Mise à jour du 2 juin 2017 — Je t’en parlais comme d’une fascination. L’envoûtant court-métrage 1971, Motorcycle Heart, sur l’artiste Niki de Saint Phalle n’a pas fini de faire battre les cœurs !
J’ai eu le plaisir d’être contactée par la réalisatrice Stéphanie Varela qui m’a annoncé que le film sera projeté ce mois de juin 2017 dans le cadre du Festival Côté Court dédié au format court.
Le court-métrage sera diffusé le samedi 10 juin à 14h ainsi que le mardi 13 juin à 21h45, au Ciné 104 de Pantin, en région parisienne, en présence des réalisateurs !
Si tu n’es pas dans le coin et que tu es frustré•e de ne pas l’avoir vu en replay lorsqu’il était disponible, sache que je reste aux aguets pour de nouvelles infos !
Article du 12 février 2017 — 1971, Motorcycle Heart, est un court-métrage de Stéphanie Varela qui m’a fait tourner la tête. Il raconte la rencontre entre l’artiste Niki de Saint Phalle et le coureur motocycliste Christian Ravel.
L’histoire se déroule en juillet 1971. Christian Ravel, la star montante de la moto française, se rend en Belgique pour participer à un Grand Prix. Sur la route, il tombe en panne, tout près de l’atelier de Niki de Saint Phalle.
Ils partagent alors quelques heures et je ne t’en dis pas plus car il faut que tu vois ce film. J’essaye de ne jamais être dans l’injonction mais là, IL LE FAUT.
Laisse-moi t’expliquer pourquoi ce court-métrage est rentré dans mes films préférés DI-RECT.
1971, Motorcycle Heart, un hommage à Niki de Saint Phalle
Dans sa note d’intention, la réalisatrice nous explique ce qui l’a amené à faire un court-métrage autour de Niki de Saint Phalle :
« Je voulais depuis longtemps faire un film sur sa vie et surtout parler de la femme qu’elle était.
Car tout le monde connaît ses Nanas aux rondeurs monumentales […] Mais peu de gens savent qui fut vraiment Niki de Saint Phalle (1930-2002), jeune et belle aristocrate franco-américaine, seule femme engagée aux côtés des Nouveaux Réalistes.
[…] C’est une femme artiste, libre et rebelle, qui a su conquérir le public et la critique avec ses créations représentant son univers incroyable. »
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C’est l’incroyable Anna Mouglalis qui l’interprète et je ne peux même pas en parler correctement tant je manquerai de superlatifs (elle fait partie de mes actrices françaises favorites).
« En la choisissant, j’ai décidé de ne pas coller à une ressemblance purement physique avec Niki mais plutôt de parier sur une aura, une présence forte, évidente. Anna possède le même pouvoir hypnotique que Niki, ce pouvoir de fasciner ceux qui la rencontre »
Au-delà de la personnalité flamboyante de l’artiste, le film renvoie bien sûr à ses oeuvres, comme sa peinture à la carabine et ses fameuses Nanas.
D’autres clins d’oeil à la vie de l’artiste parsèment le court-métrage, notamment la cassette du film de vampires — Le Bal des vampires était un de ses films préférés comme le raconte Stéphanie Varela.
Le pilote motocycliste Christian Ravel (1948-1971) est quant à lui brillamment interprété par Hugo Becker, que j’avoue ne connaître qu’à travers Gossip Girl, mais qui m’a convaincue.
J’aurais pu dire que ce film, qui dure 26 minutes, était trop court. Mais il est aussi furtif que l’a été le moment entre Niki et Christian.
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1971, Motorcycle Heart, un scénario fictif basé sur des faits réels
Ce court-métrage est la première biofiction consacrée à la vie et l’œuvre de Niki de Saint Phalle. Cette rencontre entre elle et le pilote, n’a, a priori, jamais eu lieu. Mais plusieurs éléments du scénarios, eux, sont bien vérifiés.
En 1963, Niki de Saint Phalle peint l’oeuvre Motorcycle Heart, que la réalisatrice explique avoir interprétée comme prémonitoire et qui lui a inspiré ce scénario. Niki fréquentait le milieu de la course automobile.
Les images qui ouvrent le court-métrage sont des images d’archive, tout comme le discours que Niki tient à la fin.
Mon côté romantique s’appuie sur ces faits objectifs qui me permettent de croire, même un tout petit peu, que ce merveilleux rêve a vraiment eu lieu.
1971, Motorcycle Heart célèbre la peinture et la couleur
Enfin, ce court métrage est aussi une véritable ode à la couleur et à la peinture. Ou sans doute est-ce « simplement » la démarche et l’esthétique de Stéphanie Varela qui en est une.
« J’ai toujours été fascinée par le mouvement dans la peinture et c’est ce qui m’a amenée à faire du cinéma. »
Durant la scène-clef du film, la réalisatrice utilise le procédé de la peinture animée, dont elle est devenue spécialiste, et elle n’aurait pas pu donner meilleure toile de fond pour sublimer ce travail. Je m’empêche de t’en dire plus, spoiler oblige, mais tu verras exactement ce que j’entends par là.
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Je finis en en remettant une couche, des fois que mon enthousiasme ne se ferait pas assez ressentir à travers mes lignes : prends 20 minutes pour voir ce film en replay. Que tu connaisses Niki ou pas.
Et tu en reprendras probablement 40 de plus pour faire des recherches sur cette artiste incroyable.
Quant à moi, j’ai trouvé ça extrêmement rafraichissant de voir Niki de Saint Phalle sans Tinguely.
Et je vais suivre à la trace le parcours de Stéphanie Varela, qui est une réalisatrice si talentueuse qu’elle m’a presque fait pleurer de bonheur avec ce film et qui m’a fait découvrir la peinture animée.
Tu connais Niki de Saint Phalle ? Si oui, qu’est-ce que tu apprécies le plus dans son oeuvre/sa personnalité ?
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