Je suis en couple depuis bientôt 7 ans.
Avec Louis, nos premiers mois ont été hot puisque dirigés dans une seule direction : niquer le plus possible.
Les débuts d’un couple, souvent la folie au lit
Il y a des nuits pendant lesquelles je couchais avec lui 6 ou 7 fois (sans forcément aller jusqu’à l’orgasme) et où je finissais avec le sexe en chou-fleur rôti, à force de va-et-viens.
Ces premiers mois ont été dingues, très wild, et j’avais l’impression d’être un animal sauvage, presque indomptable : mon mec me qualifiait à l’époque de « félin souple et menaçant », et me confiait être complètement accro à mon corps.
Moi, j’étais fière de le mettre dans tous ses états. Et cette même fierté me rendait encore plus avide de sexe.
C’était beaucoup par envie mais aussi pas mal par orgueil que je faisais l’amour avec lui jusqu’à l’épuiser.
J’étais tout le temps en demande. Et puis un jour ça a cessé, comme ça avait cessé avec tous les autres avant.
Il faut dire que je fonctionne sur le mode de la lubie. Quelque chose peut me passionner très fort pendant plusieurs semaines/mois et me désintéresser complètement en seulement quelques secondes.
Avec les hommes, c’était un peu pareil…
Quand la libido s’essouffle
Mais cette fois-ci, j’avais décidé de ne pas vivre cette baisse de libido comme un drame, une épreuve infranchissable.
Aves mes mecs précédents, un manque de désir impliquait forcément une infidélité de mon côté et conduisait inévitablement à une rupture.
Mais avec Louis, c’est différent.
Louis, je l’aime du plus profond de mon cœur, de mon ventre et de ma tête. Il est tout à la fois, pas seulement mon mec. Il est devenu toute ma famille, toute ma vie.
Alors hors de question de sacrifier notre bonheur parce que ça ne me démange plus en bas ! Et hors de question d’aller voir ailleurs, ça lui ferait trop de mal.
Ainsi, j’ai repris mon activité préférée : me masturber.
Car mes baisses de libido ne sont généralement pas globalisées : j’ai toujours envie de plaisir. C’est uniquement avec mon partenaire que je n’ai plus envie de faire l’amour.
Toutefois j’ai encore du désir pour des hommes croisés dans la rue, pour des acteurs, des chauffeurs de taxis, des mecs au bureau, le boulanger. Bref, je pourrais ken partout et tout le temps.
Mais juste… pas avec mon mec.
Mes fantasmes, je les laisse donc vivre au bout de mes doigts et me prodigue mille caresses quand mon copain est en soirée, en déplacement, ou simplement chez Carrefour.
Même si ce morceau de ma vie relève de l’intime, j’ai eu plusieurs discussions avec mon partenaire, que j’ai la chance d’avoir hyper à l’écoute et compréhensif.
Il sait que j’aime me faire plaisir seule et comprend tout à fait ce besoin. Il le partage d’ailleurs aussi et pratique la masturbation de façon régulière.
Finalement, j’ai le sentiment qu’il n’y a pas de frustration ni chez lui ni chez moi. On vit chacun notre sexualité de notre côté, et parfois, poussés par une envie fulgurante, on s’ébat comme au premier jour.
La masturbation, une sexualité qui me suffit
Bref, ce qui n’était au départ qu’un passe-temps, une manière de kiffer jusqu’à ce que je retrouve du désir pour mon mec, s’est transformé en
une sexualité pleine et épanouissante.
Je kiffe me masturber.
Quand mon mec n’est pas là, je peux m’amuser seule pendant des heures.
Je commence par regarder du porno, je peux rester sur une plateforme pendant TRÈS longtemps à juste me caresser, en m’empêchant de jouir jusqu’à ce que je trouve LA vidéo et LE moment dans la vidéo qui mérite que je m’abandonne.
Et une fois la machine lancée, impossible de l’arrêter. Je veux continuer encore et toujours.
Toutefois, quand j’ai joui devant du porno, je ne peux plus en regarder. Les images me dégoûtent.
Alors j’écoute simplement de la musique et j’essaie de jouir au moment ou il y a un pic dans le son, une montée, un pont, en me racontant des histoires.
Si j’ai raté la coordination de mon orgasme avec mon moment préféré dans la chanson, je recommence. De toute manière, je peux jouir 10 fois d’affilée sans aucun problème. Pourvu simplement que j’ai du temps devant moi.
Avoir autant d’orgasmes successifs, ça ne m’est littéralement JAMAIS arrivé avec aucun de mes partenaires.
Conclusion ? Je suis ma meilleure amante.
