Même si c’est un peu du charabia scientifique, on arrive, avec le temps, à reconnaître les divers ingrédients cosmétiques qui composent nos produits de soin préférés. En revanche, quand il s’agit de SPF, la manœuvre est un petit peu plus corsée. Pour vous faciliter la tâche, on a décrypté pour vous la plupart des grands noms que vous risquez de retrouver dans vos formules corps et visage préférées… Go !
Le Dioxyde de titane et l’Oxyde de zinc = les filtres minéraux
Ces deux ingrédients font partie des filtres minéraux. Ce sont des écrans solaires naturels qui ne pénètrent pas la peau mais restent à sa surface pour réfléchir la lumière. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils forment généralement un film blanc à la surface de l’épiderme. La dermatologue Kristina Goldenberg les considère comme plus doux pour l’épiderme. Elle explique aux journalistes de Byrdie :
« Les écrans solaires minéraux ou naturels sont moins irritants que les écrans chimiques. Si vous avez la peau sensible, recherchez des formulations contenant des bloqueurs physiques. »
S’il n’y a pas de contre-indication particulière avec l’Oxyde de zinc, le Dioxyde de titane lui, questionne. Dans un rapport sur la question, Inci Beauty reporte qu’en 2006, « le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le dioxyde de titane TiO2 dans le groupe des substances « cancérogènes possibles chez l’homme » (groupe 2B) : lorsqu’il est inhalé quelle que soit la taille de la particule Nano ou non ».
Si vous le voyez dans une protection solaire en spray : choisissez-en une autre. Si en revanche il est présent dans une crème corps, sachez que vous ne devriez pas courir de risque.
L’Avobenzone et l’octocrylene = les filtres chimiques
Des filtres chimiques, il y en a plein. Ces derniers agissent de façon très différente des filtres dits minéraux. Leur principale force ? Absorber les UV afin que ces derniers ne viennent pas « brûler » l’épiderme. Mais quels sont ceux que l’on retrouve le plus souvent dans les crèmes et spray que l’on peut acheter dans le commerce ? Eh bien, parmi les 21 options qui peuvent s’offrir à vous, il y a en a 5 qui sont très souvent utilisées par les grandes marques.
Il y a d’abord le Butyl Methoxydibenzoylmethane (aussi appelé Avobenzone) qui est présent dans 67% des compos. Ce dernier est un filtre polluant qui a tendance à se dégrader et à devenir un perturbateur endocrinien.
Il y a aussi l’Octocrylene, qui est intégré à 54,7% des formules. Malheureusement, cet ingrédient a tendance à se transformer en benzophénone, un composé génotoxique, cancérogène et un perturbateur endocrinien, d’après la revue scientifique Chemical Research in Toxicology.
L’Ethilhexyl Salicylate, le Bemotrizinol et l’Ethylhexyl Triazone font également partie des filtres chimiques les plus utilisés par les grandes marques de cosmétiques. Ils sont tous, sans exception, des perturbateurs endocriniens.
La Triethanolamine = un masqueur d’odeur
La Triethanolamine, plus communément appelé la TEA est une amine qui sert à stabiliser la formule en neutralisant les carbomères afin d’obtenir un gel. Mais elle permet aussi de masquer l’odeur d’un produit, d’équilibrer le pH et de répartir uniformément le produit grâce à ses capacités tensioactives. Bref, c’est l’ingrédient à tout faire. Malheureusement, d’après le site techno-science.net, il est mal toléré par les peaux les plus sensibles et peut devenir cancérigène si sa concentration dépasse les 2,5% dans un produit… Ce qui est rare en France où la majorité des formules en contient 1% seulement. Mais gardez l’œil ouvert.
Le Disodium EDTA = un stabilisateur
Le Disodium EDTA permet de maintenir la stabilité et la viscosité d’un produit solaire. Si cet ingrédient ne nuit pas à la santé humaine, il a, selon Inci Beauty, un impact problématique sur l’environnement car il n’est pas biodégradable et les stations d’épurations n’arrivent pas à le filtrer.
Le Phenoxyethanol = un conservateur synthétique
Le Phenoxyethanol permet de maintenir la stabilité d’un produit cosmétique (pas seulement d’une protection solaire) et empêche également la prolifération des bactéries dans les formules inhérentes à la beauté ainsi qu’à l’hygiène. Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis 2012, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) recommande que ce conservateur ne soit pas ne soit pas utilisé dans les produits cosmétiques destinés au siège des bébés.
Sur le site d’Inci Beauty on peut même lire que l’ANSM « dénonce également sa toxicité hépatique, ses effets potentiellement néfastes sur la reproduction ainsi que bon nombre d’autres désagréments : les conclusions du rapport de l’ANSM de 2012 sont alarmants. » Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ces effets sur la santé dépendent de la concentration de Phenoxyethanol utilisée. Limité à une concentration maximale de 1 % dans une formule, il est souvent employé à des doses plus faibles, ce qui le rend parfaitement inoffensif sauf pour les personnes qui en font une réaction cutanée (rash, psoriasis, eczéma).
La Fédération Des Entreprises de la Beauté considère que « pour dépasser la dose sans effet, pour une femme de 57 kg (poids moyen selon eux), il faudrait s’appliquer sur la peau 47 pots de crème pour le visage PAR JOUR, tous les jours ». À priori, on a de la marge.
Les Tocopherols = des antioxydants
Les tocophérols sont un ensemble d’antioxydants dérivés de la Vitamine E que l’on trouve très souvent dans les huiles de bronzage. En cosméto, ils permettent tout simplement de maintenir l’équilibre d’une formule face à son contact avec l’oxygène. Généralement, ils proviennent de l’huile de palme, de tournesol ou encore de germe de blé mais peuvent également être créés en labo. Après plusieurs études scientifiques rapportées par Inci Beauty, il s’est avéré que les tocophérols sont inoffensifs pour la santé humaine. Nous voilà rassurées.
Crédits de l’image de une : @MSKIN.
À lire aussi : J’ai testé et approuvé sur peau noire 5 crèmes solaires SPF50 parfaites pour toutes les carnations
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires