L’enfance, c’est sympa. La primaire est à côté, le collège pas trop loin, et sauf pour les chanceux qui vivent à côté du lycée (je les détestais), il suffisait de prendre le bus jusqu’en terminale. Mais un jour on a le bac en poche, et on veut aller à la fac. Arrive un nouvel obstacle dans notre vie, j’ai nommé le TRAIN.
Comme je suis une mal dégourdie qui ne quitte pas son patelin, la première fois que j’ai pris le train (seule) fut mon premier jour de fac !
Le jour J
La petite gare de Bully me semble être aussi grande que l’aéroport de Roissy. Non mais c’est compliqué, il y a deux voies ! En plus il est 6h10, et les gens tirent tous la tronche. Après avoir demandé à 3 personnes différentes pour être sûre (faudrait pas rater mon premier jour à la fac, rappelons-le), je trouve la bonne voie.
Et évidemment, je loupe ma correspondance. Je me retrouve au terminus, c’est-à-dire Arras, très jolie ville, jolie gare mais je suis aussi fébrile et apeurée qu’une enfant perdue au supermarché. Je vais rater mon premier jour, donc ma licence, donc ma vie évidemment.
J’entends qu’un train pour Lille va partir, je me jette dedans (en forçant la porte qui se refermait) (dois-je rappeler qu’il n’est pas encore 7h du matin ?). Du haut de mes 18 ans je découvre ce qu’est un TGV !
Mais que les sièges sont beaux, comme c’est sympa ! Pourquoi les gens me fusillent du regard ? Ah, j’ai pas de ticket. Ah, je suis en première classe. Ah, je dois payer une amende, merci monsieur.
Je finis le trajet par terre entre deux wagons. La seule chose qui m’empêche d’assouvir mon envie de me jeter sur les rails, c’est que je suis bien partie pour ne pas TROP être en retard. Le TGV arrive à Lille, et évidemment… Pas dans la gare prévue !
Moralité…
Je suis débile (ah non, c’est pas ça).
Depuis cette première fois plutôt éprouvante, je me suis rodée, je prends le train matin et soir, je connais les horaires par cœur et je suis plutôt fière de moi : il m’arrive même de rire de cette matinée totalement foireuse. Pour la petite histoire, j’ai réussi à aller à la fac. Je suis sortie de la gare inconnue quasiment en larmes, bégayant des « J’suis où » et « Je savais que j’aurais dû aller en BTS », quand un gentil passant, pris de pitié sans aucun doute, m’a indiqué la station de métro la plus proche. Ce fut la première fois que j’ai pris le métro, mais ça…. C’est encore une autre histoire !
Et vous, quel transport en commun vous a fait vivre le voyage le plus éprouvant ?
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Les Commentaires
Par contre une fois je me suis bien plantée avec le RER C. Je devais le prendre à Paris pour aller à un autre endroit de Paris. Bon, simple. Sauf que je ne sais pas comment j'ai fait, je me suis plantée sans m'en rendre compte. Au début je fais pas gaffe, puis au bout d'un moment je vois que je suis en pleine campagne je panique (je devais me rendre à un entretien), je demande à une dame qui me répond "C'est un direct pour Juvisy !", soit à 15-20 km de Paris... Je suis descendue à Juvisy, j'ai pris un RER dans l'autre sens et enfin le bon RER que je devais prendre...
Et pour l'avion, à l'automne dernier, j'embarque avec United, on s'installe tranquille dans l'avion direction Chicago, et là le pilote nous indique qu'il y a je ne sais plus quel problème, et que les techniciens cherchent la panne pour réparer. 10 annonces plus tard, ça fait 3h qu'on est dans ce putain d'avion, coincés sur le tarmac de Buffalo à attendre de décoller (alors qu'on devrait déjà être dans notre hôtel à l'heure qu'il est). Enfin on décolle, et on arrive donc avec 3h de retard. Et United n'a pas voulu me dédommager de quoi que ce soit