– Article publié initialement le 30 juillet 2015
L’amitié c’est beau, c’est grand, et c’est très important.
C’est tellement important, et puis ça ressemble tellement au processus du tomber amoureux. Je veux dire, réaliser qu’on s’entend bien avec quelqu’un, puis qu’on le considère comme un pote, puis qu’on le considère comme un ami, c’est fort comme crescendo c’est stimulant et joyeux.
Au moins autant rempli de promesses que quand on est au restau et qu’on attend son assiette de frites.
Quand les problèmes s’immiscent dans l’amitié
Dans le même ordre d’idée, une rupture amicale est toute aussi perturbante et triste qu’une rupture amoureuse.
C’est tout autant de repères qu’on a à recréer ailleurs, tout autant d’endroits devant lesquels on passe avec des souvenirs plein la tête, et tout un panel de blagues auquel il faut renoncer.
Ça fout les boules les glandes et les crottes de nez qui pendent.
Et comme tout le monde, des erreurs en amitié, j’en ai faites, certaines amenant à une rupture de lien, d’autres pas.
Avec le recul, j’ai compris que pour mon bien comme pour celui des autres, il était temps que je prenne le taureau par les cornes de la leçon bien apprise, en listant les erreurs en amitié que je ne veux plus reproduire.
Toi et ta/ton bi-efèf pour toujours et à jamais.
Problème avec mon amie : en attendre trop
En attendre trop, d’un ami, d’un membre de la famille ou d’un intérêt amoureux, c’est le meilleur moyen de rouler pleine bille sur l’autoroute du coup de pression.
J’ai jamais vraiment perçu le problème que je créais à certains de mes amis jusqu’à ce que je le vive. Jusqu’à ce que je comprenne que j’étouffais dans une amitié parce que ma pote d’alors me reprochait plein de choses.
De n’être jamais assez là, de ne pas répondre dans les dix minutes à un texto, de ne pas demander assez souvent de nouvelles alors que j’étais tous les soirs avec elle à essayer de lui remonter le moral.
C’était il y a bien, bien longtemps, du genre des années, et quand j’y repense, j’ai encore des frissons de panique du genre « FÉKEKCHOZ, FUIS ».
En amitié comme dans le reste, il faut savoir accepter, je crois, de recevoir ce que l’autre veut bien nous donner, et de lui dire calmement et sans pression si on trouve qu’il ou elle ne donne que dalle.
C’est peut-être bien le seul moyen de faire comprendre à quelqu’un que son comportement est un problème.
Problème avec mon amie : ne pas en attendre assez
Mais l’inverse fonctionne aussi. En attendre trop de la part de tes amis, c’est pas forcément super bien, mais ne rien attendre du tout, c’est selon moi (pardon si je me trompe) une sorte de manque de confiance en l’autre.
Plusieurs fois, mes ami·es, après avoir appris que j’avais eu un petit coup de mou, m’ont demandé pourquoi je ne les avais pas appelés.
C’est vrai, c’est bête : bien entendu, ils n’ont pas la réponse à tout ni la solution à tous nos problèmes, mais…
- des bons copains savent te changer les idées
- ça leur permet de comprendre ton comportement plus agressif ou plus chiant ou moins drôle ou le fait que tu manges tout le saucisson qu’ils ont acheté pour plusieurs (ça franchement, on m’fait ça, y a besoin d’explication fissa fissa sinon j’casse tout) depuis quelques temps.
Les ami·es ils sont pas seulement là pour les blagues de pet et rigoler de ton orgelet. Ils sont là aussi si t’as besoin de leur dire que tu t’en sors pas dans tes études ou que t’as peur pour ta santé ou que sais-je de compliqué.
Problèmes entre amis : juger leur vie sans rien dire
De base, juger la vie des gens, c’est moyen.
Juger la vie de tes proches, c’est encore moins bien. Mais alors juger la vie de tes proches sans leur dire, c’est pire que pire.
Parce que plus tu juges, moins tu dis à ton ami-e que tu juges, et plus tu imagines des changements dans son comportement pour corroborer ton jugement (parce qu’on est humain et les humains sont bien nombreux à aimer avoir raison).
Et surtout, ne pas en faire part à tes ami·es les empêchent de te prouver que tu as tort de juger leur vie si tu as tort, ou alors de réaliser qu’il y a peut-être un problème si tu as raison.
Marie de Secret Story face à la cruauté du jugement à l’emporte-pièce qui mord le noeud.
C’est pas cool, le jugement, et c’est un euphémisme assez costaud que je te sors avec cette phrase, mais écoute, les phrases bateau parfois, ça dit pas que des conneries.
Ça n’est tout simplement pas productif pour deux sous. Ça sert à rien.
