Ce lundi 29 octobre, au Japon, la princesse Ayako a épousé Kei Moreya, un employé d’une société de transport maritime, tout ce qu’il y a de plus moldu.
La princesse Ayako quitte la famille impériale par amour
Les histoires d’amour sont toujours plus mignonnes quand il y a des obstacles à surmonter pour la survie de la passion.
J’en veux pour preuve ma chanson d’amour préférée des années 2000.
Épouser un roturier, vous me direz, c’est un truc à la portée de tout le monde.
C’est même ce que font la plupart des gens, et ce qui m’arrivera certainement si je me marie, rapport que je croise pas énormément de nobles dans le 20ème arrondissement de Paris.
Mais il en est autrement quand on est une princesse japonaise. Si en Angleterre, la princesse Eugénie d’York a pu se caser easy peasy avec son roturier de boyfriend
ce mois-ci, Ayako a du renoncer à son titre royal pour célébrer son amour.
Une histoire mi-mignonne, mi-sexiste
Ayako Moreya a 28 ans et c’est la troisième fille du cousin de l’actuel empereur Akihito, à qui elle a donc du faire ses adieux symboliques la semaine dernière.
En effet, tandis que les hommes de la famille impériale japonaise peuvent se marier avec qui ils souhaitent depuis trois générations, les femmes doivent renoncer à leur titre si elles pécho un mari parmi la populace.
Ainsi, si l’empereur Akihito avait pu accueillir tranquille sa roturière de femme au sein de la famille royale, les princesses sont elles contraintes de s’exclure si elles en font autant.
C’est ce qui arrivera aussi à la princesse Mako, première petite-fille de l’empereur, qui prévoit d’épouser son petit ami plébéien en 2020.
Une différence de traitement qui révèle les normes patriarcales ancrées dans la plus vieille monarchie du monde.
Un système patriarcal toujours ancré
L’histoire de la princesse Ayako est donc super mimi et me donne envie de beugler « Riiiien ne pourra m’éloigner de toiiii, ce qui nous juge n’auront pas le choiiiix ».
Mais le côté double standard ôte une grande part de romantisme à l’affaire…
D’ailleurs, au Japon, les femmes ne peuvent toujours pas accéder au trône du chrysanthème, toujours réservé aux héritiers masculins.
J’espère que cette histoire choupi vous aura fait pencher la tête sur le côté et lâcher un petit « Oowww », tout en vous révoltant de la différence de traitement selon le genre du membre royal.
L’ex-princesse a tout de même touché 950 000 dollars de la part du gouvernement japonais pour compenser ses frais quotidiens. La pilule du patriarcat glisse mieux avec de la thune quand même.
À lire aussi : L’adorable demande en mariage surprise des Emmy Awards 2018
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires
Pour le coup du "pape shintô" j'ai entendu il y a peu sur France culture un reportage qui en parlait et comme je n'ai pas entendu la fin j'ai supposé àtord que c'était toujours le cas aujourd'hui ^^