C’est le nom de plume que n’importe qui peut prendre pour raconter une partie de jambe en l’air un peu spéciale, quel que soit son genre ! (Les hommes aussi sont bienvenus, donc : ils seront José l’Obsédé !)
Tu as vécu des histoires de sexe qui méritent d’être entendues selon toi ? Des anecdotes insolites, amusantes, sérieuses, surprenantes, différentes ou communes ? Et si tu (te) racontais sous la plume de Josée L’Obsédée ?
Envoie-nous un mail à jaifaitca [at] madmoizelle.com avec « Josée L’Obsédée » en objet.
Déjà, une petite partie de contexte sur moi, histoire de planter le décor : j’ai 23 ans, je suis bi, j’ai toujours été célibataire, et à l’époque de cette histoire je n’avais encore jamais eu de rapport sexuel, mais ça ne m’embêtait pas plus que ça.
J’ai des études et une vie associative très prenante, et une certaine indépendance, qui me permet de me dire que ça viendra quand ça viendra.
J’ai l’habitude d’être célibataire, donc c’est la normalité pour moi : ne rendre de comptes à personne, vivre seule et pratiquer le sexe solitaire (soyons honnêtes, de manière relativement régulière et plutôt plaisante).
Ma semaine en camping avec des centaines d’étudiants et étudiantes
J’étais donc cet été partie avec des amis de fac dans un événement national festif (imagine 400 étudiants et étudiantes de toute la France, balancés dans un camping, pour faire la fête en continu pendant 1 semaine).
Bien évidemment, c’est le genre d’endroit où ça choppe sévère, mais n’ayant jamais choppé personne en soirée en 5 ans d’études, je venais pour passer du temps avec mes amis.
Profiter du beau temps, danser jusqu’au bout de la nuit sur des musiques avec des grosses basses, rentrer me coucher dans mon petit lit 1 place du bungalow qui nous était alloué, et recommencer le lendemain.
C’est donc dans ce contexte qu’un soir, je me retrouve seule de mon groupe sur la piste parce que je suis encore en forme et assez éméchée pour assumer de danser seule entourée d’inconnus.
À ce moment, je repère un mec du coin de l’œil, qui a peut-être l’air intéressé, mais peut-être pas (oui, je suis pas très perceptive sur ce genre de trucs, je n’ai pas encore compris comment les autres font pour savoir).
Il se rapproche de moi, sauf qu’entre temps il trouve un téléphone par terre, on discute une demi-seconde, et sur mes conseils avisés de personne un peu bourrée mais pas trop, il se barre pour déposer le tel au bar, et je reprends mes activités de type danse.
Ma rencontre avec José sur la piste de danse
Je recroise ce même mec un peu plus tard, et suivant un enchaînement de rapprochements rapides mais assez flous dans ma mémoire (buvez de façon responsable les enfants), je me retrouve à danser avec lui de très près, genre vraiment très près.
Je l’embrasse (pas qu’a moitié) et nos mouvements de hanches sont synchro et ses mains sont serrées dans mon dos. C’est vraiment quelque chose que je n’avais jamais fait avant, mais on peut dire qu’à ce moment, je KIFFE ma vie, et j’ai clairement pris la confiance.
Cette danse imbriquée continue jusqu’à ce que la musique s’arrête et que les lumières du chapiteau se rallument.
Il m’annonce à son plus grand désarroi qu’il est de corvée de nettoyage de chapiteau, et même s’il a l’air affreusement déçu, je lui dis que je ne l’attends pas et que je rentre dormir avec mes amis.
Ça faisait beaucoup de nouveautés pour moi en une soirée, et au final ça m’allait bien que ça s’arrête-là.
Je rentre à mon bungalow, je supervise le pote que je retrouve en larmes sur le trajet du retour, mon aventure du soir s’évanouit tandis que je donne de l’eau à mon ami et que je le surveille jusqu’à ce qu’il soit en état d’aller se coucher bien sagement.
Les premières galoches
Coupure montage, on arrive au lendemain soir.
Même combat, mes amis sont trop couche-tôt pour moi et je reste un peu plus sous le chapiteau, avec l’intention de me remuer toute seule beaucoup trop près des basses et de rentrer me coucher paisiblement ensuite.
SAUF QUE.
Je recroise José
. Et ça repart sur la même ambiance, et je reprends la confiance (rappelez-vous, avant ça, je n’avais jamais choppé personne, encore moins couché avec quelqu’un).
