Pro Infirmis crée des mannequins handicapés pour les vitrines de Noël

Faut pas se leurrer : il est vraiment rare que les mannequins en résine des magasins ressemblent à ton cousin ou ta voisine. Au Venzuela, ils vont jusqu’à nous faire croire qu’on devrait porter nos vêtements sur un corps à la taille de Mégara et aux seins gros comme des obus. Le WTF est total.

La beauté est subjective, et dépend des goûts, des affinités. Par exemple, moi, je trouve qu’un chien chinois à crête c’est très beau, c’est pas pour autant que tout le monde me rejoint là-dessus.

C’est dans cette optique que Pro Infirmis, dans le cadre du projet « Because who is perfect ? Get closer 

» (« Parce que qui est parfait ? Regardez de plus près »), a décidé de bouleverser les codes des vitrines de grands magasins. Le 2 décembre, à Zurich, les mannequins des vitrines de Noël ne faisaient pas deux mètres de haut, ils n’avaient pas les jambes fuselées comme des danseuses.

Plusieurs personnes handicapées ont servi de modèle : on a créé des mannequins à leur image. Certaines ont de fortes scolioses, d’autres sont atteintes de la maladie des os de verre, d’autres encore sont amputées… Pas de tricherie : après quelques mesures et modifications, ces personnes ont pu découvrir des mannequins qui reflétaient leur silhouette.

Pour ajouter de la visibilité à cette action, les créateurs ont décidé d’exposer les mannequins dans de grandes vitrines de Noël, portant de beaux vêtements au milieu des illuminations et des guirlandes. Car ce n’est pas parce qu’un corps est différent, meurtri, qu’il est laid, qu’on doit le cacher.