Gare aux lissages brésiliens. C’est en tout cas les conclusions d’une étude publiée le 20 mars dans la revue scientifique américaine New England Journal of Medecine. Selon cette enquête menée par des chercheurs français, les lissages brésiliens pourraient mettre en danger nos reins, puisque l’acide glyoxylique, substance utilisée dans ce procédé de traitement capillaire, s’avère toxique pour cet organe.
Un produit toxique pour les reins
« S’il est absorbé, produit de l’acide oxalique, pouvant être responsable d’insuffisance aiguë », a détaillé détaille auprès du journal La Provence le Dr Thomas Robert, co-auteur de l’étude.
Car pour obtenir un résultat donnant des cheveux lisses et particulièrement brillants, les coiffeurs appliquent d’abord un produit à base de kératine sur les cheveux avant de les passer plusieurs fois entre les plaques chauffantes d’un lisseur. Mais si cette technique est répétée, cela peut causer de graves problèmes de santé.
Pour lancer cette enquête, les cinq chercheurs se sont penchés sur le cas d’une jeune femme qui a subi trois insuffisances rénales de ce type en l’espace de plusieurs années. Ils ont alors observé que ces crises sont systématiquement intervenues après un lissage brésilien. La liste des ingrédients du produit utilisé indiquait la présence d’acide glyoxylique, une substance qui pourtant ne doit jamais rentrer en contact avec le cuir chevelu, car responsable d’une toxicité pour les reins.
Des lissages répétés peuvent mener à une insuffisance rénale chronique
« L’atteinte rénale ferait suite à une absorption par voie transcutanée au niveau du cuir chevelu », détaille Dr Thomas Robert à La Provence. Il précise : « au fil des lissages, la répétition des agressions rénales aiguës est un facteur de risque majeur de développer à long terme une insuffisance rénale chronique », pouvant mener à des dialyses.
Dans l’étude du New England Journal of Medecine, les chercheurs expliquent également qu’ils ont testé, après avoir fait une demande à un comité d’éthique spécialisé, l’acide sur la peau d’une souris et obtenu des résultats mettant en avant sa toxicité. Les résultats de cette étude ont été transmis à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui est « en train de documenter les choses » selon BFM TV.
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