Après avoir dansé ensemble et s’être galochés sans retenue au milieu d’une bonne centaine d’étudiants qui n’en avaient rien à faire, je lui sors un subtil :
« Ça te dirait d’aller faire un tour dehors ? »
Bon ok, pas si subtil que ça, mais ses mains installées sur mes hanches dans mes poches de pantalon ne l’étaient pas non plus.
Après avoir respiré l’air nocturne, on se fait comprendre mutuellement qu’on serait intéressés pour que ça aille plus loin, et il vérifie que je suis quand même à un niveau d’alcoolémie me permettant un consentement éclairé (il est donc immédiatement élu meilleur mec de la soirée).
Ma première fois dehors avec un inconnu
Puis vient la question du lieu, question périlleuse quand on vit en collectivité. J’ai la banquette au milieu du salon qui connecte toutes les chambres du bungalow, mon lit est donc hors limites.
On passe à son bungalow à lui, des gens sont arrivés dans la journée, les places qu’il pensait libres ne le sont plus, et il a un voisin de chambre qu’il ne connait pas et qui est déjà dans son lit.
Comme on n’est pas des chacals, on ne s’installe pas juste sous le nez du pauvre mec, on ressort et on repart faire un tour. Ma confiance magique du jour reprend le dessus, et j’arrive à une conclusion de type :
« Si on trouve un endroit bien caché dehors, ça passe non ? »
José trouve ça aventureux mais est partant, et on se trouve un petit coin bien caché entre une haie et un groupe électrogène.
C’est à ce moment que je finis quand même par lui dire que je n’ai jamais couché avant, il trouve ça un peu bizarre que je veuille faire ma première fois entre deux fourrés avec un inconnu, mais bizarre dans le bon sens du terme, il est juste un peu surpris.
Il me dit qu’il est aussi un peu surpris que je l’ai choisi lui.
S’ensuivent de petites activités sympas, à base de respect mutuel, de personnes partantes pour s’amuser, et de rapports buccaux génitaux, digitaux et sexuels protégés.
On finit par rentrer dormir dans le bungalow de José, quelques mains se baladent mais pas plus (toujours à cause/pour le pauvre voisin de chambre qui dort dans le lit juste au-dessus).
J’ai fini par quitter le lit en me réveillant le matin, on s’est dit au revoir, et j’ai passé le reste de ma semaine à profiter du temps passé avec mes amis comme je l’avais prévu.
Ma première fois « tardive » et pas comme les autres : et alors ?!
Résumé pour les gens qui ont la flemme de tout lire : à 23 ans, j’ai fait ma première fois, c’était dehors avec un inconnu rencontré la veille, et j’en garde un excellent souvenir.
J’ai voulu partager mon histoire parce que j’ai souvent été confrontée à des idées reçues sur ma sexualité liées à mon caractère : je suis timide et je n’approche pas facilement les gens (amicalement ou pour un objectif plus romantique).
Du coup je serais prude et pas à l’aise dans ma sexualité, alors que non, c’est pas corrélé du tout !
Je tenais à montrer qu’on peut être heureux ou heureuse dans sa sexualité en étant une late bloomer comme disent les anglo-saxons (ndlr : on pourrait traduire par « éclosion tardive »).
Et qu’à attendre le moment où j’avais vraiment envie de coucher avec quelqu’un, je n’ai rien perdu, mais au contraire, j’ai gagné une excellente expérience qui va me donner confiance pour les fois suivantes.
Je suis tombée sur une mec super qui m’a respectée et m’a accompagnée dans cette expérience avec sincérité et envie, et je n’aurais pas pu lui en demander plus, il a été génial.
Bref, si quelqu’un lit ça en se disant « oh la la je suis vieux/vieille et encore vierge, c’est pas normal », j’espère que cette personne se dira que finalement, ne pas être dans la norme n’est pas un critère pour avoir une vie sexuelle épanouie et « audacieuse » !
À lire aussi : Quel est le bon moment pour coucher avec quelqu’un ?
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Les Commentaires
Tes angoisses sont liées à la "première fois" ? Ou plutôt à la rencontre d'inconnus ?
Toutes les rencontres commencent avec des personnes qu'on ne connait pas, non ?
Il est tellement possible de vivre de belles histoires... il ne faut pas avoir peur de l'inconnu. Enfin, si, un petit peu mais pas trop quoi. Contenu spoiler caché.
J'aime voir la vie à travers le filtre bisounours. Ne voyons pas uniquement le mal. Il y a tellement de milliards de belles choses qui arrivent....