En 2007 est paru aux États-Unis Le livre sans nom — et sans auteur, puisque ce dernier est anonyme (les rumeurs sur Internet pensent à Quentin Tarantino, mais rien n’est moins sûr). Ce drôle de roman ouvrait la tétralogie consacrée au Bourbon Kid, un tueur en série mystérieux, qui connut un franc succès.
L’auteur anonyme récidive cette année avec Psycho Killer, qui paraît aujourd’hui, jeudi 17 octobre, chez Sonatine Éditions.
Films de série B et tueur masqué
L’action se déroule à B Movie Hell (L’enfer du film de série B), une petite ville paumée des États-Unis rebaptisée ainsi par un riche producteur de pornos hollywoodien, Silvio Mellencamp, qui a quitté le milieu pour investir énormément d’argent dans les commerces de la bourgade, assurant à la fois la subsistance des habitants et leur silence sur ses activités criminelles diverses (proxénétisme, trafics…).
Un beau jour, un tueur décide de sévir dans les environs. Son masque en caoutchouc, représentant une tête de mort affublée d’une crête écarlate, lui vaut rapidement le surnom de « l’Iroquois », et son couperet ne chôme pas.
L’enquêteur bourru, alcoolique et mis à pied Jack Munson, spécialiste des opérations clandestines, est réquisitionné par son supérieur pour attraper le tueur en compagnie de l’agent du FBI Milena Fonseca. En effet, le tueur semble lié à un projet top-secret, l’opération Blackwash, et il n’a certainement pas choisi B Movie Hell par hasard…
Entre le talent du tueur, le refus de coopérer de la population et les failles des deux enquêteurs, il ne sera pas facile de mettre la main sur « l’Iroquois » — surtout depuis que Mellencamp a promis une forte récompense à qui l’attrapera, mettant ainsi la ville en ébullition. Et il devient rapidement clair que ce n’est pas une chasse comme les autres.
Le roman noir version XXIème siècle
Un tueur mystérieux, un enquêteur alcoolique et désabusé, une petite ville miteuse, un réseau criminel puissant, des prostituées paumées… Psycho Killer s’inscrit dans la grande tradition du roman noir
, réinventé à la sauce 2013.
Fourmillant de références au cinéma — l’Iroquois se serait inspiré du tueur d’Halloween ou encore de Terminator — mais aussi à la musique et à la littérature, le roman acquiert ainsi une dimension « pop culture » qui est un peu la marque de fabrique de Sonatine Éditions.
Si on peut regretter l’absence de personnages féminins forts, à l’exception de Milena, agent du FBI, ainsi qu’une trame globale parfois un peu tirée par les cheveux, Psycho Killer reste un roman entraînant et assez difficile à lâcher une fois qu’on l’a entamé.
Si vous voulez un thriller rock’n’roll pour dynamiser un peu les longues soirées d’automne, je ne peux que vous le conseiller ! Psycho Killer coûte 20€ (pour plus de 350 pages) et vous pouvez le commander sur le site de Sonatine Éditions.
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