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Sexo

J’ai attendu des années avant d’avoir mon premier orgasme

Cette madmoiZelle a passé les premières années de sa vie sexuelle sans jamais avoir eu d’orgasme. Et vous savez quoi ? C’était pas si horrible qu’on voudrait le faire croire, mais elle aurait sans doute pu l’atteindre plus tôt.
Ce jeudi 21 décembre, c’est la journée de l’orgasme ! À cette occasion, découvrez ou re-découvrez les meilleurs articles de madmoiZelle à ce sujet.

J’ai démarré ma vie sexuelle à 16 ans. J’étais toute jeune, je n’avais pas tellement exploré mon corps avant ça. J’ai fait ma première fois avec mon partenaire de l’époque, mon copain un peu plus âgé, et qui avait un peu plus d’expérience que moi.

Notre histoire a duré deux ans. Après lui, j’ai eu un plan cul, quelques coups d’un soir, un autre plan cul. Puis je me suis assez rapidement remise en couple, à 18 ans. Aujourd’hui j’en ai 21, je suis toujours avec lui.

Et ça fait seulement un an que je sais à quoi ressemble un orgasme.

J’ai mis 5 ans à avoir un orgasme, parce que je ne me connaissais pas

Ouais, bien joué, ça fait en effet cinq ans de vie sexuelle avant de comprendre le sens du mot orgasme.

Avant l’année dernière, aucun de mes partenaires ne m’en avait donné, et moi même, je n’étais pas parvenue à l’atteindre. Faut dire que j’ai jamais énormément essayé non plus, et c’est sans doute en partie pourquoi mon cheminement vers le graal du sexe a été si long.

En même temps, on m’avait jamais expliqué comment ça marchait, la masturbation.

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On m’a globalement dit qu’il fallait mettre des doigts dans mon vagin, caresser mon clitoris, mais où est-il d’abord ce clitoris ?

À lire aussi : Nina Luka vous offre 11 conseils pour une meilleure masturbation

Alors je me suis touchée, bien sûr, au début ma vie sexuelle, avant de faire « ma première fois » avec quelqu’un. J’ai essayé de découvrir un peu ce qu’il se tramait sous ma culotte… Mais ça n’a pas duré.

Je me suis mise en couple, et devine quoi ? Cette exploration a cessé quasiment du jour au lendemain. Ben oui eh, j’avais un copain, j’étais sans doute pas censée avoir envie ou besoin de me toucher (lol, prends cette idée reçue, et piétine-la bien fort pour le moi de 15 ans stp).

Je n’étais encore jamais parvenue à me faire vraiment du bien toute seule, alors j’ai pas cherché à continuer une fois que j’avais un partenaire qui aurait dû selon toute vraisemblance subvenir à ce besoin ! (Cette idée reçue aussi, tu peux sauter dessus à pieds joints.)

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Et clairement, les mecs ne me connaissaient pas non plus

Et lui, ce fameux premier copain ? Oh, il n’est pas au courant qu’il n’est pas du tout à l’origine de mon premier orgasme. Il croit sans doute encore, tout comme mes partenaires suivants, m’avoir fait jouir quasiment à chaque fois qu’on a eu un rapport.

Faut dire qu’en cinq ans, j’ai eu le temps de développer mes compétences en simulation.

Et comme eux jouissaient, eh bien, j’imagine qu’ils ne se sont pas posé beaucoup plus de questions…

À lire aussi : Pourquoi donc les femmes jouissent-elles moins souvent que leurs mecs ?

Comme dit Maïa Mazaurette, dont je vous invite très fortement à lire l’analyse, ils croient sans doute que je fais partie du petit pourcentage de « filles vaginales », et qu’eux, miracle, ont la chance d’être tombés sur moi et non pas sur une fille appartenant aux 95% de clitoridiennes ?

Alors même qu’on sait désormais que même les orgasmes qu’on a « vaginalement » sont en réalité dus au clitoris aussi, qui est décidément un organe qu’il faut continuer de faire connaître.

Mais je ne peux pas vraiment leur reprocher : ils n’ont peut-être même pas capté que j’ai toujours simulé, et moi, bah j’étais pas vraiment capable de leur indiquer la marche à suivre comme précédemment expliqué.

En public, je prétendais avoir des orgasmes

Le pompon, c’est que lors de mes premières discussions sur le sexe avec mes potes, je n’ai jamais dit que je ne jouissais pas.

Je disais que je jouissais, et quand il m’est arrivé qu’on me pose la question, je répondais que oui, j’avais des orgasmes vaginaux ET clitoridiens – car après tout à l’époque, je ne savais pas que la distinction était obsolète.

