Tu veux que je te dise ? Je crois qu’on se complique bien trop la vie. On voit des problèmes là où, parfois, il n’y en a pas. Et dans ma lutte pour un cerveau plus serein et un cœur plus durable, j’ai décidé d’essayer d’y voir plus clair.
De dénouer le souci du faux problème. L’anxiété évitable du stress légitime (voire motivant). La paille de la poutre. Le pois chiche du pois cassé. La fourmi de la cigale. Le paquebot du yacht.
Listons donc ensemble ce que j’estime être des problèmes qui n’en sont pas, soit des petites arnaques offertes sur un plateau par la société, notre propre cerveau ou nos habitudes.
À l’instar de Cecil Gaines alias Forest Whitaker qui, lui, apporte des verres sur un plateau, du coup rien à voir.
La cellulite, ce faux problème
La cellulite, ou peau d’orange, traumatise des générations entières de meufs. Elles complexent de ne pas voir leurs cuisses/jambes/ventre lisses comme on voit pourtant en couverture de tous les magazines et sur toutes les publicités montrant le corps des femmes (donc sur quasiment toutes les publicités MDR).
Pourtant la cellulite touche plus de 90% des femmes, en vrai. Soit bien plus de la moitié. Et donc, là où on complexe et on pense que la norme c’est de ne pas en avoir, en essayant d’éradiquer ces petites aspérités, bah on fait fausse route.
Parce que si plus de 90% des femmes en ont, ça veut dire que la norme c’est d’en avoir. Ça ne signifie pas que les quelques zouz qui n’en ont pas devraient complexer (pitié, non), mais plutôt qu’on devrait arrêter de se foutre la pression comme des zinzins avec un problème qui n’en est pas un.
J’veux dire, c’est comme si j’allais complexer sur la forme de mon nombril ou un truc du style.
Moi sous la douche.
Être gentille mais pas pour les bonnes raisons
Bon nombre de personnes pensent qu’on n’est jamais gentil•le gratuitement mais seulement pour montrer à quel point on est quelqu’un de bien, pour être vu•e positivement, donc pour soi-même et non pas pour les autres.
C’est en tout cas un truc que j’entends souvent.
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Je pense que, déjà, ça dépend des personnes, ne mettons pas tout le monde dans le même panier, mais surtout que… Bah ok et alors ? Qu’est-ce que ça peut bien faire ?
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Imagine, on te met face à deux personnes :
- une en mode balek qui accuse les autres de ses méfaits, apprécie de voir les gens souffrir et agit vraiment en gros trouducul
- une qui est bénévole dans diverses associations et aime bien le dire à tout le monde parce que ça lui fait plaisir de savoir que les autres savent qu’elle agit bien.
Sans aucune hésitation, j’aurais bien plus de considération pour la seconde. Parce que même si les deux individus sont tout aussi égocentrés, les conséquences chez l’un sont davantage bénéfiques pour tout le monde que chez l’autre. C’est mon opinion.
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Ne plus avoir de pécu
…
Bon, ok, oui. C’est un vrai problème.
Être maladroite
Je connais beaucoup de personnes très mal à l’aise d’être maladroites. Je l’ai longtemps été.
Je me casse vraiment la gueule souvent. Mes multiples petites cicatrices sur les genoux et le fait que je suis sortie de la salle de bain ce matin même en criant, jouasse, « J’AI PERDU MA CROÛTE » le prouvent.
En témoignent également les bleus que j’ai un peu partout sur les jambes à force de me cogner dans les meubles, et mes cris de désespoir qui s’envolent vers le ciel chaque fois que je fais tomber mon téléphone.
Mindy Kaling regardant vers le ciel pour voir pourquoi je crie.
Sauf qu’en fait, c’est quelque chose qui se soigne, la maladresse, comme environ tous les défauts qu’on a. C’est pas une fatalité.
Ça se soigne même assez facilement, en prenant l’habitude de rester concentré•e, sur ses trajets ou quand on transporte des objets. La différence entre les moments où je me concentre (et une fois qu’on a pris le pli, c’est vraiment assez facile, en fait) et les instants où je suis un peu à l’Ouest est énorme.
Alors maintenant, je sais que je suis capable d’être beaucoup moins maladroite, voire ne plus l’être, en faisant gaffe à deux choses : la concentration, et y aller mollo sur la petite ambition insouciante (transporter 4 assiettes, un saladier, 3 bols et 5 verres en même temps, C’EST TROP, SOPHIE RICHE).
Ce moment très gênant que tu as vécu dans le passé
J’ai l’impression que l’on a tou•tes des souvenirs hyper gênants d’un truc datant d’il y a deux heures, trois semaines ou bien quatre ans. Sans déconner, je rougis encore quand je repense à la fois où j’ai attrapé la main d’une inconnue en pensant que c’était ma mère.
J’AVAIS CINQ ANS ! Il est temps de tourner la page.
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Sun de Sense8 repensant (peut-être) à la fois où elle a appelé l’institutrice « Maman » en CP.
Et des petites anecdotes comme ça, j’en ai plein ! Des trucs qui me gênent énormément, genre à en grincer des dents, à en chantonner ou à en grogner pour de vrai chaque fois que j’y repense par mégarde.
Le pire, c’est quand je me retrouve face à des personnes qui ont été témoins de ces instants de lose. Je dois LUTTER pour ne pas me faire toute petite.
Alors quand mon cœur s’emballe lorsque je me souviens de ces trucs, je respire un grand coup et j’essaie de repenser à toutes les fois où des gens ont fait un quelque chose de gênant devant moi, à ces personnes qui sont, depuis, peut-être un peu mal à l’aise quand elles me croisent parce qu’elles pensent que je m’en souviens.
Et tu sais quoi ? J’en retrouve pas. Y en a forcément ! Mais je ne m’en souviens pas. Parce que ça m’a paru tellement anecdotique que j’ai oublié tous ces moments.
Ce qui me fait dire que si toi aussi, tu as des moments où tu es terrassée par la honte ressentie dans le passé, fais pareil et je suis sûre que ça te fera réaliser à quel point ce truc qui te tord le bide n’est rien du tout en réalité.
Allez, on a qu’à dire que 2017 sera l’année sans stress inutile ? Moi ça m’dit bien.
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