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Culture

« Preacher », ma nouvelle série préférée, délicieusement violente et irrévérencieuse

Preacher, adaptation en série télé d’un comics cultissime, vient de commencer sur AMC et OCS Choc en France le lendemain de leur diffusion US. Entre une bouffée de cigarette et une giclée de sang, Mymy est tombée sous le charme.

Publié initialement le 24 mai 2016

Quand LeReilly a parlé du comics Preacher, réédité en version intégrale, sur madmoiZelle, je me suis jetée sur lui pour le lui emprunter plus vite que l’éclair. Quand les premiers visuels de l’adaptation en série télé AMC sont sortis, j’ai applaudi des deux mains.

https://www.dailymotion.com/video/x4c9na7

Mais je restais vigilante. Trop de fois j’ai été déçue par des adaptations. Mon cœur reste balafré.

Le pilote de Preacher vient d’être diffusé et j’y ai jeté un œil curieux, impatiente de savoir si j’aurai désormais autre chose que Game of Thrones à me mettre sous la dent le lundi. Eh bien mes ami•es, la réponse est OUI ! Trois fois oui, même !

Preacher, c’est l’histoire d’un mec…

Une petite église blanche, délabrée, un peu délaissée, une troupe de fidèles qui viennent plus par habitude que par foi.

Une petite ville perdue au fin fond du Texas, avec la poussière qui se dépose sur les santiags et le soleil écrasant. Avec les bagarres arrosées au bar et le shérif au chapeau vissé sur le front. Avec les accents traînants et la pauvreté des rêves médiocres. Avec ce paysage plat, infini, et cette étouffante impression qu’aucune des routes ne mène nulle part. Qu’aucune des personnes ayant grandi là n’arrivera à s’en déraciner.

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Dans cette ville, une petite église blanche, délabrée, un peu délaissée. Une troupe de fidèles qui viennent plus par habitude que par foi, pour le barbecue et les bières dans la glacière autant que pour le sermon du prêtre.

Parlons-en, de ce prêtre, de ce preacher de pacotille. Ancien voyou aux poings nerveux, toujours prêt à se désaltérer quand une bouteille de whisky passe dans son champ de vision, Jesse Custer n’est pas un enfant de chœur. La rédemption qu’il recherche ne tombe pas du Ciel, car ce dernier reste désespérément silencieux.

Le preacher fait illusion, titubant tant bien que mal d’un jour à l’autre, jusqu’à ce que la voix de Dieu ne prenne place dans sa gorge.

Alors Jesse fait illusion, de sermon pété en gueule de bois permanente, titubant tant bien que mal d’un jour à l’autre. Jusqu’à ce que la voix de Dieu ne prenne place dans sa gorge, en guise de dernier signe avant qu’il ne tourne le dos à la foi. Bien forcé, maintenant, d’admettre qu’il y a quelque part une entité puissante, omnisciente… omniprésente.

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Le pilote de Preacher, caustique et savoureux

Dès les premières minutes, le pilote de Preacher donne le ton. Quelque part en Afrique, un prédicateur possédé par une mystérieuse force explose, aspergeant de sang ses ouailles. L’image est saturée, les indications textuelles s’affichent en énorme, police blanche, bouffant le cadre. Pas le temps de niaiser.

Preacher sent le soufre, l’hémoglobine, le rock’n’roll et ce bon vieux Sud des États-Unis. Je suis déjà conquise.

Casting aux petits oignons pour adaptation saignante

Preacher sent le soufre, l’hémoglobine, le rock’n’roll et ce bon vieux Sud des États-Unis.

On retrouve dans cet épisode d’une heure le héros, Jesse Custer, mais aussi les personnages principaux qui l’entourent : le vampire irlandais Cassidy, l’ex-meuf (toujours excessivement cool) du prêtre, Tulip, et le pauvre Face de Cul, défiguré par une tentative de suicide ratée.

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Je tire mon chapeau (un Stetson, forcément) aux responsables du casting ! Les acteurs choisis ne sont pas un copier/coller des personnages du comics, donc je fais mon deuil des cheveux roux de Cassidy, interprété ici par Joseph Gilgun (Misfits). Tulip a également changé de physique et apporte un peu de diversité dans un groupe plutôt très blanc à la base : c’est l’afro-irlandaise Ruth Negga qui l’incarne.

Les acteurs choisis ne sont pas un copier/coller des personnages du comics.

Mais qu’importe une couleur de peau ou de cheveux tant que le personnage est fidèle à lui-même ? Même en peu de temps à l’écran, on perçoit la coolitude de Cassidy, le côté farouche de Tulip… et Jesse n’est pas en reste : un épisode suffit pour comprendre que son amour pour la violence ne l’a jamais quitté.

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Très clairement ma nouvelle go.

À lire aussi : Ode à ces personnages féminins badass aux poings nerveux et cheveux courts

To be continued…

Alors bien sûr, je ne juge que sur une heure, et plusieurs séries avaient des pilotes très cool pour une suite plutôt décevante. Mais la chaîne (AMC, soit Breaking Bad et actuellement The Walking Dead), la gueule de cet épisode et l’atmosphère générale ont su me convaincre extrêmement vite.

Ça mouille la chemise, ça se tabasse, les dialogues sont savoureux, les décors et les costumes claquent… Ouais, moi, j’ai foi en Preacher. Surtout que je n’avais plus grand-chose à me mettre sous la dent niveau séries. Rendez-vous donc chaque lundi, Jesse Custer ! Car bonne nouvelle : dès le 30 mai, OCS Choc diffusera Preacher 24h après AMC. C’est beau 2016.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

15
Avatar de Crazy
16 septembre 2016 à 19h09
Crazy
J'ai appris plus tard qu'en fait cette première saison se passe tout de suite avant le début du comics
Euh... non.
Des personnages, comme Quincannon, n'interviennent pas avant un certain temps dans l'histoire, Eugene n'est jamais envoyé... là où il va par Jesse, Cassidy n'a jamais eu de chasseurs de vampires au Q (ou pas sous cette forme)...
Bref, si ce n'est pas mauvais, c'est très différent des comics.
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