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Santé

Qu’est-ce que la PrEP, le traitement préventif contre le VIH ?

Une nouvelle campagne publicitaire de l’association Aides fait la promotion de ce traitement inédit et méconnu, censé empêcher l’infection par le VIH.

« Un comprimé par jour pour se protéger du VIH »

C’est l’accroche de la campagne #PrEP4Love lancée par l’association AIDES pour promouvoir ce traitement préventif contre le virus du Sida. 

C’est la première fois qu’une campagne nationale s’empare du sujet. Alors que la PrEP est autorisée sur le marché depuis 18 mois, elle reste méconnue en France.

Cette option de traitement inédite a quelque chose de révolutionnaire, mais l’épidémie de VIH est encore loin d’être endiguée.

D’après les derniers chiffres disponibles, plus de 6 000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2016, alors que 153 000 personnes sont séropositives en France, dont 25 000 qui l’ignorent, d’après des chiffres du Ministère de la Santé, de l’Inserm et de l’Invs cités par Ouest-France.

À quoi sert la PrEP ?

La PrEP (acronyme de Prophylaxie Pré-Exposition, soit « Prévention de l’infection avant exposition au virus ») désigne un traitement visant à réduire les risques de contracter le VIH. 

Ce traitement consiste à prendre le Truvada® (ou ses génériques), un médicament antirétroviral qui empêche le VIH de contaminer le corps.

La PrEP s’accompagne d’un suivi médical régulier et du dépistage des autres IST.

Le VIH, ou Virus de l’Immunodéficience Humaine, est le nom d’un virus sexuellement transmissible qui affaiblit le système immunitaire.

Le SIDA, ou Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise, est une maladie qui correspond au dernier stade de l’infection par le VIH. Une personne séropositive, porteuse du VIH, n’a donc pas nécessairement le Sida.

Le traitement peut être suivi de deux manières :

  • Prise continue : Le patient prend un comprimé par jour
  • Prise discontinue ou à la demande : Avant et après une période d’activité sexuelle

Bien sûr, il est important de préciser que le traitement doit être correctement suivi pour produire ses effets, et qu’il ne prémunit pas contre les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST), ni les risques de grossesse.

Il doit avant tout être envisagé comme une solution complémentaire à l’endiguement de l’épidémie, à utiliser en parallèle des autres moyens de prévention, tels que le préservatif et le dépistage.

Qui peut prendre la PrEP ?

La PrEP s’adresse aux personnes séronégatives (pas infectées par le VIH) qui n’utilisent pas le préservatif de manière systématique et/ou appartiennent à des populations particulièrement exposées au VIH, qui sont selon Aides :

  • Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes
  • Les personnes prostituées
  • Les personnes migrantes, et notamment les femmes
  • Les personnes trans
  • Les usagers de drogues par injection

En France, le traitement est accessible uniquement sur prescription médical et entièrement pris en charge par la Sécurité Sociale.

Mais la campagne de Aides vise aussi et surtout les femmes.

Citée par Europe 1, la membre du conseil d’administration Camille Spire précise que la PrEP s’adresse « en particulier [à] celles qui rencontrent des difficultés à utiliser le préservatif ou à négocier son usage avec leurs partenaires.

C’est notamment le cas de nombreuses femmes, encore trop souvent tributaires du bon-vouloir des hommes pour se prémunir contre le VIH », explique-t-elle.

Sur les 7000 personnes qui suivent actuellement le traitement en France, 97% sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et seulement 1% sont des femmes.

Pour toute information sur ce traitement, tu peux visiter le site de Aides.

À lire aussi : Les idées fausses sur le SIDA gagnent du terrain chez les jeunes de France


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Les Commentaires

10
Avatar de Lady Stardust
8 juillet 2018 à 00h07
Lady Stardust
Je ne comprends pas trop pourquoi les personnes trans sont une population à risque, si quelqu'un a une idée
Pour au moins deux raisons je pense
- la transphobie : moins de possibilité d'imposer le préservatif, plus d'exposition aux violences sexuelles, accès difficile aux structures de soin, etc
- la surreprésentation des femmes trans au sein des travailleur/ses du sexe (statistiquement par rapport aux nombre de femmes trans dans la population générale / dans le milieu de la prostitution), j'avais lu qu'entre 5% et 8% des personnes prostituées en France sont des personnes trans (majoritairement des femmes).
3
Voir les 10 commentaires

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