Oyé, oyé mes braves, Noël est proche ! Oui, je sais que ce n’est pas la nouvelle du siècle, d’autant plus que depuis que la mairie a accroché les premières décorations de Noël (en septembre), vous avez eu le temps de vous préparer psychologiquement. Avant, Noël pour moi ça voulait dire : cadeaux, vacances, famille.
- Cadeaux : « Je dois encore chercher des cadeaux à la dernière minute. Et j’achète quoi moi au cousin machin que je vois une fois l’an ? »
- Vacances : tout ce temps pour un exposé à préparer, 2 dissertations à rédiger et 3 contrôles à la rentrée, géniales les vacances.
- Famille : tiens, le cousin machin. « – Salut, ça va? Oui moi ça va. – Ah, c’est bien. – Bon… à l’année prochaine, hein. »
Enfin bref, les vacances de Noël je ne les attendais pas avec de petits flocons humides dans les yeux, non. Mais une chose extraordinaire a changé ma perception de cette fête magique : cette année je n’aurai pas de Noël !
Ce n’est pas la faute du Grinch mais plutôt du fait que je me sois exilée à 12 566 km de chez moi (à une arête de baleine près).
Lorsque je me suis rendue compte que je ne fêterai pas Noël, je me suis juste dit que ce n’était pas bien grave après tout. En plus se mettre dans l’esprit de Noël par 30°C, c’est difficile. Notez qu’il y a même deux gros intérêts à ne pas être au repas de famille pour les fêtes : cette année je ne serai pas sur les photos avec le bout du nez et les oreilles rouges écarlates et je ne ferai pas de dépenses faramineuses (mais j’ai quand même préparé un colis pour ma famille). C’était pas mal dans l’ensemble.
Mais ma joie fut courte car, lorsque que mes parents m’ont raconté les décorations qu’ils comptaient mettre sur la table, le repas qui allait être servi, les cadeaux qui allaient être offerts… et bien *TRANSFORMATION* je me suis dit que j’aurais bien aimé être là moi aussi. Je me suis mise alors à voir le monde de Noël comme un film américain. Je me souviens des nuits de Noël en famille autour de la cheminée alors que de gros flocons blancs et paresseux tombent à la douce lumière des guirlandes scintillantes. Le pire, c’est que ça ne se passe jamais comme ça (encore un mythe d’Hollywood), mais je n’y peux rien, mon esprit se met à fantasmer dès que je pense à Noël.
Pour moi peu de solutions, la date approche et je n’ai même pas de petits chocolats à grignoter histoire de patienter. J’ai donc intimé à mes collègues (qui ne fêtent pas Noël en temps normal) de décorer le bureau pour les fêtes. Le problème dans un pays qui ne suit pas la tradition du petit Jésus, c’est que les décorations sont rares et que lorsqu’on en trouve, hé bien elles sont moches. Mais rien ne nous a arrêté, on a mis des guirlandes dans tous les coins et si le résultat n’est pas flatteur, il me fait chaud au coeur.
Voyant que ça me faisait plaisir (et parce qu’elles en avaient marre de m’entendre parler de Noël), mes collègues ont gentiment proposé de célébrer les fêtes ensemble… le 27 décembre (bon et pourquoi pas après tout).
Maintenant que j’ai un Noël de secours, je prendrais bien une bonne assiette de tartiflette ! Rah non, c’est vrai il y en a pas ici.
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Les Commentaires
Y'a meme des gens de ma guest house qui voulaient sortir et j'ai refuse !
Bref, ca m'a franchement pas traumatise comme vous pouvez le voir.
Le 2eme etait a Taiwan Et mon amie qui me logeait ne le fetait pas (mais il me semble qu'on avait quand meme fete un truc quelque jours avant) donc 2eme non Noel ! hehe.
(et doublement pas traumatise)
et la je suis en France et je fete mon 3eme non Noel (excuse bidon pour ne pas rentrer : mais j'ai des dossiers a faire !) Y'a le padre qui comprends pas : "mais tu vas etre toute seule ! mais je vais t'appeler le jour de Noel" => si tu veux...
Je suis meme allee me balader en ville et ca m'a fait ni chaud ni froid.
Bon, je compatis pour toi si tu le vis mal, mais pour moi c'est un jour normal.