« Est-ce que je prends des tampons ou est-ce que je mange cette semaine ? » : une question qu’on ne devrait jamais avoir à se poser, et qui est pourtant bien réelle pour de nombreuses personnes, en situation de précarité menstruelle.
C’est-à-dire qu’elles n’ont pas toujours les moyens d’acheter des protections hygiéniques, ou autres dépenses facilitant la vie pendant les règles (antidouleurs, rendez-vous médicaux…).
L’Association Nationale des Étudiant.e.s Sages-Femmes (ANESF) s’est associée à la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) et à l’Association Fédérative des Étudiant.e.s de Poitiers (AFEP) pour lancer une grande enquête sur la question.
L’enquête sur la précarité menstruelle chez les étudiantes et étudiants
« Aujourd’hui, il n’existe aucun chiffre officiel sur la précarité menstruelle étudiante », annonce l’intro de l’enquête. L’objectif est de dresser un état des lieux de la situation, et d’obtenir des chiffres permettant de faire levier pour négocier des distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les établissements d’enseignement supérieur.
Cette enquête est réservée aux étudiantes et étudiants de France
, une population souvent précaire et parfois ignorée par les aides publiques. La remplir ne vous prendra que quelques minutes !
Les chiffres de la précarité menstruelle en France
Selon une étude IFOP réalisée pour Dons Solidaires en 2019, 39% des femmes les plus précaires ne disposent pas de suffisamment de protections hygiéniques et plus d’une femme sur trois ne change pas suffisamment de protection ou a recours à l’utilisation de protections de fortune. Plusieurs ont déjà sacrifié une sortie ou un jour de cours pour rester saigner chez elles…
Les jeunes, les étudiants et étudiantes, font partie des populations particulièrement fragilisées en 2020 par la crise économique et sanitaire. Plus de petit boulot au cinéma ou au bar pour payer son loyer, plus de baby-sitting, plus d’extras… Le choc a été rude. Et ce ne sont pas les 150€ d’aide exceptionnelle aux bénéficiaires des APL qui vont tout compenser…
Cette étude promet de livrer des chiffres clairs sur la précarité menstruelle chez les étudiants et étudiantes de France. Un premier pas indispensable pour avancer vers plus de protections hygiéniques gratuites !
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