En août 1974, deux campeuses belges, Anne Longuet et Araceli Castellano, sont agressées par trois hommes, qui les violeront pendant plusieurs heures. La plainte qu’elles déposent sera d’abord requalifiée en « coups et blessures n’ayant pas entraîné une interruption de travail de plus de huit jours ». Peu de choses, en somme…
Elles font alors appel à Gisèle Halimi, avocate féministe connue pour avoir obtenu l’acquittement d’une jeune fille de 16 ans ayant avorté suite à un viol (l’avortement était encore illégal). Elle se bat pour que le viol soit reconnu comme un crime.
Le documentaire Le procès du viol retrace les étapes de l’instruction judiciaire mais également du traitement médiatique
qui a suivi le viol des deux jeunes femmes. On y mesure le chemin parcouru depuis 1974-1978, tout en constatant avec effroi que certains propos sur le consentement et la culpabilisation des victimes sont encore entendus parfois de nos jours.
Et si le procès du viol d’Anne et d’Araceli est devenu Le procès du viol, c’est que suite aux échos médiatique et populaire trouvés par ce procès, la loi a été modifiée pour faire du viol un crime.
Les trois hommes, défendus par le jeune Me Gilbert Collard (aujourd’hui député FN de la 2ème circonscription du Gard), écoperont de six et quatre ans de prison pour deux d’entre eux. Des peines qui peuvent sembler faibles aujourd’hui, mais qui étaient exceptionnellement lourdes pour l’époque.
Le procès du viol, à voir en replay pendant encore trois jours.
– Merci à Manon de nous l’avoir signalé !
Pour aller plus loin…
- Le procès du viol, revue sur le Nouvel Observateur
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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