que je rencontrais. Je suis restée depuis en contact avec lui. Grâce à cela, mon troisième tome sera édité au plus tard en janvier aux Éditions RroyzZ avec lesquelles je viens tout juste de signer mon contrat.
Une nouvelle et un quatrième roman
Je ne vais pas conclure sans vous parler un petit peu de ce qu’il se passe dans le Monde d’en Haut. J’ai participé cet été à un appel à textes. Mon récit a été sélectionné et paraîtra en décembre aux Éditions Souffle Court dans un recueil de nouvelles intitulé Tel le Phénix.
Je me suis également lancée dans la rédaction d’un court roman qui vient d’être accepté par un éditeur parisien et paraîtra en 2017. L’histoire s’inscrit dans une collection qui comporte déjà une trentaine de volumes, et dont le but est de faire découvrir, au travers d’un polar, une ville et son patrimoine culturel.
Enfin, je suis heureuse de partager ce petit bout de chemin avec vous, comme j’ai été heureuse de vous présenter mon parcours lors de mon premier témoignage. Je tiens d’ailleurs à vous remercier, car suite à celui-ci, mon site et ma page Facebook ont reçu de nombreuses visites et vos messages m’ont fait chaud au cœur !
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