Je suis mon meilleur plan cul
Depuis presque 10 ans que je suis active sexuellement, je n’ai jamais trouvé un partenaire dont je ne me lassais pas.
Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir trouvé un mode de fonctionnement qui me correspond : je vis avec un homme que j’aime mais pour lequel j’ai peu de désir, et c’est seule que je m’épanouis.
Et mon partenaire dans tout ça ? Il comprend mes baisses de libido et ne me brusque jamais. Il essaie de trouver des solutions pour relancer le moteur et de temps en temps ça marche, et je m’abandonne à lui comme pendant les premiers mois.
Toutefois, je conserve toujours de vraies plages horaires dédiées à mon propre plaisir, en demandant à mon mec de partir chez ses potes parfois, pour avoir la voie libre et m’amuser avec mes accessoires autant que possible.
Dès que mon mec n’est pas là, c’est l’activité que je choisis. Entre une soirée avec mes potes dans un bar et une soirée seule chez moi à me faire du bien, je choisis souvent la deuxième option.
Pas toujours, mais souvent.
Déjà parce que je me retrouve plutôt rarement seule, donc dès que c’est le cas je saute sur l’occasion, mais aussi parce que je vis ma relation à moi-même un peu comme celle que j’entretenais à l’époque avec mes plans cul.
Une relation quasi-addictive, presque amoureuse finalement.
Sauf que je ne suis jamais déçue, jamais triste, je ne me mets jamais de faux plans, je ne simule jamais ! Bref, je suis la meilleure relation sexuelle et affective de ma vie. Je suis mon meilleur plan cul.
Et je vais te dire, ce sentiment d’expertise me donne confiance en moi.
La masturbation, un vecteur de fierté ?
D’ordinaire je suis très critique envers tout ce que j’entreprends, que ce soit professionnel ou simplement en ce qui concerne mes loisirs. Je ne me trouve jamais assez bien, jamais à la hauteur.
Mais franchement, je pourrais passer une maîtrise dans l’art de me satisfaire, et c’est ma petite fierté personnelle.
C’est une qualité qui ne me vaudra sans doute aucun diplôme et que je peux difficilement encadrer au-dessus de mon lit, mais en tout cas ça m’aide à me sentir en phase avec moi-même.
Je suis hyper heureuse d’avoir un rapport complètement décomplexé à la masturbation, d’autant que j’ai grandi dans un monde où le plaisir féminin est tabou.
Mais de mon côté, je n’ai jamais ressenti la moindre gêne : je parle tripotage à mes copines, à mon mec, à mes collègues sans retenue (sauf si ça dérange qui que ce soit bien sûr). En gros, ça n’a jamais été un sujet interdit.
En revanche, ça l’est pour plein de mes copines, et ça m’a toujours paru étonnant. D’autant que celles-ci se revendiquent toujours libérées et décomplexées.
Mais la masturbation, ça non, ça n’est pas un sujet de conversation !
La masturbation, encore tabou pour certaines femmes
Je me souviens d’un été passé avec ma copine Laurène en Italie, lors duquel elle m’a avoué ne s’être jamais touchée ni même regardée « à cet endroit-là ».
On avait 16 ans.
C’est poussée par la curiosité et mes encouragements qu’elle a placé un miroir entre ses cuisses et s’est observée pour la première fois, dans l’intimité de notre chambre au bord de l’eau.
En discutant sans gêne avec d’autres amies, quelques mois plus tard, je me suis rendu compte que beaucoup d’entre elles connaissaient finalement mal leur corps.
Pour la plupart, elles avaient déjà eu des rapports sexuels, mais n’avaient jamais pris le temps de se découvrir elles-mêmes.
Elles avaient eu des partenaires mais n’avaient jamais connu le plaisir. Étrange paradoxe…
Je trouvais ça fou, car moi j’étais aussi vierge que l’huile d’olive portugaise dont mes parents raffolaient, mais je m’éclatais déjà au plumard toute seule.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que le tabou est en parti levé par toutes les jeunes femmes qui ont récemment pris la parole sur le plaisir féminin et surtout sur le plaisir féminin en solo.
Il est important de rappeler que se masturber n’a rien de honteux, au contraire, et qu’il n’y a rien de mal à se faire plaisir seule. Il est même possible d’être la meilleure partenaire qu’on aura jamais.
Alors, pourquoi s’en priver ?
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Les Commentaires
bref, je fais genre je râle alors qu'en vrai, ce passage m'a juste fait tiquer parce que l'autrice avait vraiment l'air étonnée qu'on ne se soit jamais masturbé/maté à 16 ans. Je voulais juste souligner que ça ne me semblait pas si étonnant (tout comme ce n'est pas étonnant que certains aient les hormones en feu).