Si ça se trouve, quelqu’un sur un coin de l’Internet japonais se fiche de nous, un sombre inconnu ricane devant son écran en jouant avec nos rêves, et le rouleau japonais numérisé par l’université de Waseda est une énorme blague. Ça ressemble à une blague. Ça sent le pet la blague. Mais même si c’en est une, elle est géniale.
Il s’agit du He-Gassen, un rouleau illustré datant de l’époque Edo (1603-1868), dont on ne connaît pas l’auteur. Selon DozoDomo, « He-Gassen » désignerait un concours ou une bataille de flatulences, et il faut avouer que ça correspond plutôt pas mal aux illustrations…
Voilà.
Vous vous souvenez de la puissance des héros de shonens lorsqu’ils brandissent leurs (gros) sabres, des moments tellement intenses que leur aura suffit à faire vaciller le méchant ? Mes ami-e-s, ce n’est que du pipi de chaton à côté de la puissance des individus représentés sur ce rouleau. La puissance… de leurs prouts. Le He-Gassen a fait rentrer dans l’Histoire la plus épique des batailles de flatulences.
Des pets qui déracinent les arbres, qui font des trous dans les murs et font fuir l’ennemi la queue entre les jambes… Certains sites, comme GeekoSystem, avancent que les ennemis en question seraient des étrangers ; le rouleau se ferait ainsi le témoin de la méfiance des Japonais vis-à-vis de ces inconnus qui débarquaient de plus en plus nombreux sur leur grande île jusqu’alors isolée.
La déforestation au Japon.
Technique « éventail-éventail », l’ancêtre de « miroir-miroir ».
Moi, quand j’entretiens des fantasmes aigris ou violents à l’égard de quelqu’un, je rêve de le tabasser ou, à la limite, de lui cracher dessus.
Bêtement, je ne pense jamais à lui péter à la figure, mais maintenant que le rouleau a prouvé que ça peut avoir de la gueule, je vais m’y mettre.
« Crains mon prout vengeur, fils de mécréant constipé ! Attaque du Dragon Diarrhéique ! »
Bon. Non, en fait.
Vous vous souvenez de l’histoire du grand méchant loup qui « souffle » sur les maisons ?
Cette énième merveille du monde a été numérisée par l’université de Waseda, au Japon, et vous pouvez la consulter ici. Et je prie encore pour que ce ne soit pas un poisson d’avril décalé. À moins que ce ne soit l’illustration historique d’une métaphore profonde, représentant par exemple l’extériorisation de l’amertume d’un peuple.
Pendant que nous, pauvres péteurs, trouvons que le prout, c’est drôle…
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