Moi je dis, pour des relations saines, soit tu discutes avec la personne concernée soit tu dis « poupougne » à ta capacité à formuler une opinion dans la hâte sur des situations.
Et j’dis ça sans juger les gens qui jugent, hein : y a pas si longtemps que ça, moi-même, j’en étais.
Être passif agressif avec ses amies
Être passif agressif dans sa façon de s’exprimer est aussi facile qu’il est compliqué d’expliquer de quoi il s’agit.
Disons que c’est une façon de s’exprimer et d’agir lourde de rancoeur et de colère rentrées.
Du genre, ta pote Josie Foplant ne peut pas venir à ta soirée et tu lui réponds, sans élever la voix, un truc comme « oui bah de toute façon t’as toujours une bonne excuse ».
C’est cette façon de dire les choses sans les dires, avec un agacement qui ne dit pas son nom, qui pique le coeur et l’esprit de celui qui reçoit la remarque acerbe. Ça note clairement qu’il y a un problème.
Ici, par exemple, il faut croire que ce n’est pas la première fois que Josie Foplant te laisse tomber.
C’est décevant, et ça rend triste, mais il vaut parfois bien mieux dire les choses de façon beaucoup plus claire.
Pourtant ton invitation disait « allez viens on mangera de la pâte à tartiner au marshmallow avec les doigts en faisant un regard effronté dans le vide ce sera super ». Tentant.
Déjà, parce que du coup, elle n’aura rien à te reprocher, Josie. Mais surtout parce que ça permet de jouer carte sur table, de faire preuve d’une salvatrice honnêteté.
Parce que si ça se trouve, Josie, elle sait pas à quel point c’est important pour toi, qu’elle vienne. Elle s’imagine peut-être moins importante à tes yeux qu’elle ne l’est en réalité…
Ou bien elle pense peut-être que, comme il y a déjà plein d’invités, tu n’auras de toute façon pas de temps à lui consacrer…
Il est possible qu’elle ait pour de vrai de bonnes excuses, qui méritent d’être entendu. On ne doit pas tout excuser à ses ami·es, bien au contraire.
Mais il est à mes yeux bien plus agréable pour tout le monde de partir de l’idée que les gens que tu aimes et qui t’aiment ne sont pas de méchantes personnes (après tout, tu les as choisis pour faire partie de ton cercle).
L’honnêteté, pour ne pas avoir de problème avec ses amies !
Et la meilleure façon de te rappeler qu’il est important de t’entourer de gens biens, voire que tu es entourée de gens biens, c’est tout simplement de leur dire avec beaucoup de bienveillance qu’ils te déçoivent quand c’est le cas.
Pour qu’ils puissent prendre ça en compte et devenir de meilleures personnes (et s’ils ne changent rien, eh beh… C’est peut-être que ce ne sont pas de si bons amis pour toi).
Et après, il y a des chances pour que vous soyez soulagées et touchées et heureuses, Josie et toi, plus que jamais confiantes en votre amitié.
Et toi, raconte-nous : quelles sont les erreurs que tu ne veux pas reproduire avec tes amis et amies ?
À lire aussi : Ma meilleure amie et moi, une relation à double tranchant – Témoignages
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Les Commentaires
A cette meilleure amie, (16 ans d'amitié) que je ne vois plus depuis un an parce que je me suis rendue compte que je ne la reconnaissais plus, que je me sentais mal à l'idée de la voir à chaque fois, qui a laissé une autre fille immiscer dans notre amitié et qui m'a trahie au moment le plus difficile de mon existence.
De ceci est née une profonde amertume envers autrui et l'incapacité la plus totale à faire confiance à qui que ce soit.
Non, je ne ferais plus jamais l'erreur de me confier à qui que ce soit, même s'il s'agit de quelqu'un de proche, de longue date.
Non, je ne laisserais jamais un tiers se placer entre les gens les plus importants de ma vie et moi.
Non, bien qu'elle me manque chaque jour (l'amie que j'ai connu, et non la personne perfide et sournoise que j'ai connu), je ne la recontacterais jamais.
Les VERITABLES AMI(E)S sont rares, et quand une personne l'est véritablement, elle ne juge pas, ne condamne pas, et ne vous descend pas en flèche derrière votre dos. Une véritable amie ne prend pas des notes avant de vous parler. Une véritable amie ne confie pas ce que vous lui dites et ne se sert pas de vos confidences contre vous.
Une véritable amie ne vous aime pas quand vous allez mal et vous rejette quand vous allez bien, parce que quand vous allez bien, elle a l'impression que vous lui faites de l'ombre.
Gardons toujours notre intégrité personnelle comme un trésor, et notre instinct, comme une boussole.