Depuis hier, c’est officiel, il n’y a plus de prescription pour les crimes sexuels en Californie. En clair : une victime de viol peut désormais porter plainte toute sa vie dans cet État.
Les propos alarmants de Connie Leyva, élue démocrate au Sénat de Californie à l’origine du texte, sont repris dans le magazine Le Monde.
« D’après le ministère de la justice américain, seuls deux violeurs sur cent sont condamnés et envoyés en prison. Les 98% restants ne sont jamais punis pour leurs crimes »
Des chiffres minimes qui soulignent l’importance de cette annulation : permettre à des victimes de porter plainte sans prescription, c’est leur ouvrir une nouvelle porte.
Prescription des viols en Californie : un écho à l’affaire Bill Cosby
, cette loi est faite en réaction à l’affaire Bill Cosby qui avait ébranlé l’Amérique l’an passé. Cet humoriste accusé est d’avoir drogué et agressé sexuellement plus de cinquante femmes entre 1965 et 2008.
Malheureusement, pour de nombreuses d’entre elles, il y a prescription. Jusque là, les victimes avaient dix ans pour porter plainte dans cet État.
Prescription des viols : comment ça se passe en France ?
En France, le délai de prescription est de dix ans après les faits dans le cadre d’un viol. Cela peut aller jusqu’à vingt ans après la majorité si la victime était mineure au moment du crime.
En 2014, les sénateurs avaient voté pour allonger le délai à trente ans mais le texte avait été rejeté par l’Assemblée Nationale. Impossible de dire aujourd’hui si la situation évoluera un jour en France. En attendant, la Californie nous offre aujourd’hui la preuve que c’est possible.
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