Les cursus enseignés en langue étrangère sont en 2016 encore rares. Il ne s’agit pas des formations de langue étrangère comme les Licences de Langues Étrangères Appliquées (LEA) ou de Littératures Langues et Civilisations Étrangères (LLCE).
Je parle plutôt de ces personnes qui étudient par exemple le droit international, et qui recevraient des cours dans une langue étrangère comme l’anglais.
S’il y a peu de cursus du genre, la raison en est simple. Cette pratique a longtemps été interdite, car, comme l’explique l’article L121-3 du Code de l’éducation :
« La langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires dans les établissements publics et privés d’enseignement est le français. »
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En 2013, 600 cursus de ce genre étaient recensés en France, en marge donc de la légalité… C’est cette même année que la donne change, avec l’article 2 de la Loi sur l’enseignement supérieur et la recherche qui vient légiférer sur cette pratique, mais sous certaines conditions :
« Possibilité de dispenser des cours en langues étrangères, et de déroger au principe selon lequel les enseignements sont en langue française, dans le cadre d’accords avec des universités étrangères ou de programmes financés par l’Union européenne. »
Tu te dis sûrement que le chemin est encore long, et je suis entièrement d’accord avec toi.
Pourvu que ce ne soit pas ce genre de chemin…
Mais si tu crois que cette mesure est passée comme une lettre à la Poste (parce que les député•es n’en auraient rien à faire par exemple…), détrompe-toi. Elle a au contraire suscité des débats plutôt animés, comme te l’explique cet article du Monde.
La mesure a suscité des débats très animés à l’Assemblée Nationale, lors de son adoption en 2013.
D’un coté, le fait d’enseigner en langue étrangère comme l’anglais pourrait permettre un meilleur rayonnement culturel de la France (par exemple, les étudiant•es étranger•es pourront plus facilement étudier en France).
De l’autre, on estime qu’il vaudrait mieux que le rayonnement culturel passe justement par les cours en français, car autrement, quelle raison les étudiant•es auraient-ils/elles de s’intéresser à la culture du pays ?
Cette mesure n’est pourtant qu’un petit pas en avant. Mais peut-être une porte d’entrée sur la possibilité d’avoir, par exemple, des classes européennes enseignées dans d’autres langues et ainsi une meilleure maîtrise des langues étrangères en France… Question de point de vue.
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Pourquoi ?
Dans la vie d’adulte, il y a des trucs où tu te dis fuck la logique ou qui sont juste vraiment pas clairs… Avec ce nouveau format d’article, le but c’est d’y répondre. Une question, un article.
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