Décidément, le Covid-19 a fait des ravages à tous les niveaux. On savait déjà que les multiples confinements avaient aggravé la santé mentale des adultes comme des plus jeunes, mais on a aussi la preuve aujourd’hui que la santé physique et les capacités cognitives des enfants ont aussi été grandement perturbées.
Les capacités physiques des enfants ont fortement diminué
L’étude, menée dans l’Allier et le Puy-de-Dôme sur 90 écoliers de septembre 2019 à septembre 2020, a démontré notamment une hausse de l’IMC (Indice de Masse Corporelle) de 2 à 3 points en moyenne chez les enfants âgés de 7 à 8 ans.
Pour Martine Duclos, chef du service de médecine du sport au CHU Clermont-Ferrand, ces chiffres sont catastrophiques, comme elle l’explique au Monde
:
« Des enfants sportifs, sans aucun problème de santé, aucun problème de poids, ont grossi de 5 à 10 kg, du fait de l’arrêt de la pratique sportive. Et tous n’ont pas repris l’activité physique. »
Afin de mesurer leurs capacités physiques, les élèves ont été soumis à des tests d’effort, consistant notamment à courir de plus en plus vite d’un plot à un autre, ces derniers étant espacés de dix mètres. D’après Martine Duclos, qui dirige également l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), certains élèves n’arrivaient pas « à atteindre le premier plot avant le premier bip ».
Les capacités cognitives des élèves sont en baisse également
Il n’y a pas que les capacités physiques qui en ont pris un coup pendant ces multiples confinements. Les élèves, cloitrés chez eux et étant notamment plus régulièrement et plus longtemps devant des écrans, ont pu voir leurs capacités intellectuelles et cognitives baisser également.
Pour mesurer cela, l’équipe du CHU de Clermont-Ferrand a demandé aux enfants de participer à un test où il faut relier des chiffres à des lettres en suivant l’ordre alphabétique, une fois en septembre 2019, et une fois en septembre 2020. La première fois, tous les élèves avaient réussi le test, tandis que la seconde fois, un grand nombre d’entre eux n’avaient pas réussi à aller au bout de l’exercice.
Pour Martine Duclos, ces résultats sont inquiétants :
« Un an de confinement a été catastrophique, à un moment essentiel de plasticité neuronale. »
La santé des plus jeunes est touchée
En novembre 2020, l’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation) avait déjà publié une expertise, prouvant que 66% des jeunes de 11 à 17 ans présentaient un risque sanitaire préoccupant. La sédentarité et le temps passé sur les écrans qui ont fortement augmenté l’année dernière ont contribué à amputer sévèrement leur capital santé.
Afin d’éviter des maladies chroniques comme l’hypertension artérielle, le diabète et la perte de la condition physique cardio-respiratoire, les autorités sanitaires tirent de plus en plus la sonnette d’alarme et insistent sur l’urgence d’inverser cette tendance qui pourrait engendrer des dégâts dramatiques pour la nouvelle génération.
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Les Commentaires
Le sujet de l'article est intéressant mais effectivement les études sont pour l'instant peu détaillées et j'ajouterai que 90 enfants seulement et dans 2 régions c'est faible pour tirer des conclusions nationales. Après les résultats sont inquiétants mais pas très surprenants...