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(Tu la sens, la pression sociale ?)

Comme j’ai longtemps été l’une de « celles qui l’avaient fait » dans mon groupe de potes, j’avais simplement

honte d’avouer que même avec deux ans d’expérience derrière moi à l’époque, non, je n’avais jamais joui.

J’avais d’autant plus honte que je n’avais même pas été capable de me faire jouir moi-même !

Et puis il y avait l’idée que j’avais de ma relation : je ne voulais pas qu’elle soit jugée, moquée… il y avait mon partenaire passé, mes partenaires actuels… Ça aurait sans doute blessé leur fierté, heurté leur égo.

Sans doute toutes ces raisons de faire semblant en public et dans l’intimité sont-elles débiles. Sans doute que si j’en avais parlé plus tôt, j’aurais trouvé des solutions plus tôt. Ne serait-ce que parce que communiquer en matière de sexe est le meilleur moyen de progresser – et par conséquent de jouir.

Mais j’osais pas.

Une vie sexuelle sans orgasme n’est pas nécessairement une vie sexuelle nulle

Et vous savez quoi ? Si je n’ai pas activement recherché de solution plus tôt, c’est sans doute aussi parce que malgré l’absence d’orgasme, ma vie sexuelle était plutôt cool.

J’éprouvais du désir, du plaisir, je découvrais de nouvelles pratiques, reproduisais celles que j’aimais le plus… Je n’ai pas « subi » mes relations sexuelles pendant cinq ans ! J’ai même carrément kiffé, en fait.

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Ce n’est pas une fatalité de ne pas avoir d’orgasme ! Parce que je suis l’illustration qu’on peut finir par en avoir, mais aussi parce que la vie sexuelle n’est pas réduite à néant faute d’en avoir.

Alors oui, ça peut sembler un peu trop simple de tirer cette conclusion maintenant que j’ai des orgasmes.

Mais en même temps, ça fait peu de temps à l’échelle de ma vie sexuelle que je sais ce que c’est, et clairement, je m’étais faite à l’idée de ne jamais savoir à quoi ça ressemblait… et ça ne m’empêchait pas d’aimer le cul. J’avais appris à relativiser.

Comment j’ai fini par avoir un orgasme ?

Ceci dit, tu te demandes peut-être comment est-ce que j’ai fini par en avoir un, d’orgasme, puis plusieurs ?

Pour être honnête, je n’ai pas tellement capté le changement, peut-être parce que j’avais intégré le fait que je n’en aurais jamais.

Il s’est produit après une petite période, disons, d’abstinence. Lors de mon rapport sexuel suivant, j’ai ressenti plus de plaisir qu’habituellement.

À celui d’après, j’ai reproduit ce que j’avais kiffé la fois d’avant, et j’ai ressenti encore plus de plaisir. Et puis au suivant, le plaisir a de nouveau augmenté.

Et j’ai fini par capter que ce pic intense de plaisir qui me laissait inerte le temps de quelques secondes, eh bien, ça devait être ça, un orgasme.

Entre temps, j’avais compris que mon clitoris méritait beaucoup plus d’attention que ce qu’il avait reçu jusqu’alors. Au fur et à mesure, j’avais capté que c’était encore plus efficace si on stimulait mon clitoris, en même temps que j’étais pénétrée.

J’ai commencé à être plus égoïste en matière de sexe. Mon partenaire a cru que j’avais moins d’orgasmes qu’avant… ce à quoi j’ai répondu que j’avais simplement arrêté de simuler, EH OUAIS MON GARS.

« Et c’est comme ça qu’elle vécut longtemps et eut de nombreux orgasmes. »

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Je pourrais conclure comme ça : je ne pense pas qu’avoir des orgasmes soit indispensable pour être heureuse dans ta vie, y compris dans ta vie sexuelle.

Mais si tu n’en as pas et que tu en veux… je ne garantis pas que ça marche, mais essaie-toi à l’égoïsme en matière de sexe – sans culpabiliser que l’autre soit en train de prendre du temps pour te faire jouir, toi. Peut-être que ça paiera !

À lire aussi : La Journée de l’Orgasme, c’est ce 21 décembre !

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Les Commentaires

3
Avatar de Jumimosa
9 janvier 2018 à 18h01
Jumimosa
Comme je me reconnais dans cet article !
Un premier copain avec du sexe un peu nul (pendant 5 ans !), pas de masturbation, un deuxième copain, le plaisir qui augmente, la masturbation qui arrive (merci aussi à Clemity Jane et à l'Emifion), bon toujours pas d'orgasme avec partenaire (parce que séparation ce serait arrivé sinon, j'y crois :v mais seule...
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